CHAPITRE 30

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Mon fond d'écran... Cette image est tellement belle...

Lisez la partie de la note de l'auteur en gras svp
Bonne lecture !
*****

Là-bas, par delà les collines, au-delà de ces plaines et de ce lac, ma sœur m'attend.

Avec Rogue, nous nous arrêtons près d'une auberge. Nous descendons de selle et accrochons nos chevaux près d'un abreuvoir et d'un bac d'avoine.
Nous entrons dans l'auberge et je jette un regard dégouté aux ivrognes qui sont couchés sur leur table, leurs pot de bière à la main. J'essaye de n'y faire point plus attention et me dirige à grands pas vers le tavernier, qui essuie son bar.
« Une chambre pour une nuit. »
L'homme tourne vers moi un regard morne. Il est plutôt petit, possède un crâne luisant, dépourvu de cheveu, son nez est assez gros, ses petits yeux sont enfoncés dans leurs orbites. D'une certaine façon il ressemble à une fouine.
Lorsqu'il découvre Rogue derrière moi, son regard se fait acéré et il marmonne :
« Vous voulez dire deux.
— Non, j'ai bel et bien dit une.
— Vous êtes de la même famille ?
— Euh... Non mais...
— Alors c'est hors de question. »
Sa voix me fait le même effet qu'une claque. Et je sens la colère me monter doucement.
« C'est pour faire des économies. »
Il balaie ma tenue de son regard acéré. Oui, d'accord, j'aurais pu trouver meilleur excuse en vu de mes vêtements de riche bourgeois.
« Vous n'avez pas l'air de manquer d'argent. »
Ok, c'est bon, j'en ai marre. Je fais tomber mon poing contre le bar, attirant le regard de tout les clients sur nous.
« Écoutez-moi bien, je murmure d'une voix glaciale. Nous avons parcouru un long voyage et nous ne sommes point prêt de le terminer, nous devons donc économiser notre argent au maximum. Mais après si votre... "auberge du voyageur" refuse de nous accueillir, nous pouvons très bien aller dans cette autre auberge que nous avons trouvé, vous savez, celle qui n'a point l'air de s'effondrer au moindre souffle de vent, comme la vôtre. Celle près des remparts, "l'auberge du paladin" me semble-t-il. »
Je vois le visage de l'aubergiste pâlir d'un seul coup. Il sait bien que je n'hésiterai point à mettre ma menace à exécution. Il sait aussi très bien que cette auberge, bien que plus chère, est bien plus propre et en meilleur état que la sienne. Alors il s'incline brusquement.
« Je vais vous conduire à vôtres chambre. Si ces messieurs veulent bien se donner la peine de me suivre. »
Et bien voilà ! Ce n'était pas si compliqué !
Nous le suivons, montant des dizaines d'escalier qui me semble mener nul part et partout à la fois. Il s'arrête enfin devant une porte ressemblant à toutes les autres si ce n'est le petit 19 gravé dans la paroi de bois. L'aubergiste se tourne vers nous.
« Voilà, c'est ici. Vous désirez payer maintenant ?
— Cela serait mieux en effet.
— Parfait, cela fera 8 écu. »
Il tend sa main dans laquelle je versd la somme convenue. En avisant ce qu'il reste de ma bourse, je lâche un grognement. Avant que je ne rencontre Rogue, je dormais toujours dans les plus belle auberge. Grossière erreur. C'est pour cela que sitôt que mon brun m'eu rejoint, il m'a forcé à dormir à la belle étoile malgré mes nombreuses protestations. Mais je dois avouer que cela ne me gênait point. J'étais prêt à tout avec mon ténébreux à mes côtés.
Le tavernier empoche son dû.
« Vous désirez un dîner et un petit-déjeuner, mes seigneurs ? »
Nous nous regardons un instant avec Rogue avant qu'il ne se tourne vers le gros homme.
« Nous vous prendrons seulement le dîner.
— Très bien, cela fera 3 écu de plus. »
Mais retenez-moi je vais l'étrangler ! C'est carrément du vol !!
« Très bien, pour ce prix là, vous vous occuperez aussi de nos chevaux. Veuillez à ce qu'ils ne manquent de rien.
— Bien entendu. »
J'ai presque envie de lui demander combien coûte ce supplément mais je me retient et lui donne la somme convenue. Somme qu'il empoche rapidement, un sourire aux lèvres. Oui, c'est bon, on a compris que tu as réussi à te trouver un beau pigeon, point besoin de montrer ta satisfaction.
Il se retourne et fait tourné sa clé dans la serrure avant de nous ouvrir la porte. Il nous tend la clé que Rogue attrape vivement avant de rentrer dans la chambre. Je le suis et alors que l'aubergiste allait nous emboîter le pas, je lui claque violemment la porte au nez, affichant un petit sourire satisfait alors que je l'entend lâcher un juron.
Rogue lève les yeux au ciel.
« Tu es incurable.
— Je n'ai point aimé son côté voleur. »
Il rit légèrement. Et son rire est le plus beau du monde.
Je ne peux me retenir. Je m'approche de lui en l'enserre par la taille avant de coller son corps au mien. Alors brusquement, je vois sa pupille se dilater. Il saisit mon visage avec douceur avant de plaquer ses lèvres sur les miennes avec une certaine violence bestiale. Je réponds avec ardeur à son baiser. Certes, cela a duré à peine quelques minutes mais le temps que l'on parlemente avec le tavernier, je n'ai pas pu le toucher. Et pendant ces quelques minutes, le velour de sa peau m'a manqué. Nous nous embrassons comme si c'était notre premier et dernier baiser, comme si nous ne pourrons plus nous embrasser, comme si notre vie en dépendait. Et c'est le cas. Je mourrai si je devais renoncer à lui, à ses lèvres, à ses caresses, à son corps, à sa voix, à sa gentillesse, à son regard mauve. S'il venait à disparaître, je disparaîtrai à mon tour.
Mais Rogue met fin au baiser. Il colle son front au mien tandis que nous essayons tout les deux de reprendre notre respiration.
« Allons manger, me chuchote-t-il d'une voix essoufflée
— Oui... »
Mais alors qu'il se dirige vers la porte, je reprends son bras et repose mes lèvres sur les siennes. Lorsque nous nous séparons de nouveau, je lui murmure :
« On ne pourra pas s'embrasser ou se toucher en bas. Je préfère en profiter maintenant. »
Il sourit avant de me faire une pichenette sur le front.
« Idiot, souffle-t-il.
-— Un idiot amoureux de toi ! »
J'affiche un grand sourire tandis qu'il éclate de rire. Il ne réplique rien et m'entraîne dans le couloir avant de fermer la porte derrière nous.

§§§

Lorsque j'ouvre les yeux, le soleil pointe déjà le bout de son nez à travers les fins rideaux de la fenêtre.
Je me lève et m'étire, me faisant craquer de tout part. C'est la dernière fois que je choisis une auberge peu chère pour faire des économies ! Des économies, c'est bien la seule chose de positive et encore ! Le dîner était insipide, les lits étaient tellement dur que je regrette même de ne pas avoir dormi à même le sol, sur un tapis de mousse dans la forêt. Toute la nuit j'ai entendu gratter dans tout les coins, sûrement des petits rongeurs. Enfin bref, j'ai passé la pire nuit de ma vie. Alors il est hors de question que je m'attarde un instant de plus ici.
Mon regard dévie vers Rogue, toujours endormi. Il tient la maigre couverture contre lui, l'enserrant comme un bébé koala* enserrerait sa mère. Ses cheveux de jais encadrent gracieusement son visage parfait.
Parfait. Voilà ce qu'il est.
Je m'approche de lui à petit pas discret. Je me penche vers lui et pose délicatement mes lèvres au coin de sa bouche. Mon beau ténébreux papillonne des paupières et lorsqu'il me voit pencher vers lui, il affiche un doux sourire.
« Coucou toi, me chuchote-t-il.
— Salut... »
Je l'embrasse de nouveau et il répond à mon baiser, parfaitement réveiller.
Lorsqu'on se détache, il me lance un regard malicieux.
« Tu sais que tu parles dans ton sommeil ?
— PARDON ?! »
Il éclate de rire sous mon regard franchement inquiet. Ai-je vraiment parler durant mon sommeil ? Si oui, qu'ai-je bien plus dire ?
« Je te le promets, m'assure-t-il. J'ai eu du mal à trouver le sommeil et je t'ai entendu parler alors que tu t'étais déjà endormi.
— Et je disais quoi, fais-je en rougissant.
— Tu délirais. Tu disais que plus tard on ne se déplacera plus à cheval mais dans de grosses caisses faites dans une matière plus résistante que l'épée. Qu'il y aura des maisons qui s'élèveront jusqu'aux nuages. Qu'il existera des choses qui seront comme des piqûres d'insectes et qui permettront de sauver des vies. Et le pire de tout, tu as dit que la Terre était ronde et qu'elle tournait autour du Soleil.
— Ah oui, je delirais complètement... »
Rogue se lève et enfile sa chemise qu'il a quitté pour dormir. Je ne peux m'empêcher de rester béat devant ses muscles puissants, devant ses épaules qui roulent au moindre de ses mouvements.
« Cesse de me regarder Sting, c'est assez gênant. »
Sa voix me sort brusquement de mes pensées. Je secoue la tête et affiche un grand sourire.
« Désolé mais tu es tellement beau ! »
Il rougit avant de faire volte-face et de lancer derrière son épaule.
« Nous sommes enfin dans la capitale, alors ne serait-il pas temps de chercher Lucy ? »
Lucy... Si bien sûre. Il est largement temps de retrouver ma sœur. Largement temps de pouvoir enfin aller m'excuser auprès d'elle. Largement temps de l'enserrer dans mes bras.
Lucy, j'arrive, attends-moi.

« Il en est plus que temps Rogue... »

§§§

Cela fait pratiquement une heure que nous déambulons dans la ville. Nous avons eu le temps d'admirer sa belle architecture, ses poutres apparentes, ses gargouilles sortant des murs des plus riches bâtisses. Et pourtant, malgré cette beauté, je suis inquiet. Je ne saurais dire pourquoi mais j'ai une sorte de pressentiment qui me dit qu'il va se passer quelque chose. Quelque chose de grave.
Alors, imperceptiblement, j'allonge le pas, forçant Rogue à accélérer derrière moi.
Et brusquement je me fige. Je suis arrivé. Devant nous s'étale une immense place où se presse la foule. Cette foule entoure un empilement de fagot de bois sur lequel est ligotée une jeune femme qui fixe le ciel.
J'ai retrouvé ma sœur.
Je l'ai retrouvé et ce n'est pas pour la voir disparaître devant mes yeux.
Je n'attend pas Rogue, le laissant planter là, stupéfait, et fend la foule à toute vitesse et dès lors que je réussi à en immerger je m'entends crier.
« LLLLLUUUUUUCCCCYYYYY !!!!! »


*Aidez moi svp. Je ne sais plus de quel continent viennent les koalas alors je n'ai aucune idée si on connaissait cet animal au moyen âge !
*****
Coucou
Comment allez vous ?
Je profite de cette note pour vous faire passer une information. Normalement il devrait rester moins d'une dizaine de chapitres. Mais il y aura un tome 2 !
Sinon, que pensez-vous de ce chapitre ?
Un nouveau pdv de Sting !
Alors, les rêves de notre blond sont-ils vraiment des idées d'une imagination débordante ?
Sinon votez commentez ça fait toujours plaisir.
Bisou bisou

1) Pour toujours à tes côtés [terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant