CHAPITRE 3

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Mes pieds frappent contre les dalles de pierres qui constituent les ruelles du Magnolia. J'ai beau me répéter, j'adore cette ville. Avec son marché, ses habitants et leurs bonnes humeur, cette ambiance familiale. Cette ville est vraiment faîte pour les touristes en quête d'une ville chaleureuse.
Mon panier à la main, je m'arrête devant des étals de fruits et de légumes tous plus gorgés de soleil les uns que les autres.
« Hey Lucy !!!!!! m'interpelle un marchand. »
Je tourne la tête vers celui qui m'a hélée et adresse un grand sourire à ce jeune couple constitué d'un grand garçon aux cheveux roux, grand séducteur et d'une fille toute timide aux adorables manières et cheveux roses. Ce couple, Léo Dulion et Ariès Dubélier, est peut être le plus connu de la ville. Leurs scènes de ménage font frémir le plus courageux des hommes. Ariès, avec son allure de gentille fille toute mignonne, ce qu'elle est d'ailleurs, a une voix si stridente que Léo est à chaque fois obligé de se racheter une paire de lunettes car les verres sont brisés. Malgré ça, c'est sûrement aussi le couple le plus mignon de la ville.
Je leur fait un grand signe de la main avant de refaire mes emplettes.
Le paysan qui s'occupe de moi se nomme Caprico Ducapricorne. C'est un homme aux manières très civilisés, un parfait gentleman qui a même commencé à écrire des poésies sur la beauté de ces fruits et légumes. Je ne critique pas mais ce n'est tout de même pas commun.
Après avoir remplit mon panier de pommes, poires, fraises, framboises, et toutes sortes de baies, je sors quelques joyaux de ma poche, la monnaie courante à Fiore, et les dépose dans la main tendue de Caprico avant de le saluer et de partir.
Maintenant que j'ai fait ce pourquoi j'étais venu ici à la base, je vais tout de même chercher Roméo. C'est un jeune garçon, il a seulement 14 ans, qui sait ce qui pourrait lui être arrivé ?
Tout à coup, mon regard est attiré par deux jeunes s'embrassant langoureusement contre un mur. Un sourire se dessine sur mes lèvres. Je ne vais rien dire quand soudain, je reconnais les cheveux du garçon. Alors, je me plante devant ce jeune couple avant de me racler indiscrètement la gorge. Les deux fautifs se séparent et me contemple, incrédule.
« Bonjour Roméo, je fais. Sais-tu que ton père te cherche depuis l'aube et qu'il se fait un sang d'encre ? »
Le garçon tourne alors un regard paniqué sur l'horloge de l'église avant de lâcher un juron.
« Merde !! J'avais pas vu l'heure !! »
Il repose doucement ses lèvres sur celles de la fille avant de m'empoigner par le bras et de me tirer à sa suite pour partir.
« À plus Wendy !!! lance-t-il derrière son épaule. Je suis désolé de ne pas pouvoir rester plus longtemps mais ne t'inquiètes pas, je reviens demain, je te le promets !! Même heure, même endroit !!!! »
La fille lui adresse un doux sourire avant de s'engouffrer dans cette maison à laquelle elle était adossée.

Lorsque nous avons traversé plusieurs rues, je le dégage de la poigne de Roméo et me plante devant lui, les bras croisés, un sourire au coin.
« Alors comme ça monsieur s'enfuit du château pour aller retrouver sa petite copine ?
— Oui ça va !!!
— Et comment est-elle cette Wendy, elle me paraît très gentille. »
Un sourire amoureux s'étend sur ses lèvres et ses yeux commencent à divaguer.
« Tu ne sais pas à quel point, murmure-t-il. Elle est parfaite. Ses longs cheveux bleus foncés qu'elle ramène toujours en deux couettes me fascine, ses grands yeux m'aspirant tout entier, je ne peux me défaire de son attraction. Ses lèvres sont si douces, tel la soie, ses larmes pures comme la rosée du matin, son rire, éclatant comme le plus beau des cristaux...
— Mais c'est que l'amour le rend poétique notre Roméo !!!! Il faut immédiatement en informer Mira !!!!! »
Aussitôt ses yeux perdent leur béatitude, son sourire fond comme neige au soleil et son visage devint livide.
« Non, je t'en supplie, ne dis rien à Mira, ma vie va devenir un enfer autrement !!!! »
J'éclate clairement de rire devant sa tête.
« Mais non, ne t'inquiètes pas ,je ne suis pas sadique à ce point... »
Son sourire recommence à apparaître...
« Mais quoique... »
Avant de disparaitre aussitôt.
J'éclate immédiatement de rire avant de le prendre par le bras pour retourner au château, rigolant toujours.
Il me suit grommelant dans sa barbe des paroles incompréhensible.

1) Pour toujours à tes côtés [terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant