Vous-êtes vous déjà retrouvé dans un hôpital, seule, sans savoir pourquoi ni comment vous y êtes allée ? Et bien si la réponse est non, je peux certifier que c'est une expérience horrible. Surtout pour moi, car ce que j'ai vécue est pire que toutes les autres histoires de ce type.
Mardi matin, alors que nous étions en cours de sport avec le professeur que je déteste le plus, je fut prise d'un vertige. Rien de bien méchant, juste de quoi s'inquiéter une seconde ou deux. Comme j'étais sur le point de passer mon évaluation de gym devant tout le monde, je me dit que c'était sûrement du au stress et qu'il ne fallait pas m'inquiéter. Nous passions par groupe de trois. Alors que le professeur s'installait en face de nous et lançais la musique, je partis en avant pour faire la première figure de notre chorégraphie. Mais là, de nouveau un vertige, comme un éclair blanc dans ma vision et un sentiment de perte d'équilibre. Je me rattrapais de justesse, essuyait un regard sévère de la part de mes coéquipiers qui ne voulaient avoir une sale note et continuait. Mais sans savoir pourquoi, un petit bourdonnement dans mes oreilles commença à fredonner. C'était insupportablement irritant, comme si une abeille était bloquée sur mes tympans. et plus j'enchaînais les mouvements, plus il s'intensifiait. Le troisième vertige fut probablement la goutte d'eau qui fit déborder le vase : plus violent que les premiers, il me fit tomber à terre pour de bon où je restai allongée, sonnée. Alors que tout le monde se précipitait vers moi, je fut prise d'une immense fatigue et fermait les yeux un instant, rien qu'un instant. Quand je les rouvrit, j'étais dans une chambre blanche.
Le plafond immaculé fut la première chose que je vis. Mes yeux piquaient et je dus les fermer plusieurs fois avant qu'ils ne daignent me montrer la réalité sans flouter ma vue. Quand je voulu relever ma tête pour regarder autour de moi, un mal de crâne pesant fit son apparition, comme si un marteau frappait ma tête de l'intérieur avec la force d'un mastodonte. Je me massais les temps en grimaçant.
- Quel enfer... Je suis où ?
J'étais allongée dans un lit aux drap humide et blanc, assez moelleux mais pas à mon goût. J'avais l'impression de m'étouffer dedans. Comme ma vue était gênée par le matelas , je décidais de sortir directement de mon lit. Je ne savais pas où j'étais, mais une chose était sûr : ce n'était pas ma chambre. Mais alors que je me redressais, mon bras fut retenu au lit par quelque chose. Un bracelet de cuir relié aux barreau du lit. Intrigué, je voulus le défaire mais mon autre bras était lui aussi attaché. Étrange. En désespoir de cause, j'observais tout de même autour de moi : une petite table de chevet en bois, un carrelage noir et blanc vieillot, des rideaux bleu pâle à ma fenêtre, une armoire qui ressemblait à celle de ma grand-mère et enfin un plateau d'argent avec des instrument médical. Mis à part ces derniers, on se serait cru dans un ancien hôpital. La dernière chose dont je me souvenais, c'était d'avoir fermé les yeux. M'avais-t-on envoyé à l'hôpital après un malaise de ma part ? Mais alors pourquoi était-il si vieux ? Et pourquoi m'attacher ? Décidée à éclaircir ce mystère, je me penchais vers les liens qui me retenait et les défit avec mes dents. J'eu un peu de mal, mais y arrivait. Cela devais faire un moment que j'étais ici, au vu de la marque du cuir sur ma peau. Mes premiers pas sur le sol furent hésitant, j'avais l'impression d'avoir perdue la moitié de mes muscles. J'atteignis la porte, l'ouvrait et sortait dans le couloir.
Il était vieux lui aussi, mais mal entretenu. La première chose que je remarquais fut la dégradation du lieux : des carreaux étaient brisés, le papier peint tombait en lambeaux, un meuble cassé était éparpillé dans le couloir. On eu dit une demeure abandonnée. Un long frisson me parcourut le corps. Mais où est-ce que j'étais ? J'avançais de quelques pas en essayant de me rassurer. J'étais peut-être une patiente dans une aile spécial de l'hôpital, ou alors on me faisais une blague. Si ça se trouvait, c'était juste un bête dégât des eaux. Mon pied nu se posa sur un quelque chose de piquant, du sang commença à couler. Une écharde s'était profondément planté. Génial, en plus de mon mal de tête il fallait que je commence à saigner. On aurait pu me suivre à la trace tellement j'en laissais derrière moi. Comment une écharde pouvait-elle faire si mal ?
Cela faisait bien dix minutes que je déambulais ainsi de la sorte, montant des escalier à moitié écroulé, parcourant des couloirs, poussant des portes en tremblant dans l'espoir de trouver quelqu'un. J'avais entendue des bruits tout le long, ce qui m'avait monté en panique. Mon cœur battait la chamade au moindre grincement de parquet, et je sursautais rien qu'a la vue des tâches d'humidités sur le mur. Toutes les chambres que je croisais étaient soit fermé à clé, soit en ruines. Au bout d'un moment, je tombais sur une porte qui n'étais pas comme les autres. J'étais probablement au ré-de-chaussé puisque je voyais un jardin en friche par une fenêtre. C'était le meilleur moment pour sortir, mais la porte m'hypnotisait. Malgré la peur que je ressentais du plus profond de moi-même et qui m'hurlait de m'enfuir en courant le plus loin possible, une partie curieuse de mon cerveau voulait savoir. Et si jamais j'étais dans un réel hôpital ? Soudain, une voix me parvint.
- .... dort, dit-elle.
Elle était grave, rauque, c'était probablement un homme. Un autre répondit, puis une troisième personne mais je ne comprenais pas ce qu'ils disaient. Les voix provenaient de la porte. La partie curieuse de mon esprit prit le dessus et je m'approchais à petits pas.
- Demain nous ferons le brun, commença un homme. Après-demain la blonde et aujourd'hui la rousse.
Je regardais mes cheveux : aussi roux qu'une clémentine. C'était forcément de moi qu'on parlait.
- C'est vraiment la première fois qu'on peut tester des choses comme ça. Le gouvernement est contre cette idée, tous les médecin disent que c'est une "hérésie". Ridicule !
- C'est clair ! C'est pas eux qui pourront trouver si la greffe de cerveau fonctionne. Ils resteront dans l'ignorance toute leurs vies, tandis que nous, nous ferons des découvertes extraordinaires !
Des malades ! C'était des malades ! Ces hommes à la voix rauques voulaient me greffer un cerveau et voir si je survivais. Le sang se glaça dans ses veines, tandis que mon rythme cardiaque dépassait l'entendement. Je collait encore plus mon oreille contre le battant, mais des pas se rapprochèrent. Effrayée, je reculais d'un bond quand la porte s'ouvrit. L'homme en face de moi ouvrit de grands yeux.
- Mais... Qu'est-ce que tu fais-là toi ? Reviens-ici ! cria-t-il tandis que je partais en courant à toute allure.
Mes jambes fatigués eurent du mal à se mettre en marche. J'entendais les trois personnes se mettre à ma poursuite dans mon dos tandis que je faisais de mon mieux pour les semer. Pas question de servir de cobaye vivant à ces fous ! Mon pied ensanglanté me trahit car j'entendis l'homme crier de suivre les taches. Je jurait à vois basse et roulait mon pied dans la poussière de mon mieux pour stopper la perte de goutte, puis recommencer à courir en direction de la sortie. Enfin, de ce que j'espérai être la sortie. Au fond du couloir, une entrée auréolée d'une lumière claire se découpait sur le fond sombre. Je poussais sur mes muscles pour forcer l'allure, tentant de distancer mes poursuivants avec rogne. Je voyais la lumière se rapprocher.
- Reviens ! ordonna une voix dans mon dos. De toute façon, tu es vouée à revenir ici !
Je ne répondit pas et courut plus fort encore. La porte était effectivement celle de l'entrée. Je me jetais littéralement dessus au bord du triomphe, et sortit dehors à toute allure. La liberté ! J'étais enfin dehors, seule ! Mais la partie n'était pas finit... Je m'aperçue que le terrain était entourée d'une immense forêt. Soudain, des mains puissante m'aggripèrent.
- Sale gosse, je pensais que tu ne te réveillerais pas !
- Hiiiii ! Lâchez-moi, je ne veux pas mourir !
Il me plaqua au sol et des cordes entourèrent mes poignets. Les larmes de désespoir qui coulaient sur ma joue finissaient par se perdre dans les feuilles au sol.
- De toute façon, tu es faite pour être ici, lâcha l'homme avec un gros rire. Ça m'étonne même que tu sois encore vivante, mais tu n'en as plus pour longtemps.
Il sortit un journal de sa poche et le lui brandit sous les yeux. Un énorme titre barrait la page.
Julie, 15 ans, morte d'une tumeur au cerveau de manière foudroyante.
A été enterré hier au soir, dans une cérémonie funèbre.
Je n'en crut pas mes yeux.
- Qu'est-ce que tu crois ? Te déterrer n'a pas été une mince affaire mais on savait que tu était encore vivante. Je peux te l'assurer, ton cerveau ne va pas tenir longtemps...
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Le Recueil d'Histoire d'Horreur...
HorrorBonjour tout le monde ! Vous aimez les histoires d'horreur ? Vous êtes au bon endroit, voici un petit recueil de récits flippants qui vous donnerons vos pires cauchemars. On y trouvera de tout : des poupée démoniaques, des clowns fous, des hôpitaux...