1) Pour toujours à tes côtés [terminé]

CHAPITRE 10

J'ouvre doucement les yeux. Ça tangue dangereusement autour de moi. Je vois un tissu blanc voleter au-dessus de moi. Est-ce une voile ? C'est ça ? C'est une voile et je suis sur un bateau ? Pourvu que je n'ai pas le mal de mer...
Peu à peu, ma vision devient moins flou et j'arrive à discerner mon environnement. Non, je ne suis pas sur un bateau. La voile n'est autre que le rideau du lit à baldaquin sur lequel je suis étendue qui flotte doucement dans la brise que la petite fenêtre à barreau laisse passer. Je prends peu à peu conscience de ces draps qui recouvrent mon corps. Ces draps qui sentent une délicieuse odeur de fleurs des champs et de propres. Le lit... Le lit est si confortable... Le matelas est mou, tant et si bien que je m'y enfonce quelque peu. Je tourne la tête. Sur une petite table en bois repose un plateau chargé de victuailles. J'entends alors mon ventre gargouiller doucement. Je rougis, même si personne ne m'a entendue je trouve cela tout de même gênant.
Je prends appui sur mes mains pour m'asseoir avec délicatesse, ne sachant comment mon corps aller réagir si je me redresse trop vivement.
Finalement, cela se passe bien. Les deux premières secondes, la tête me tourne un peu mais c'est encore passable.
Alors que je tend les mains vers le plateau de nourriture, j'entends un étrange bruit. Comme une sorte de cliquetement.
Je fixe mes poignets. Mes poignets prisonniers dans des menottes reliés entre elles par une longue et fine chaîne. Mais je sens aussi un poids autour de mon cou. Je porte une main tremblante à ma gorge. Je sens alors le contacte froid du fer, entourant tout mon cou, laissant dépasser un simple anneau en métal pour y accrocher une autre chaîne.
Prisonnière.
Cela m'était sortit de l'esprit.
J'avais beau avoir endosser le rôle de Sting, le rôle de Prince, je n'en étais pas moins l'otage du royaume de Stella.
Je ne fais plus rien, n'esquisse plus un geste. Mon regard se porte sur la fenêtre... Enfin, plus précisément sur ce que me laisse entrapercevoir la fenêtre. Je vois des champs verdoyants, des maisons dont la fumée sort des cheminées, des arbres hauts comme des remparts, des montagnes dont les pics survolent les nuages, des eaux dans lesquels miroite le reflet du soleil.
J'entends le chants mélodieux des oiseaux, le sifflement du vent, le bruissement des feuilles des arbres agitées par la brise, le clapotement de l'eau, le rire innocent d'enfants, le bruit de fond des bavardages des habitants, la musique de fête qui s'échappe de la ville, le bruit des outils qui s'abattent sur la terre, les cris d'animaux...
Tout est si beau ici...
Je repère le soleil qui descend peu à peu à l'ouest...
L'ouest... Là bas, se trouve le royaume de Fiore. Là bas, il y Roméo, Mirajane, Macao, Gadjeel, Lévy et mon frère, Sting. J'espère qu'ils ne s'inquiètent pas trop... Si seulement je pouvais leur dire pourquoi ce choix... Je suis sûre qu'ils me comprendraient... Si seulement je pouvais... Mais c'est trop tard. Là bas, ils ne sauront peut être pas que c'est moi qui ai remplacé Sting, mais mon frère va bien réussir à sortir par un quelconque moyen. Il ira donc voir ses "parents". Ceux-ci ne payeront donc pas la rançon demander, c'est-à-dire leur royaume, tout simplement parce que leur vrai fils est toujours là bas, avec eux.
Je vais rester ici. Je vais devoir m'habituer à Stella car ce sera désormais ma nouvelle demeure. Et peut-être même mon tombeau.
Brusquement, je sens une étrange présence dans mon dos, comme un souffle dans ma nuque désormais dénudé.
Je me retourne brusquement, manquant de me cogner contre le visage de Natsu à quelques centimètres de moi.
« AAAAAAAAAAAAAAHHHHHHH !!!!!!! »
Le prince se plaque précipitamment les mains sur ses oreilles.
« Mais vous n'allez point bien ou quoi ??!! hurle-t-il à son tour. Qu'est-ce qui vous prend d'hurler comme ça à l'oreille des gens !!!!
— Et vous alors ??!! Vous faites cela à tout le monde ?  Vous approchez sans bruit par derrière et le faire la peur de leurs vies. »
Alors que je m'attendais à qu'il me sorte une réplique bien senti, il se fige et prend un air concentré.
« À tout le monde... »
Non... Je ne peux y croire... Il réfléchit sincèrement à ma question... C'est bon, je peux mourir en paix... Non !! Rectification, je ne peux pas... Tout simplement parce que je ne veux pas mourir !!!!
« Non... finit-il par dire au bout d'un long moment. Je ne crois pas l'avoir déjà fait. D'habitude je torture plutôt mes otages ou prisonniers. »
Et le pire, c'est qu'il dit ça avec un grand sourire collé au visage.
Alors, prudemment, à petits pas, tout petits pas, je m'écarte peu à peu de lui.
Il fait peur. Ce prince est un vrai psychopathe. Qui aime torturer des gens sérieusement ?! Enfin, à part lui ?!
Mais bon, après, je ne sais pas à quoi je m'attendais. Il m'avait bien montré comment il était lors de notre première rencontre, lorsque je l'avais vu à Magnolia. Si à la fête il n'a pas été des plus désagréable c'est tout simplement parce qu'il me prenait pour mon frère. Il me prend toujours pour lui d'ailleurs. Et j'espère qu'il ne s'apercevra jamais de son erreur.

Je veux juste protéger mon frère.

« Hé mais calmez-vous, intervint Natsu. Ce n'est qu'une blague. Vous n'avez donc pas compris, j'adore rire ! »
Je lui tourne hostilement le dos. Ses blagues... Franchement, elles sont nulles.
À peine ai-je retourné mon regard sur la fenêtre, qu'une légère douleur me prend dans le bas du dos. Je me retourne violemment, frottant le bas de ma colonne vertébrale endolori.
« Mais ça ne va pas ??!! Qu'est-ce qui vous prend de me frapper comme ça ??!! »
Il ne dit rien mais affiche un sourire moqueur et croise ses bras sur sa poitrine... Ses bras... Ses muscles jouent doucement lorsqu'il plit ses bras. Ses cheveux roses laissent apparaître des reflets cuivrés avec le soleil. Sa mâchoire est carré et en même temps si délicate. Son nez est droit, ni trop gros, ni trop petit. Son front dégagé est hautain. Ses abdominaux ainsi que ses pectoraux se dessinent sous le fin tissu de sa chemise entrouverte. Son sourire qui étire ses lèvres fines et découvre ses dents blanches ressortant parfaitement sur sa peau légèrement mate.
Je suis forcée de détourner les yeux, priant pour qu'il n'ai pas vu mon regard couvrir son corps. Mais ce sourire qui s'étire sur ses lèvres prouve que je ne dois pas me bercer d'illusions.
« Eh bien alors, me fait-il de cette voix qui m'agace tant. Vous, Sting Eucliff, vous jalousez ma magnifique musculature ?! »
Sa modestie aussi est magnifique. Enfin, je dis ça, je dis rien.
« Je n'ai rien à vous envier... »
À peine ai-je fini ma phrase qu'il retire sa chemise.
Je bug. Clairement. Je ne peux plus faire un seul pas, un seul geste. Mon regard est tout simplement bloqué sur son torse qui, on ne peut le nier, est vraiment magnifique. Sa peau légèrement mate met en valeur ses abdos biens dures ainsi que ses pectoraux. Ses épaules son larges, carrés. Une petite cicatrice court au niveau du creux entre son cou et ses épaules. Mais un détail attire mon attention plus que les autres. Juste là, sur son pectoral gauche... Je distingue une cicatrice si pâle que l'on pourrait croire que la peau avait brûlé. Cette cicatrice n'aurait pas autant attiré mon attention si elle ne formait pas quelque chose, une forme.

ID END

Qu'est-ce ? Qui lui avait laissé ça ? Que cela voulait-il dire ?

Mais je suis bien vite sortie de mes pensées par sa voix.
« Alors, allez-y enlèvez votre chemise, on verra si vous avez besoin de m'envier. »

Je ne peux pas enlever ma chemise... Je ne suis pas celui qu'il pense...
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Coucou,
Alors oui j'ai put publier deux chapitres
Je suis trop contente.
Vous êtes géniales, vos votes, vos commentaires me font tellement plaisir, je ne sais pas si vous pouvez imaginer à quel point !!!!!
Sinon, que pensez vous de ce chapitre ?
Aimez-vous bien la description que j'ai faite au début du chapitre ?
C'est un peu... Je sais pas... Poétique ? Enfin, dites-moi si vous aimez comme ça.
Alors, que va faire Lucy à votre avis ? Parce que... Disons qu'elle ne peut pas trop enlever sa chemise...
Sinon votez commentez ça fait toujours plaisir.
Bisou bisou