CHAPITRE 29

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Quel est ce Pokémon ? 😂😂
*****
Alors, je rouvre les yeux.

Je rouvre les yeux pour me retrouver dans une petite cellule mais vraiment très petite. C'est sûrement un placard en faite.
J'aime pas les placards.
Enfin, c'est pratique pour ranger des choses.
Mais j'aime pas les placards quand je suis enfermée dedans.
Après ces pensées très philosophiques, je parcours mon placard du regard. Je suis allongée sur une paillasse faite de ce qu'il semble être plusieurs herbes sèches. Le sol est recouvert d'une fine pellicule de poussière, la seule lumière qui éclaire le placard sort de l'étroite ouverture à barreaux qui doit sûrement servir de fenêtres.
OK... Je reprends, ce n'est pas un placard...
C'est une geôle.
Je suis enfermée.
C'EST UNE PLAISANTERIE ??????!!!!!
Je me lève précipitamment... Le regrettant immédiatement. Tout se met à tourner autour de moi. Waouh... Je me laisse tomber précipitamment en poussant un long gémissement de douleur. Je pense que me relever était sûrement la pire idée que j'ai eue de ma vie. Peut être même encore pire que de prendre la place de mon frère, c'est pour dire.
Je reste donc là, au sol, en position étoile de mer, regardant fixement le plafond, plongé dans des pensées très profondes. C'est à dire, pourquoi j'ai envi de pain ?.
Oui, je l'avoue, ce n'est pas la meilleure question mais elle est tout de même très importante ! Oui parce que outre ma respiration, le seul bruit que j'entends c'est le grondement de mon ventre. Et bien finalement cette question n'a pas lieu d'être car je peux y répondre. Je meurs de faim !!! Même en me concentrant, je suis incapable de dire à quand remonte ma dernière collation. J'ignore aussi depuis combien de temps je dors dans cette cellule. Une heure ? Deux ? Une journée ? Une semaine ?
Je me souviens juste de mes derniers instants de lucidité. Lorsque j'étais au sol, que je protégeais mon visage de mes mains, lorsque les coups de ceinture d'Igneel pleuvait sur mon corps. Lorsque Natsu me regardait, paralysé par la peur, incapable d'esquisser le moindre geste.
Natsu.
Natsu !!
Natsu ! OÙ est Natsu ?! Je veux voir Natsu !
Est-ce qu'il va bien ?!
Est-ce qu'il... Est-ce qu'il est toujours en vie ?!
Natsu... Je veux voir Natsu...
J'ai besoin de le voir.
De savoir qu'il va bien.
Besoin de l'enserrer dans mes bras.
Besoin d'entendre les battements de son cœur.
Quand suis-je devenu aussi dépendante de ce prince ?
Oh, je le sais... Lorsque je me suis aperçue que j'étais tombé amoureuse de lui.
Oui, j'aime Natsu. Alors je veux le voir !!!!
Natsu...

Brusquement j'entends le petit "clic" produit par une clé tournée dans une serrure. Je me redresse précipitamment, retenant un gémissement de douleur.
Je vois deux gardes à l'entrée. Ils ne m'adressent pas un regard, se contentant de lancer une masse informe dans la cellule, à mes côtés. Sitôt qu'elle touche le sol, cette masse laisse échapper un gémissement de douleur. Ok... C'est quoi ? Ou plutôt, c'est qui ?
Les soldats sont déjà répartit, me laissant seule avec l'inconnu. D'ailleurs celui-ci se redresse avec des petits cris de douleur.
Je plaque mes mains sur ma bouche pour retenir mon cri d'effroi. Son visage est tumifié, sa paupière est enflée, il a un œil au beurre noir, son nez forme un angle impossible, une grosse croûte de sang séché couvre son front et son arcade sourcilière, sa lèvre est gonflée et légèrement bleutée. Et là je ne parle que de son visage, car sous ses vêtements en lambeaux, son corps est entièrement couvertes de blessures. Il est impossible de distinguer sa couleur de peau d'origine.
Je n'ai pu le reconnaître que grâce à sa chevelure tachée de sang. Sa chevelure rosée.
« Natsu... »
Il lève ses yeux vers moi et un sourire étire doulouresement ses lèvres.
« Lucy... » me chuchote-t-il dans un souffle semblable à un râle.
Je prends son visage en coupe dans mes mains.
« Oui Natsu, je suis là. Je suis vraiment là. »
Et je le serre dans mes bras. Il répond le plus vite qu'il peut à mon étreinte, plongeant son visage dans ma poitrine. Je sens ce qu'il reste de mes vêtements s'humidifier sous les larmes du jeune prince. Je ne dis rien et le laisse ainsi.
Alors je reste sans bouger, les yeux fermer. Profitant pour la première fois de l'instant présent.

1) Pour toujours à tes côtés [terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant