Dopamine Kick || Ashton Irwin (Français)

12- Ils se félicitent

– Un grand latté pour Emmy! s'exclame le barista qui me sort de ma rêverie.

La première chose à laquelle j'ai pensé en me levant ce matin est que j'allais voir Ashton aujourd'hui. J'ai été incapable de me rendormir trop excitée et nerveuse à la fois. Je me suis dépêchée de m'habiller et je suis partie explorer Chicago avant que les gars arrivent. Rachel avait raison c'est une ville magnifique, il y a quelque chose dans l'air, une âme, une histoire. Los Angeles est aussi très jolie, mais pas aussi éloquente que Chicago. À date, tout m'emballe dans cette ville. L'architecture est magnifique et les gens sont sympathiques.

Hier soir, avec Félix nous sommes allés au Lena Brava. Ce petit resto Mexicain avec un concept de cuisine ouverte. On pouvait voir les cuisiniers s'affairer à préparer les repas. Ça m'a toujours hypnotisé de voir les gens cuisiner puis c'était délicieux. J'étais intimidée au début, mais les conversations coulaient bien, j'ai apprécié ma soirée avec lui. Il m'a décrit plusieurs anecdotes de voyages et les courts délais qu'il doit respecter pour produire un article. J'ai eu droit à quelques détails sur sa vie privée. Il était fier de me dire qu'il a grandit à San Diego, que sa mère Rosa est Mexicaine et qu'elle rêvait de devenir chanteuse. J'étais incapable de m'empêcher de rire lorsqu'il tentait d'imiter les talents musicaux de sa mère. Félix m'expliquait qu'il est le plus rebel de ses frères puisqu'à dix neuf ans, il sortait boire à Tijuana au Mexique d'où sa passion pour le téquila et les margaritas. Lui aussi habite à Los Angeles, à Venice Beach plus exactement. Comme il a travaillé aux éditions Compass à sa sortie de l'Université, il m'a demandé des nouvelles de Rachel. Il a manifesté son désir d'organiser un souper avec moi et mon agente lors de mon retour à L.A. Je lui ai dit que c'était une excellente idée et je lui ai donné mon numéro de téléphone. C'était une belle soirée.

De retour à mon hôtel, j'essaie plusieurs ensembles et fini par opter pour mes jeans délavé qui sont un peu troué au niveau des genoux, ma camisole blanche en organza et mon veston noir ouvert à col rond. J'enfile mes ballerines à bout pointu en soie rouge et me regarde dans le grand miroir de la chambre. Je suis à la fois surprise et contente du résultat. Sierra ne m'a toujours pas donné signe de vie alors pour passer le temps, je décide de boucler mes cheveux et ramène quelques mèches vers l'arrière avec une barrette noire qui s'agence avec tout le reste. J'en suis à retoucher mon maquillage lorsque mon téléphone vibre sur le comptoir de la salle de bain.

@Sierradeaton vous a envoyé un message. Déverrouiller pour voir les infos 12:07

On est au Peninsula hôtel.
Tu peux venir nous rejoindre quand tu veux Em :)
12:07

Salut :)
J'arrive dans 30 minutes environ.
12:08

Parfait à toute suite.
12:10

J'inspire profondément pour tenter de chasser ma nervosité. C'est ridicule d'être aussi nerveuse pour un garçon que je connais à peine. Peut-être qu'Ashton ne sera même pas à l'hôtel. Lui et les gars sont peut-être partis faire une entrevue ou ils sont peut-être déjà à l'amphithéâtre pour le concert de ce soir.

– Pas la peine d'être nerveuse! C'est juste Ashton.

Je tente de me convaincre moi-même en fixant mon reflet dans le miroir. Je ne vais tout de même pas passer la journée dans ma chambre à faire des suppositions. Je me ressaisie, j'attrape mon sac à main et me dirige vers la réception de l'hôtel.

Vingt minutes plus tard, le taxi me débarque en face du Peninsula hôtel. Un valet me souhaite la bienvenue dès que je pousse les grandes portes de l'établissement. Je suis surprise par le luxe du hall d'entrée. La pièce est divisée en trois par de massifs piliers carrés ornés de lampes dorées. Un plafond à caissons larges décore la partie de droite et de gauche, tandis qu'au milieu, des coupoles sont recouvertes de dorures et laissent pendre de longs chandeliers en cristal. Le mur qui porte sur l'extérieur est bordé par de colossales fenêtres qui font la hauteur de la pièce, ce qui laisse entrer beaucoup de lumière naturelle. Je m'assoie sur l'un des fauteuils disposés près du long bureau de la réception et envoie un message à Sierra pour lui demander le numéro de leurs chambres. Quelques minutes plus tard, elle me répond qu'ils sont au dix-septième sans me donner de détail supplémentaire. Lorsque les portes de l'ascenseur s'ouvrent, dix-sept étages plus haut, Sierra m'accueille avec son plus beau sourire.