Dopamine Kick || Ashton Irwin (Français)

23 - Ils se réveillent

     J'ouvre les yeux et découvre Ashton étendu sur le dos, son bras droit relevé sur son oreiller près de ses cheveux en bataille. J'observe les quelques grains de beauté le long de sa mâchoire, qui descendent dans son cou et qui parsèment ses épaules. Je voudrais m'approcher et enfouir mon nez dans son cou pour me blottir dans la chaleur qui émane de son corps, mais je n'ose pas bouger par peur de le réveiller.

J'ignore quelle heure il peut bien être, puisque les épais rideaux de la chambre ne laisse pénétrer qu'un mince filet de lumière. Le léger ronflement qui s'échappe des lèvres entrouvertes d'Ashton me confirme qu'il dort d'un sommeil profond. Je ne peux m'empêcher de sourire en voyant son visage si paisible. Je repense à notre soirée d'hier. À cette connexion qui existe maintenant entre nous lorsque son corps vient s'abattre contre le mien. Comme si tout autour de nous disparaissait, comme si plus rien n'existait outre que le plaisir et le réconfort que l'on se procure. Je repense aux mots qu'il a murmuré hier soir avant d'éteindre la lumière. Il est bien avec moi.

Moi aussi je suis bien avec lui et beaucoup plus qu'il ne peut l'imaginer. Je n'aurais aucune difficulté à me réveiller tous les matins à ses côtés, isolés derrière la porte de n'importe quelle chambre d'hôtel, n'importe où dans le monde. Sa présence m'apaise et me rend heureuse, comme une source de bonheur inépuisable.

J'étends le bras et attrape mon cellulaire sur ma table de chevet. Par automatisme, je l'allume et le regrette aussitôt. Dès que l'écran s'illumine, il se met à vibrer et le bruit réveille Ashton. Ce dernier s'étire, se tourne vers moi et ramène la couverture sous son menton.

– Désolé, je ne voulais pas te réveiller.

– Ce n'est rien. Tu as bien dormi ? me demande-t-il en se frottant les yeux.

Son air du matin le rend adorable.

– Oui et toi ?

– Ouais. Il est quelle heure ?

– 10h.

Mon téléphone cesse finalement de vibrer et un bref regard sur l'écran me confirme que j'ai bien fait de l'éteindre pendant la nuit.

– Ouah ! Je ne me souviens plus de la dernière fois où j'ai dormi aussi longtemps. Viens là.

Ashton tend un bras vers moi, m'invitant à venir me blottir contre lui. Je ne me fais pas prier et me réfugie contre son corps. Il fait glisser ses doigts le long de mon dos et sur mes fesses. Je souris et dépose de petits baisers dans son cou.

– Qu'est-ce que tu aimerais faire aujourd'hui ? je lui demande.

– Rester ici, nu avec toi.

Il ressert son étreinte.

– On risque de mourir de faim. Quoi que je peux survivre en grignotant ton cou, je ricane et mordille doucement la peau sous son menton. Le rire d'Ashton résonne dans la chambre.

– Ouais, tu as raison. Je meurs déjà de faim. Tu veux qu'on commande du service aux chambres pour déjeuner?

– Bonne idée.

Ashton se détourne, s'empare du carnet sur sa table de chevet et se redresse dans le lit. Il parcourt le menu puis me le tend.

– Qu'est-ce que tu aimerais manger ?

– Je vais prendre... le sandwich déjeuner avec des fruits et un croissant, je lui réponds en lui redonnant le cartable.

Je récupère mon pyjama au pied du lit et l'enfile pendant qu'il téléphone à la réception. Je prends une profonde inspiration et décide de voir la réaction des fans sur les réseaux sociaux suite au message d'Ashton hier soir. Je clique sur sa publication et fais défiler les réponses qui se trouvent sous l'entrée. Je réalise, après un moment, que ce n'est pas si dramatique. La plupart des fans mentionnent que personne ne devrait se mêler de nos vies privées et surtout, que personne ne mérite de se faire intimider. Ashton avait raison, le message semble avoir passé et laisse présager que je serai épargné à l'avenir. Je ne m'attarde pas sur les réseaux sociaux, deux courriels m'attendent dans ma boîte de réception.