CHAPITRE 19

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Cette image est tellement belle... C'est mon fond d'écran... Je sais pas vous, mais je suis hyper triste et nostalgique en la regardant... Bonne lecture !
*****
Sur son torse et dans son dos... Sa peau n'est pas mate...
Elle est rouge et bleue.
Je reste stupéfaite. Incapable de bouger, incapable de réagir. Je fixe ses marques, incapable d'en détacher mon regard. Incapable de penser, incapable de raisonner.
Incapable de l'aider.
Il a besoin d'être soigner.
Je me penche un peu, voulant examiner ses blessures d'un peu plus près pour en évaluer les dégâts. Mais sans faire exprès, j'effleure son épaule...
Natsu lâche alors un long gémissement de douleur qu'il essaye d'étouffer en se mordant profondément le poing.
Prise d'un douloureux doute, je le retourne sur le ventre avec toute la délicatesse dont je suis capable, sans oublier d'étendre sa chemise au sol pour éviter que ses blessures ne touchent la pierre froide du sol.
Lorsque je vois son dos, les larmes me montent immédiatement aux yeux.
Oh mon dieu...
Incapable.
Incapable.
Son dos est strié de longs traits rouges et boursouflés semblable à de violentes brûlures.
J'approche la main de ces brûlures, mais à peine les ai-je effleuré que Natsu se cambre en lâchant un grand cri, un cri digne des pires séances de torture.
Mes larmes commencent elles aussi à couler le long de mes joues en même temps que les siennes.
Ce corps, à mes pieds, est celui d'un prince qui a vécu les pires choses que pouvaient lui infliger la vie. Ce corps, à mes pieds, est celui d'un garçon en pleurs, pleurant sur son sort et sur ce que le destin lui inflige.
Ce corps, à mes pieds, est celui d'un homme que le destin a torturé pour son bon plaisir...
Ce corps, à mes pieds, est celui d'un fils battu par son père.

Je me relève doucement et commence à marcher vers la porte.
« Sting... »
Je me fige mais ne me retourne pas.
« Reste... »
Je fait volte-face, un doux sourire sur mes lèvres.
« Je ne t'abandonne pas, Natsu... Je serais à jamais près de toi, Natsu Dragneel..., je fais. »
Je franchis alors la porte. Non, je ne l'abandonne pas, je vous l'assure. Je lui ai promis que je serais pour toujours à ses côtés. De plus, je viens seulement de m'apercevoir que nous nous tutoyons... Et j'aime ça... J'aime être près de lui... Alors je ne peux pas l'abandonner, j'en suis incapable.
Je me mets alors à fouiller dans tout les placards, les commodes, les lourdes armoires, de la suite du prince.
Incapable.
Incapable.
Incapable.
Lorsque j'ai fini mes recherches. J'ai dans les bras des dizaines de bandes de tissus, un mortier avec un pilon, des feuilles que j'ai réussit à garder de mes excursions lorsque j'étais encore à Fiore.
Je retourne dans les latrines, Natsu est toujours au sol. Il relève douloureusement la tête à mon approche.
« J'ai cru que tu étais parti..., lâche-t-il dans un gémissement.
— Jamais... Je te l'ai promis. »
Il repose sa tête dans un soupir et tout son corps se relâche. C'est seulement là que je m'aperçois qu'il s'était tendu lorsque je suis sortie de la pièce pour aller chercher le nécessaire.
Je m'agenouille une nouvelle fois à ses côtés avant de jeter toutes mes plantes dans le mortier et de les écraser vigoureusement avec le pilon.
J'en ai marre d'être incapable.
Marre d'être incapable.
Marre d'être incapable.
Je fais passé toute ma colère à être ici, contre Igneel, contre mon incapacité à aider Natsu en écrasant les plantes avec violence.
Lorsque le mélange forme une sorte de bouillie, j'en prends sur deux de mes doigts.
« Ça va faire mal, je le préviens. Très mal... »
Et je pose mes doigts sur ses brûlures.
Aussitôt, Natsu se cambre de toutes ses forces, il se jette tellement en arrière que j'ai peur que sa colonne ou son cou ne craque voir ne se brise. Je me stoppe immédiatement. Je cherche tout autour de moi mais ne trouvant rien d'intéressant, je lui tend ma main qui n'est pas enduite de la mixture.
« Tiens, mords, ce sera plus facile de calmer la douleur et cela devrait t'empêcher de te cambrer. »
Il me regarde de ses grands yeux onyx quelques instants, indécis. Mais il me suffit d'un regard sombre pour qu'il n'oppose pas plus de résistance et prenne ma main entre ses dents.
J'inspire un grand coup lorsque je sens ses dents se refermer sur ma main.
Pourquoi est-ce que j'aide Natsu ? Pourquoi je ne le laisse pas là ?
Il m'a enlevé, il m'a battue. S'il savait qui j'étais vraiment, il ne m'aurait même pas regarder, même pas vu.
Et pourtant, je suis là, à ses côtés, le soignant, lui prêtant ma main pour qu'il la morde et puisse cesser de se cambrer pour qu'il ne se fasse pas plus mal...
Je secoue violemment la tête, je ne dois pas penser à ça je dois me concentrer sur ma tâche.
« J'y retourne... »
Je repose mes doigts sur ses brûlures. Il lâche un profond gémissement et me mords profondément. Je serre les dents mais ne dit rien, je sens un liquide poisseux couler le long de ma main, de mon poignet.
Je ne dis toujours rien et continue l'application de l'onguent sur toutes les brûlures.
Lorsque j'ai terminé de ce côté, je le porte doucement et le soutiens du mieux que je peux. Je le calle pour qu'il vienne délicatement s'allonger sur moi. Ma main, en sang, est toujours dans sa bouche et je fais tout pour qu'elle ne bouge pas tandis que je le soutiens avec le bras de cette même main.
Quand il est enfin bien calé, son torse parfait me fait face. Parfait... En excluant les multiples hématomes et blessures qui le couvrent...
Je plonge une énième fois mes mains dans la mixture, qui diminue de plus en plus dans le mortier, et les applique sur ses meurtrissures.
Ses dents continuent à maltraiter ma main et je ne dis toujours rien, concentré sur la tâche qu'est de soigner ce fils battu par un père.
Mes doigts continuent à appliquer lentement le baume. Je le masse un peu en même temps, espérant que ça puisse le soulager un temps soit peu.
Natsu retint ses gémissements de douleur, mais je vois très bien qu'il souffre. Ses pupilles se ferment peu à peu, son corps est bien trop fatigué pour rester encore éveillé. Malgré ça, il se force à rouvrir les yeux, il ne veut pas qu'un de ses ennemis le voit en position de faiblesse. Car certes, je suis en train de la soigner, je tente de le soutenir, mais je n'en reste pas moins son ennemi.
J'ai terminé de lui appliquer la mixture, je m'essuie mes doigts sur mon pantalon et tente de récupérer ma main.
« Natsu, je murmure. Lâche moi, s'il te plaît. »
Il secoue négativement la tête, les larmes coulant toujours sur ses joues.
« Natsu, je répète. Je dois te bander sinon ce que j'ai fait n'aura servi à rien... Et pour cela, j'ai besoin de ma main. »
Il me regarde, de ses grands yeux embués... Et dans ses iris, je lis toute sa souffrance. Alors, il détourne précipitamment le regard et lâche doucement ma main.
Vivement, avant qu'il ne change d'avis, je m'empare des bouts de tissus et les entoure autour de son torse pour former un grossier bandage.
Pendant ce temps là, il ne dit rien, mais il rafferme sa prise sur le portrait qu'il tenait dans la main.
Lorsque enfin c'est terminé, je passe un bras dans son dos et le prends à la taille.
« Viens, je chuchote. Appuis-toi sur moi, je vais t'aider à aller dans ton lit.
— N... Non... Je peux me débrouiller tout... Seul, lâche-t-il entre deux sanglots.
— Ce n'était point une question. »
Je le relève délicatement mais fermement et l'aide à marcher jusqu'à son lit malgré ses protestations que j'ignore royalement.
Je le force à s'allonger dans son lit avant de rabattre ses couvertures sur son corps. Je sais très bien que le premier jour de mon emprisonnement ici, le jour où Natsu était venu me voir dans ma... "chambre", je sais très bien qu'il n'avait pas ces marques lorsqu'il avait fièrement retiré sa chemise...
Doucement, je retire le portrait d'entre ses mains et le pose sur cette sorte d'autel à l'autre bout de la chambre. Je le dépose au milieu de fleurs dans des vases et de petites bougies vertes presque complètement fondues.
Je ne sais pas qui est ce garçon. Je lui demanderai, sûrement. Mais pas maintenant, pas aujourd'hui, pas quand il est dans cet état.
Lorsque je reviens vers lui, ses yeux sont fermés, sa bouche entrouverte, ses cheveux d'un doux rose repose harmonieusement sur l'oreiller.
Un sourire attendri s'étire sur mes lèvres. Ce prince est tellement chou lorsqu'il est comme ça. Vulnérable, calme, apaisé. Lorsqu'il n'est pas emplit de toutes ses émotions négatives. Je ne peux me retenir. Je m'approche de lui à petits pas avant de glisser ma main dans ses cheveux soyeux. Ils sont si doux... Brusquement, je vois son visage couvert de larmes se plissé un petit peu et il papillonne des paupières.
Je me recule vivement et me précipite vers la porte. Au moment où ma main effleure la poignet, j'entends une voix faible et quelque peu brisée s'élever dans mon dos.
« Si tu avais été une fille... Princesse ou pas... Prisonnière ou pas... Je t'aurais embrasser... Sting Eucliff... »
Mon cœur se serre à ses mots. Non, il n'a pas le droit de me dire ça... C'est interdit... Mais alors, pourquoi un sourire éclaire mon visage ?
Je sors de la chambre mais au moment de refermer complètement la porte, je lui réponds. Et pourtant, je ne suis même pas sûre qu'il m'ai entendue.
« Si tu savais... Natsu Dragneel... »
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Coucou
Bon... je vais vous le dire clairement... J'adore ce chapitre !!!!!!!!!!!!!! J'espère qu'il vous plaît à vous aussi !!!!
Alors, qui avais deviné le secret de Natsu ? Un secret bien lourd n'est-ce pas...
Et pourquoi n'avait-il pas ces marques lors du premier jour d'emprisonnement de Lucy ?
Ils se tutoient maintenant !!!!! Leurs relations a fait un pas en avant 💕
Que pensez-vous de la réaction de Lucy ?
Et si on découvrait ce qu'elle avait fait, ne la sera-t-elle pas traitée comme une sorcière ? Après tout, au Moyen-âge, les femmes pratiquant la médecine sont des sorcières... Alors, si elle est découverte, ne sera-t-elle pas emmenée au bûcher ?
Sinon votez commentez, ça fait toujours plaisir.
Bisous bisou.

1) Pour toujours à tes côtés [terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant