Chapitre 15

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-Réveille-toi.

Un grognement.

-Hermione, il est midi passé.

La Gryffondor ouvrit les yeux péniblement.

-Harry ? Mais, comment ça se fait ?

-Tu sauras tout plus tard. Pour l'instant, Ginny t'attend pour te soigner.

-Ginny ?

-Aller Mione.

La rouge et or se leva alors. Était-ce un rêve ? Elle ne se rappelait pas avoir aperçu Harry ou même Ginny lors de sa fuite.

En y faisant plus attention, elle se trouvait dans la même tente qui avait servi lors de l'année à la recherche des Horcruxes.

Elle avança et trouva sa meilleure amie assise dans le canapé.

-Ah Mione. Viens par-là que je m'occupe de toi.

Hermione s'avança et s'assit à ses côtés.

Alors que Ginny s'apprêtait à relever la manche d'Hermione, celle-ci recula brusquement.

-Ne me touche pas !

Dans son regard noisette régnait de la peur et de l'angoisse.

-Mais il faut que je te soigne Hermione. Je ne vais pas te faire mal.

La jeune Weasley lui attrapa gentiment le poignet mais cette fois-ci, Hermione se leva en pleure et poussa une Ginny complètement perdue.

-Ne me touche pas je t'ai dit !

Puis elle sortit de la tente en courant.

Elle ne fit pas attention aux autres personnes présentes dans la tente.

Une fois assez éloignée, la Gryffondor se laissa tomber à genoux dans l'herbe et pleura toutes les larmes de son corps.

-Mais où es-tu...

Drago avait donné l'ordre à Ginny de soigner Hermione avant de partir.

Il devait poser des sortilèges de défense pour s'assurer qu'on ne les retrouve pas tout de suite.

Le Serpentard était parti depuis maintenant deux heures.

Lui et ses camarades étaient arrivés vers trois heures du matin dans cette clairière.

Le voyage en balai avait été long et épuisant pour tout le monde.

Alors qu'il se dirigeait enfin vers la tente, il entendit des pleurs.

Drago s'arrêta à la lisière de la forêt et aperçu sa Gryffondor préférée pleurer à chaude larme ses mains crispées sur ses genoux.

Alors, il s'approcha.

Hermione ne cessait de pleurer.

Elle ne supportait pas qu'on la touche. Cela lui rappelait ses fois où les hommes de Lestrange abusaient d'elle. Elle ne voulait pas non plus qu'on voit ses bleus, blessures et surtout pas sa maigreur. Elle ne voulait pas que les autres voient ça. Ils la verraient comme une faible. Ils ne comprendraient pas.

Elle ne voulait qu'une chose :

Oublier.

Elle ne comprenait pas. Pourquoi Harry et Ginny étaient là et pas Drago ?Rien n'était plus clair dans sa tête.

Hermione Jean Granger avait été détruite, achevée, et il lui faudra du temps pour se reconstruire.

Puis, elle entendit des pas s'approcher.

-Va-t'en Ginny ! Je ne veux pas de ta pitié ni de ton aide !

-Hermione, c'est moi.

La jeune fille releva la tête.

Devant elle se tenait un jeune homme au regard acier et aux cheveux blond-platine mi-long.

-D-drago ?

-Oui, c'est moi.

Il s'était accroupi devant elle.

Elle s'était jetée dans ses bras.

Il l'avait calmé.

-Hermione, il faut qu'on te soigne.

-Je ne veux pas...

-Pourquoi ?

-J'ai honte...

-De quoi as-tu honte Hermione ? De toi ou de ton corps ?

-Des deux...

-Il n'y a aucune raison d'avoir honte Hermione.

-Si. Il y en a. Il y en a plein.

-Laisse-moi t'aider.

-Je...

-Tu sais Hermione, moi aussi j'ai eu honte. J'ai eu honte de l'état de mon corps. Des cicatrices, des bleus, des blessures, tout ça à cause des mangemorts et de Voldemort... Mais toi, tu as su voir au delà de mon corps, de ma honte, et c'est pour ça que tu es spéciale à mes yeux. Je n'ai pas vécu la même chose que toi, certes, mais je ne vais pas te juger. Tu as extrêmement souffert et j'en suis conscient. Mais tu restes ma Miss Je Sais Tout préférée, et sache qu'avec ou sans ses marques, tu es celle dont je suis amoureux. Alors exprime-toi Hermione. Libère-toi.

-Mais j'ai été faible...

-Ce mot n'existe pas pour toi. Tu es la fille la plus courageuse que je connaisse. Et je suis vraiment impressionné par la grandeur de ton courage. Ce n'est pas donné à tout le monde et tu le sais. Hermione, tu es forte. Très forte.

Alors, Hermione raconta à Drago tout ce qui s'était passé. La torture, les viols, les punitions,...tous. Drago l'écoutait et ne disait rien. Quand il sentait que ça devenait trop dur, il lui serrait la main en signe de soutien. La Gryffondor se libéra de ce poids trop lourd à porter. Ça lui faisait du bien.

-Maintenant tu sais tout.

-Ça va mieux ?

-Oui.

-Viens, rentrons. Je vais m'occuper de toi.

Il se levèrent.

-Merci Drago. Merci pour tout.

Il sourit.

Mais dans sa tête, tout n'était que haine.

Il allait la venger.

Il tuerait ceux qui lui ont fait subir toutes ces souffrances.

Parole de Malfoy

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