CHAPITRE 33

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Le légendaire combat Acnologia VS Igneel perd toute crédibilité comme ça 😂
*****

« LLLLLUUUUUUCCCCYYYYY !!!!! »
Je tourne la tête dans tous les sens... Qui peut bien m'appeler ? Qui dans cet amas de spectateurs peut-il bien connaître le nom de celle que l'on pense la servante de Satan ?
Alors, arrivant chacun d'une direction différente, je les vois.
Ils fendent la foule à grands coup de coudes, s'époumonant à crier mon prénom. Lorsqu'ils arrivent tous deux aux premiers rangs, je les aperçois se regarder quelques instants, abasourdis avant de reporter leurs attentions sur moi.
Ils tentent de s'approcher du bûcher mais des soldats les maintiennent à distance. Un troisième homme vient rejoindre les deux premiers et se met à son tour à crier mon nom.
Je détourne la tête et ferme les yeux le plus fort que je peux, comme si je les ai imaginé, que lorsque je les rouvrirai, ils ne seront plus là. Hélas, j'entends toujours leurs voix. Ils m'appellent toujours.
« Taisez-vous... Taisez-vous..., je sanglote. »
Pourquoi ?
Pourquoi est-ce que je dois mourir devant eux ?
Pourquoi est-ce eux qui doivent assister à ma mort ?
Pourquoi est-ce Natsu, Sting et un autre homme me disant vaguement quelque chose ?
« Partez... Allez-vous-en... N'assistez pas à cela... S'il-vous-plaît... »
Mais ils ne peuvent pas m'entendre. Ils sont trop loin et je ne fais que de murmurer.
Les flammes se rapprochent de plus en plus de mon corps, la fumée me pique les yeux, m'irrite la gorge. Je me mets à tousser.
Je vais mourir, je le sais. Alors pourquoi restent-ils ? Pourquoi contemplent-ils mon agoni ?
Je retiens ma respiration le plus longtemps possible, essayant de ne pas inhaler la fumée. Mais j'ai les yeux qui me brûlent, j'ai mal... Mal...
Les flammes sont à quelques centimètres de mon corps, j'en ressens la chaleur, j'ai presque l'impression que j'ai déjà la pointe de mes cheveux de roussis...
J'ai mal... Mal. Mal. Mal. Mal. Mal. Mal. Mal. Mal. Mal. Mal. Mal. Mal. Mal. Mal.
Je veux que ça s'arrête. Je veux qu'ils partent. J'entends toujours leurs voix qui sont horrifiées. Ils m'appellent toujours. Taisez-vous... Je vous en supplie... Ça fait bien trop mal... Vos appels sont bien plus douloureux que les flammes...
« Laissez-moi, je pleure.
— Il n'en est point question. »
Je relève brusquement la tête pour croiser un regard onyx. Mais c'est tout ce que j'ai le temps de voir. Je me mets à tousser tandis que je sens qu'on me soulève. Il me prend dans ses bras avec une certaine violence et m'attire contre son torse. Alors il se met à courir, par je ne sais quel moyen, il fait un bond et saute par-dessus un mur de flammes. On atterrit rudement au sol, roulant sur nous-mêmes, emportés par la vitesse.
Natsu, car c'est bien lui, baisse le col de sa chemise qu'il avait remonté sur son nez et commence à tousser, essayant de faire disparaître toute la fumée qui s'était installée dans ses poumons.
À peine ai-je touché le sol que Sting se précipite sur moi. Il s'agenouille vivement à mes côtés et passe une main sous ma nuque pour me soulever délicatement la tête. Il fait couler doucement de l'eau dans ma bouche à l'aide de sa gourde. Lorsque j'ai fini de boire, j'ai à peine le temps de respirer qu'il me serre précipitamment dans ses bras.
Je suis tout d'abord surprise mais cette étreinte me fait vraiment du bien. Mon frère plonge son visage dans mes courts cheveux d'or. Je ferme les yeux. Mon frère. Mon frère est là. Mon frère m'enlace. J'aime mon frère. Je referme mes bras autour de lui à mon tour avant de plonger mon visage dans son torse.
Mon frère.
Plus rien ne peut m'atteindre car mon frère est là, à mes côtés.
Plus rien ne peut m'atteindre car Natsu est vivant et il est là, à mes côtés.
Et c'est ça le plus important.

°°°N

Je ne réfléchis point. Je ne pense point à toutes les conséquences que cela peut entraîner. Je vois Lucy en pleurs. Je la vois alors qu'elle se met à tousser comme si on lui arrache les poumons. Je la vois alors qu'elle attend la mort. Elle l'attend comme on attend une délivrance.
Je ne réfléchis point. Je me jette en avant en hurlant.
« Je suis Natsu Dragneel ! Prince de Stella !! Et je vous ordonne de me laisser passer ! »
Les gardes s'inclinent immédiatement devant moi. Mais je ne fais point plus attention à eux. Je remonte précipitamment le col de ma chemise sur mon nez. Je fends le mur de flammes et me précipite vers Lucy.
Ma blonde.
Ma protectrice.
Mon ange.
Ma guerrière.
Ma promesse.
« Laissez-moi, pleure-t-elle.
— Il n'en est point question. »
Elle relève la tête, me laissant voir ses beaux yeux chocolats embués de larmes. Ses cheveux d'or resplendissent de milliers d'éclats dorés. Jamais je ne vis plus belle femme en ce monde. Elle est à l'agonie, sale, les joues enduites de suie, les cheveux emmêlés. Mais personne ne peut être aussi belle qu'elle.
Elle est parfaite.
Ma blonde.
Ma protectrice.
Mon ange.
Ma guerrière.
Ma promesse.
Je la prends dans mes bras. Elle ne semble pas comprendre ce qui lui arrive. Je la force à plonger son visage dans mon torse. Je veux lui cacher tous ces visages qui la contemplent en murmurant à l'oreille de leurs voisins. Lui cacher ce mur de flammes qui essaye de la dévorer. Lui cacher l'immondice de ce monde.
J'essaye de mon mieux de garder mon calme et observe tout autour de moi. Parmis ces flammes impénétrables, il y a un passage. Un minuscule passage que le feu n'a pas encore dévoré. Mais je ne dois pas tarder à le traverser si je ne veux pas me retrouver coincé avec elle.
Elle.
Ma blonde.
Ma protectrice.
Mon ange.
Ma guerrière.
Ma promesse.
Je cours. Je cours plus vite que je n'ai jamais couru. Plus vite que lorsque je jouais à chat avec mon frère. Plus vite que lorsque je fuyais la fureur de mon père. Sa fureur ou ses coups.
Je passe quelques secondes avant que le passage que j'avais repéré ne s'embrase à son tour.
Emportés par notre élan, à peine effleurons-nous le sol, que nous roulons rudement sur les pavés.
Du coin de l'œil, J'aperçois Sting, le véritable Sting cette fois-ci qui se précipite au chevet de Lucy. Il est là. Il n'y a plus aucune raison de s'inquiéter. Il va la sauver.
Elle.
Ma blonde.
Ma protectrice.
Mon ange.
Ma guerrière.
Ma promesse.
Je l'ai sauvé. Cela a été mon tour. Je l'ai sauvé comme elle m'a sauvé. C'est fini. Elle ne craint plus rien maintenant.
Et c'est ça le plus important.

°°°S

Lucy.
Elle est là.
Ma sœur... Ma sœur est en face de moi. J'ai réussi. C'est terminé. Je l'ai retrouvée. Ma quête est finie.
Désormais, je serai là pour toi Lucy.
Je me précipite à ses côtés. Je relève sa tête avec la plus grande douceur dont je suis capable et sors ma gourde de ma besace de cuir avant de la porter à ses lèvres. À peine a-t-elle terminé de boire que je la serre dans mes bras presque avec violence. Je la sens tout d'abord se raidir avant qu'elle ne se détende et me prenne à son tour dans ses bras et enfonce son visage dans mon torse.
Elle aussi... Elle aussi elle est désormais assez en confiance pour se fondre dans mon étreinte.
Elle se décale légèrement de moi et me pose un baiser sur la joue. Un baiser me montrant qu'elle m'aime. Qu'elle m'aime depuis toujours. Qu'elle a toujours été là, toujours derrière moi.
Elle se relève et, m'adressant un petit sourire, elle se dirige vers Natsu qui est assis, la tête entre les jambes.
Je me mets debout à mon tour. Mais j'entends plein de chuchotis autour de nous. Tous ceux... Tous ceux qui étaient venu assister à l'exécution de Lucy murmurent entre eux, à l'oreille de leurs voisins. Et ils sont en train de m'énerver.
J

e me tourne vivement vers eux et leurs cri violemment :
« Partez ! Partez ! Il n'y a plus rien à voir ! Retournez à vos tâches ! Allez filer la laine ! Labourez vos champs ! Faites comme vous voulez mais dégagez ! »
Je les voie me fusiller du regard mais je m'en moque bien alors, voyant que je n'en ai rien à faire de leurs protestations, ils commencent à se disperser.
« On n'a m'me pa' pu' a'oir de b'au s'ectacle, marmonne un homme. »
Il ne voit rien venir. Et je dois avouer que moi non plus. Mes poings se serrent d'un coup et je me jette sur lui, le saisissant par le col.
« Un  beau spectacle ? Un beau spectacle, je m'étrangle. La mort de ma sœur est un beau spectacle ! Si c'était ton exécution, tu trouverais toujours que c'est un beau spectacle ?!
— L'che-moi ! L'che-moi ! Qu'est-ce j'en ai a branl' qu' c'est ta sœur !?
— Espèce de... !! »
Je n'ose même point imaginé l'insulte qui serait sorti de ma bouche si Rogue ne m'avait point retenu. Il me pose une main sur l'épaule et l'autre autour de mon poignet qui tient le paysan par son col.
« Calme-toi Sting, calme-toi. Il n'en vaut pas la peine.
— Mais il...
— Stop, lâche-le. »
Je fini par le lâcher avec un grognement. Le paysan file sans demander son reste, la queue entre les jambes.
Mon ténébreux me lâche à mon tour.
« Va faire un tour, me lance-t-il. Tu es bien trop énervé. Je ne penses pas que Lucy voudra te voir comme ça. Tu lui rappelleras trop l'ancien Sting. Reviens quand tu seras calme.
— Mais...
— Il n'y a pas de mais. Ta sœur était elle aussi ma meilleure amie étant petit, je ne pourrais pas la trahir même si je le désirais. Va te promener, ne t'inquiètes pas, elle est entre de bonnes mains. »
Je baisse la tête. Il a raison. Je ferais mieux d'écouter ce qu'il me dit.
« Je reviens dans moins d'une heure.
— Je serai là. »
Je lui adresse un grand sourire qu'il me renvoie avant que je ne face volte-face et ne m'enfonce dans les petites rues de la ville.

Cela fait bientôt une heure que je marche et ma colère est entièrement retombée. C'est bon, je suis calme, je peux aller les retrouver. Je peux aller revoir ma sœur, l'enlacer. Et embrasser Rogue.
Je suis calme et je me sens si bien.
Mais brusquement, j'ouvre la bouche en un cri silencieux. Mal. Mal. Mal. Mal. Mal. Mal. Mal. Mal. Mal. Mal. Je baisse le regard est aperçoit la pointe d'un poignard dépassant de mon abdomen. Une large tâche rouge s'épanouit sur ma chemise pâle.
Non... Non... Non...
Je tombe à genoux, retirant la poignée de la dague de mon dos. Je m'effondre par terre, suffocant, une main plaquée sur mon ventre essayant de retenir le sang.
J'ai mal à la tête. Mon visage est déformé dans une grimace de douleur. J'ai mal. Mal. Mal. Mal. Mal. Mal. Mal. Mal.
Je vois trouble.
Serait-ce la fin ?
Peut-être.
En est-ce fini de moi ?
Peut-être.
Je risque de mourir. Mais Lucy est sauvé.
Et c'est ça le plus important.
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Coucou
Ouiii ! Désolée ! Je sais que je suis sadique de vous laisser une fin comme ça !!!
Que pensez-vous de ce chapitre ?... Il contient trois pdv différents et chaque personnage trouve toujours ce qui est le plus important pour eux.
Sinon votez commentez, ça fait toujours plaisir.
Bisou bisou

1) Pour toujours à tes côtés [terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant