CHAPITRE 17

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Erza est flippante... oui oui, c'est bien Erza...
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Je flanne dans le château. Cela fait plus d'un mois que je suis ici. Bien sûr, ils ont déjà envoyé la demande de rançon. Le trône du royaume. Pourquoi céder leurs couronnes alors que de toute façon, les souverains de Fiore savent très bien que ce n'est pas leur vrai fils en otage là bas ? Donc, cela fait plus d'un mois que je suis ici et n'ayant pas fait de gros grabuges, j'ai le droit de me balader dans le sombre château. Escortée par quatre soldats bien sûr. Bah oui, sinon ce n'est pas drôle.

Je m'arrête devant une lourde porte en bois décorée de multiples façonnage en fer quelque peu rouillé. Je la pousse et arrive dans une grande salle aux lourdes tapisseries colorées. Au centre, repose une table ronde sur laquelle est dépliée une grande carte sur laquelle sont penchés le prince Natsu et des chevaliers ainsi que Jellal, Erza et Grey.
Je m'approche moi aussi à petits pas de la table. Lorsqu'ils me voient, Erza m'adresse un grand sourire, Grey, Jellal et les soldats me fixent étrangement. Et Natsu ne me regarde même pas. J'aurais été invisible cela serait exactement pareil.
« Nos premières légions se posteront ici, près de ces collines. Ton armé à toi Erza ira au nord de la forêt, celle de Jellal longera la rivière à partir de sa source. Moi, ou Grey viendront de la ville avec une armée de mercenaire... PRINCE STING !! CELA VOUS TUEREZ DE LAISSER LES AUTRES VOIR !!! »
Je me redresse quelque peu pour voir tout les regards tournés vers moi. Oui, j'étais à moitié allongée sur la table, je vous l'accorde mais il y avait quelque chose qui m'intriguait... Lorsqu'il se penchait sur la carte, sa chemise se soulevait légèrement et... NON !! Je ne le marais pas !! Je ne l'admirais pas non plus !!! Ne vous faites pas de fausses idées ! Il y avait juste... Là, sur sa peau...
« Pardon mais, prince, quels sont ces tâches bleus sur votre peau, juste là ? »
J'entends alors toute la salle retenir son souffle. La mâchoire et les poings de Natsu se serrent. Mais... Mais qu'est-ce que j'ai dit ??!! Au secours !! Il va me tuer !!!!
Il s'approche à grands pas de moi tandis que je me ratatine, essayant de me faire la plus petite possible.
« Je ne vous conseillerai que trop bien de vous mêler de vos affaires prince Sting. »
Et il tourne brutalement les talons.
Je reste stupéfaite, mes genoux sont toujours contre ma poitrine et mes bras sont au-dessus de moi, comme pour me protéger. C'est... C'est tout ? Pas... Pas de coups ? Pas de cris ? Rien. Absolument rien.
Je me relève sous les yeux de toutes les personnes présentes, tout aussi stupéfaites que moi que je sois toujours en vie. Ouais !!! Je suis une survivante !! Enfin... Je plaisante mais en réalité, je n'en mène pas large. J'ai vraiment eu peur qu'il me tue. Ces... Choses... Là, sur son corps... Qu'est-ce ? Pourquoi s'est-il autant raidi lorsque je lui en ai parlé ? Avais-je touché un point sensible ? Je crois que oui. Je sais que je ne devrais pas, mais j'ai envie de savoir qu'elles sont ces tâches qui semblent si intimes... Je veux savoir ce que tout cela cache. Même si cela me conduit dans un lieu où je ne pourrai jamais revenir. Je m'en moque. Ma curiosité est piquée à vif maintenant et je ne demande qu'à la satisfaire.

Je fais demi-tour, les quatre gardes toujours sur les talons. Je veux retourner dans ma chambre mais j'entends des pleurs étouffés sortirent de la pièce à côté de moi. Je lance un regard noir aux soldats.
« Vous pouvez rester là ? J'aimerai juste aller essayer de réconforter cette personne. »
Ils se regardent.
« C'est d'accord, mais nous sommes derrière la porte et si nous entendons le moindre bruit suspect, nous entrons. »
Je hoche la tête. Si je ne peux avoir mieux...
Alors j'ouvre la porte.
Je tombe sur une immense chambre au grand lit à baldaquin, au lourd tapis brodé, aux gros meubles finement décorés.
J'entends de nouveau les pleurs qui semblent provenir de la salle à ma droite.
J'y pénètre.
Et ce que je vois restera à jamais graver dans ma mémoire.
Natsu est accroupi devant les latrines, un grand trou au sol, il tient à la main un petit tableau représentant un jeune homme brun à l'allure mystérieuse, ses épaules sont agités de soubresauts incontrôlables. J'entends un lourd sanglot lui échappé.
Et brusquement, il plonge deux doigts dans sa gorge.
La bile lui monte et il vomit.
Lorsqu'il se redresse, des larmes coulent sur ses joues, il respire par saccades. Ses yeux sont larmoyants, parcourant la pièce du regard, à la recherche d'une quelconque aide. Il attire le portrait contre son torse. Il... Il semble si vulnérable... J'ai envie d'aller le voir, de le serrer dans mes bras et de lui mettre ma main devant ses yeux d'ange pour lui cacher toutes les horreurs de ce monde...
Soudain, sa tête se tourne vers moi. Il marque un temps d'arrêt, incrédule, avant de froncer les sourcils.
« Dégage... »
Je ne réponds pas mais m'approche de lui à petits pas, comme s'il était un animal sauvage que je tenterai de rassurer alors qu'à tout instant, je pourrai lui faire peur et son unique moyen de défense serait de m'attaquer. Mais c'est ce qu'il est. Un animal sauvage blessé.
« Fiche le camp... répète-t-il
- Non... »
Il se détourne, ne se préoccupant plus de moi. Il reprend ses deux doigts... Il les reporte à sa bouche...
Mon sang ne fait qu'un tour, je bondis et lui tire le bras, l'empêchant de se faire du mal une nouvelle fois. Et sans réfléchir, ma main s'abat sur sa joue en un claquement.
Il est dans un si piteuse état qu'il tombe au sol. Il se recroqueville et aussitôt, ses mains se mettent au-dessus de lui, comme une frêle barrière. Les larmes ruisselent encore plus vite sur ses joues. Je le contemple, incrédule. Comment... Comment Natsu Dragneel peut-il en être réduit à ça ? Ce garçon, là, au sol, ce n'est pas celui dont j'ai fait la rencontre à Magnolia, pas celui qui m'a prit en otage lors de la fête d'anniversaire de Sting, pas celui qui était aussi hautain lorsqu'il m'a demandé de retirer ma chemise, pas celui qui contenait tant de colère à l'égard de son père lors du repas.
« Non... Je t'en supplie... Papa... Arrête... J'ai mal papa... Non... »
Sa voix est si faible... Je suis obligée de tendre l'oreille pour entendre la moindre syllabe qui sort de sa bouche...
Je ne fais plus aucun mouvement et m'agenouille à ses côtés. Il tire le tableau vers lui et le protège comme il protégerait la prunelle de ses yeux.
« Pitié... Pitié... Pitié... Pitié... Pitié... Pitié... Pitié... Pitié... Pitié... Pitié... Pitié... »
Il répète ce mot inlassablement, d'une voix brisée...
Mon regard se déporte vers son ventre... Sa chemise est une nouvelle fois relevé...
Prise d'une énorme doute, je deboutonne toute sa chemise et la lui retire. Je n'ai pas le temps d'être gênée, tout mes faits et gestes sont contrôlés par l'adrénaline.
Ce que je découvre me laisse sans voix.
Sur son torse et dans son dos... Sa peau n'est pas mate...
Elle est rouge et bleue.
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Coucou
Donc oui, comme stipulé avant, ce n'est pas la fin d'origine mais elle est semblable et je m'excuse encore de ce retard.
C'est le premier chapitre où on parle de la fragilité de Natsu. Je sais pas vous mais moi j'ai tout de suite envie d'aller le voir et de le protéger 💗
Ce chapitre est sûrement lui aussi l'un des plus important. Et il me tenait à cœur, j'avais vraiment envie de parler de ça dans mon histoire. J'espère qu'il vous a marqué aussi car j'ai bien galèré à l'écrire pour qu'il donne le rendu que j'attendais. Dites moi s'il est à la hauteur de votre espérance.
Et que pensez-vous du comportement de Lucy ?
Alors, vous avez compris le terrible secret de Natsu ?
Qui est ce jeune homme sur le portait ?
Quel rapport a-t-il avec notre prince aux cheveux roses ?
Sinon votez commentez ça fait toujours plaisir
Bisou bisou

1) Pour toujours à tes côtés [terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant