CHAPITRE 38

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Grey... 😍😍🤤🤤 OMG... Comment peut-on être aussi beau ?? 😍😍😍
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« Je n'avais pas envie de dire cela, je trouve cela un peu honteux et gênant mais je vais le dire quand même... Je vivrai à partir du moment où je te saurai en sécurité. À partir du moment où tu seras hors du danger, je reapprendrai à respirer. Je reapprendrai à sourire lorsque je te saurai heureux. Je reapprendrai à aimer quand tu seras à mes côtés... »
Elle baisse la tête en rougissant.
Je me précipite sur elle et l'enserre dans mes bras avant de plonger mon visage dans son cou. J'entends le bruit de son corps frappé contre mon plastron mais je ne m'écarte point pour autant. Si elle savait à quel point ses mots m'ont touchés, à quel point ses mots ont fait tressauter mon cœur, à quel point ses mots ont agités quelque chose en moi. Oui, il faut bien l'admettre, ses mots sont un peu niais. Mais ils sont magnifiques. Ils possèdent un sens pour moi. À mes yeux, ils veulent dire quelque chose. Quelque chose de puissant, de fort.
J'aimerai graver ses mots sur ma peau pour que jamais le temps n'en vienne à bout, pour qu'ils me rappellent chaque jour que quelqu'un m'attend et que je lui ai promis de revenir, pour que lorsque je les lis, ce soit le visage de ma si belle Lucy qui me viennent en tête.
Lucy.
Ma blonde.
Ma protectrice.
Mon ange.
Ma guerrière.
Ma promesse.
J'aimerai que cela soit ses mots qui soient inscrits sous mon pectoral gauche. Ses mots plutôt que ces initiales qui ne veulent absolument rien dire.
Je lâche quelque peu ma blonde mais reste tout de même tout proche. Je soulève son menton avec deux de mes doigts avant d'écraser mes lèvres sur les siennes. Elle est tout d'abord surprise par mon geste avant de répondre avec ferveur à mon baiser. Mon heaume nous gène dans le mouvement de nos lèvres, la danse de nos langues, mais elle fait de son mieux, essayant d'être la moins maladroite possible.
Je me sépare d'elle, à bout de souffle. Alors sans un mot, je fais volte-face. Je m'empare de mon épée, parcourt le champ de bataille du regard, repére un cheval sans cavalier, m'en approche avant de grimper dessus en lâchant un grognement d'effort. Mais finalement, je réussis à rester en place. Je fais partir mon cheval au galop. Certes, j'aurais pu prendre le mien, mais il n'était point paré pour la guerre et je me refuse à envoyer ainsi un animal à la mort. Alors je galope pour prendre à mon tour part au combat, aux côtés de l'armée de Fiore. Car nous avons le même ennemi. Le roi de Stella, mon père, mon bourreau, mon cauchemar.
Durant toute cette manœuvre, je n'ai lancé aucun regard à Rogue, Erza ou Lucy. Point qu'il ne compte point pour moi, bien au contraire. Mais si je les regardes, si je la regarde, elle, jamais je ne pourrai me battre convenablement. Alors, extérieurement, je suis de marbre, un masque sans expression sur mon visage.
Mais à l'intérieur, je hurle.
Pourquoi ?! Pourquoi chaque fois que nous nous embrassons, Lucy et moi, c'est parce qu'un de nous deux court vers la mort ?!!!
J'aimerai tant que pour une fois, si nous nous embrassons, c'est parce que nous en avons envie. Pas pour un adieu, pas pour nous souhaiter du courage. Seulement parce que les lèvres de l'autre nous attirent. Mais est-ce seulement possible ?
Mon regard parcourt tout le champ de  bataille, repérant, analysant le moindre petit détail.
L'armée de mon père à emporté beffrois (une tour sur 4 roues que des hommes font avancer en la tirant par des cordes), mangonneaux (une sorte de trébuchet plus précis avec une porté de 150 mètres et lançant des boulets allant jusqu'à 100 kilogrammes mais qui, heureusement pour nous, est très long à rechargé, ce qui donne environ un tir tout les deux heures), balistes, couillards (même principe que le trébuchet et le mangonneau, il a une porté de 180 mètres et peut lancer des boulets allant de 35 à 80 kilogrammes. Il possède deux poids à l'arrière, permettant d'envoyer les boulets avec plus de force). Des hommes actionnent ces machines de guerres, tandis que d'autres plaquent des échelles sur les murs pour pouvoir monter en haut des remparts et d'autres encore  se battent avec des hommes de Fiore qui sont sortis de la protection des murs. D'ailleurs, l'armée de ce royaume ne se laisse point démonter par la puissance militaire de Père. Les hommes avec des épées combattent en dehors des remparts, des archers et des arbalétriers sont posté sur le chemin de ronde ou tirent par les meurtrières qui jongent les murs. Des hommes se situent dans les échaugettes, guettant l'arrivée de renfort tout en envoyant des carreaux sur les troupes adverses. D'autres encore sont penchés au-dessus de mâchicoulis, cachés dans les chemins fait de bois qui surplombent la muraille, lançant des pierres sur les assaillants ainsi que du sable qui vient de glisser dans tout les endroits non protégés de l'armure, créant d'horribles démangeaisons.
Et là-haut, tout en haut de la colline, près de Magnolia, une immense tente rouge. C'est vers cette tente que je me dirige, vers cette tente que j'accomplirai mon destin. Celui de tuer mon père.
J'entends un bruit de sabots s'approchant rapidement de moi. Je tourne la tête pour découvrir Erza, dans son armure, me suivant à la trace.
Je pousse un soupir. Cette fille est plus têtu qu'une mule. Elle devait se reposer mais non, la rouquine a décidé de se battre à mes côtés. Mais je ne dis rien car au fond, je suis tout de même rassurer de la savoir à mes côtés. Je n'ai jamais été seul, avant, j'avais toujours Grey près de moi, étant le chef de me garde rapprochée. Mais aujourd'hui, Erza a prit sa place. Elle aussi vient se battre pour cette cause. Celle de tuer Père pour cesser ces massacres.
Soudain, du coin de l'œil, j'aperçois un panache vert et un autre jaune. Seuls deux personnes portent ces couleurs. Je fais bifurquer mon cheval et me dirige vers eux au galop. Ceux-ci me voient arriver de loin mais me prenant pour un ennemi, ils commencent à tendre leurs longues lances vers moi. Au dernier moment, je parviens, je ne sais trop comment, à éviter la pointe de fer. Je m'arrête brusquement à leurs côtés avant de relever ma visière et de leurs hurler.
« Grey ! Jellal ! C'est moi ! »
Les deux combattants marquent un temps d'arrêt avant d'afficher un grand sourire.
« Natsu ! Content de te revoir mon prince ! Comment es-tu arrivé ici ?
— Cela serait bien trop long à vous expliquer, je vous en conjure, venez avec moi. Le seul ennemi de cette bataille c'est Père ! »
Ils se regardent avant d'aquiscer.
« Je te l'ai bien dit, non, souffle Jellal. Je t'ai bien dit que j'essayerai de tuer Notre roi par tout les moyens. Alors bien sur que je viens avec toi !
— Il t'a fait souffrir, toi, remarque Grey. Toi ainsi que Lucy et il a injurié Erza. Bien entendu que je veux le tuer ! »
Alors, c'est ainsi que sans un mot de plus, nous partons au galop vers cette tente. Cette tente dans laquelle se trouve notre cible.
Je souris. J'ai l'impression de revenir à l'époque où nous étions encore tout petits. À l'époque où on jouait encore ensemble, où on jouait à se livrer bataille, créant deux équipes. Erza, Jellal, Grey et moi.
Mais cette fois-ci, cela n'est point un de nos jeux. Cette fois-ci, nous pouvons réellement y laisser la vie.

1) Pour toujours à tes côtés [terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant