Chapitre 1

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1 septembre 2000. Cela fait maintenant deux ans que le Seigneur Des Ténèbres n'est plus. Deux ans que des âmes sont détruites, traumatisées mais soulagées que la terreur ne soit plus là. Deux ans que des proches ne sont plus de notre monde, deux ans que nos cœurs se serrent en pensant à leur absence et à leurs sacrifices. Deux ans que je n'ai plus de famille. Deux ans que je pleure chaque soir avant de me coucher et que je fais des cauchemars. Un an que j'habite chez les Weasley.

Je m'appelle Hermione Jean Granger et j'ai 19 ans. Meilleure amie d'Harry Potter et ancienne petite-amie de Ronald Weasley. Vaillante guerrière, forte et courageuse, mais pas si forte que ça, car toute personne à des faiblesses et c'est totalement normal, sinon ça aurait pu dire que vous veniez d'un autre monde.

L'année passée chez les Weasley n'était pas très joyeuse. Ils ont beaucoup pleuré la mort de Fred, surtout George. Harry, lui, essayait de mettre un peu d'ambiance dans cette période noire de notre courte vie, mais...en vain. Des fois, il y avait des petits sourires tristes qui se dessinaient sur nos lèvres, des petits rires qui disparaissent aussi vite qu'ils pointaient le bout de leur nez. Ils ne servaient qu'à faire croire que tout allait bien, que nous digérions bien la situation et surtout pour ne pas inquiéter encore plus les autres, car nous avions peur qu'à force de se préoccuper des autres ils finissent à St Mangouste. Je sais qu'au fond, Harry est décomposé à cause de la mort de Sirius, Lupin, Rogue, Dumbledore,.... Moi,...je dois me faire une raison, je n'ai plus de famille. Je n'ai plus envie de lire. Et cette cicatrice que Bellatrix a gravé dans ma peau me fait souffrir, et penser que je reste une sale Sang de Bourbe aux yeux des Sang-Pur.

Un jour ensoleillé de juillet, Harry, Ron, Ginny  et moi avons reçu une lettre de Poudlard. McGonagall, qui est la nouvelle directrice de l'école, tient à ce que nous repassions notre dernière année. Il était également écrit que cela pourrait nous aider à passer cette étape compliquée de notre petite existence et que nous pourrions nous aider les uns les autres. Je ne sais pas si voir d'autres élèves bouleversés par la guerre, comme moi, va m'aider à aller mieux. Bon, il est vrai que nous n'avons pas pu passer nos ASPIC à cause de la guerre et il est hors de question que je gâche ma vie, mais quand même. Je ne sais pas si je suis prête à affronter le regard des autres. Mais comme on dit : Les Gryffondors ont du courage !

Ça c'était il y a déjà plus d'un mois.

Aujourd'hui, j'ai embarqué à bord du Poudlard Express, et me suis installée sur une banquette moelleuse pour la septième fois de ma vie et pour la septième fois de ma vie, je me dis qu'il devrait les remplacer puisqu'elles dégagent une horrible odeur d'humidité. Pour la septième fois de ma vie, je m'assieds à la même place et attends le départ.

Quatre longues heures ont passées depuis que nous avons quitté la gare de King's Cross, quatre longues heures que le paysage défile à une allure folle sous mes yeux fatigués. Ron dort, les deux amoureux ont l'air de mené une discussion passionnante et moi je pense. Penser est ma seule occupation depuis quelques temps. Je pense à une année qui, je l'espère, sera calme. Et puis, il y a aussi ce que j'ai vu en arrivant sur le quai. Effectivement, quelques heures auparavant, j'ai cru faire une attaque. Au lieu d'avoir cinq wagons comme toujours, il n'y en avait plus que trois. À croire que le nombre d'élève a énormément diminué.
-Ça va Mione ?
-Oh oui, ça va. Ne t'en fais pas Harry.
-En tout cas, Ron aura intérêt à être en forme en arrivant, ça fait depuis qu'on est parti qu'il dort.
-Tu n'as pas à t'en faire Harry, dès qu'on lui parle de banquet, il saute jusqu'au plafond.
-Ça c'est vrai !
Rigoler. Ça fait du bien. Et cette fois ce n'est pas simplement un petit rire pour faire plaisir, il est sincère.
-Tu ne m'en veux pas Harry, je vais me reposer un peu.
-Dors seulement, tu as les yeux qui se ferment tout seuls.
J'appuie ma tête contre la vitre et laisse le sommeil m'envahir.

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