Chapitre 44

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Dans son sommeil de mort, il avait entendu une voix.

Une voix qu'il connaissait par coeur.

Mais pourquoi diable entendait-il la voix de la Gryffondor ?

Était-ce cela la mort ?

Être condamné à entendre pour l'éternité le bonheur que nous ne pourrions jamais vivre ?

Car oui, Hermione Jean Granger était le bonheur de Drago Lucius Malfoy.

Mais il ressentit quelque chose d'étrange.

Il ressentit ses membres, ses muscles, sa respiration et son souffle.

Était-il vivant ?

Après tout, il avait quand même reçu un avada en pleine figure.

Était-il comme ce satané Potter ?

Invincible ?

Plus Drago réfléchissait, plus il entendait la voix d'Hermione.

Il ne comprenait pas ce qu'elle disait mais il percevait sa voix.

Ce n'est qu'au moment où il ne l'entendit plus que le blondinet décida de tenter d'ouvrir les yeux.

Il y parvint mais il ne l'a vu que brièvement de dos.

Elle partait.

Alors, il l'appela.

Mais elle n'était déjà plus là.

Sa voix était cassée, ce qui lui fit froncer le nez et les sourcils.

Drago se redressa dans son lit.

Une machine, à ses côtés, sonna, ce qui le fit sursauter.

C'est là que son regard endormi se posa sur une enveloppe.

Il voulut la prendre en main mais la porte s'ouvrit brusquement.

Le blondinet sursauta à nouveau et se retourna vers la porte en question.

Deux types vêtus de blouses blanches s'approchaient de lui.

Surpris, le Serpentard haussa un sourcil.

Qui était ces deux types qui l'approchaient ?

Des médicomages ?

C'est là qu'il s'aperçut de l'endroit où il se trouvait.

Il était donc à l'hosto ?

"Génial"

-Monsieur Malfoy, enfin vous émergez.

-Pardon ?

-Vous venez de vous réveiller d'un coma.

-Un coma ?

-Oui. Nous devons effectuer quelques examens afin de voir si vous n'êtes victime d'aucune séquelle.

-Heu, d'accord.

-Nous allons d'abord vérifier que vous n'avez pas de problème de mémoire. Comment vous appelez-vous ?

-Drago Lucius Malfoy.

-Quel âge avez-vous ?

-J'ai vingt-et-un ans.

-Vôtre date d'anniversaire ?

-Le cinq juin.

Les questions continuèrent encore un long moment.

Drago répondait tel un robot. Il s'inquiétait pour Hermione.

Pourquoi était-elle partie comme ça ?

-Alors vous n'avez aucune séquelle, ce qui est formidable. Nous reviendrons plus tard. Au revoir.

-Au revoir.

Alors que le blondinet allait prendre la lettre entre ses longs doigts fins, des coups retentirent à la porte et il soupira.

-Entrez.

-Drago...

Cette voix, il la reconnaitrait entre mille.

-Mère...

Narcissa vint le serrer dans ses bras.

-Je suis tellement contente. J'ai bien cru que j'allais perdre espoir.

-Depuis combien de temps suis-je dans le coma ?

-Deux semaines Drago.

-Mais je ne comprends pas. J'ai reçu un avada de Nick, je devrais être mort.

-Je pense qu'il faut que ce soit Hermione qui te réponde. Il y a tellement de choses qu'elle doit te dire. Je vais lui envoyer un patronus pour qu'elle vienne.

-Mais Hermione vient de partir.

-Tu l'as déjà vu ?

-Pas vraiment. Elle partait quand je me suis réveillé. Elle m'a laissé une lettre.

-C'est étrange, elle n'est pourtant pas rentrée.

-Elle habite au manoir ?

-Oui, elle est venue s'installer au manoir dès la fin de la bataille.

-C'est génial.

-Écoute, je lui dirai ce soir, en rentrant, que tu t'es réveillé.

-Bien.

-Tu as faim ?

-Oui, un peu.

-Je vais te chercher un repas. Je reviens.

-Merci.

Narcissa quitta la pièce.

Drago se passa la main sur la gorge.

Sa voix était véritablement éclatée. On aurait dit qu'il avait fumé cent paquets de cigarette à la suite.

Il ouvrirait la lettre d'Hermione ce soir.

Il devait profiter de sa mère avant qu'elle ne doive partir.

C'est donc le sourire aux lèvres qu'il déposa sa tête sur son énorme oreiller.

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