CHAPITRE 15

1.3K 92 2
                                    

Cinq jours sont passés.
Je m'ennuie.
Je ne sais pas quoi faire.
Je n'ai pas revu Natsu, ni Igneel, ni Grey et encore moi Jellal. Ce garçon aux cheveux bleus est-il mort ? Cela fait tant de temps que je ne l'ai pas vu. Non, il n'est pas mort. Pour la simple et bonne raison qu'Erza ne me parle que de lui.
Car oui, Erza, elle, je la revois. C'est même bien la seule. Je n'ai aucune idée de ce que sont devenus les autres. Erza est toujours là, elle parle avec moi, elle passe presque tout son temps libre avec moi, à discuter avec moi, à rire avec moi. Elle me tient compagnie. Elle me confie des secrets alors qu'elle sait que j'ai entourloupé son prince, son ami.
Erza, je n'ai jamais cessé de penser qu'elle avait toujours été comme ça, une battante faisant une étrange fixette sur Jellal et sur les gâteaux à la fraise... Mais il n'en est rien.
J'ai toujours pensé qu'elle avait grandi avec des parents aimants qui l'avaient entraînée à la pratique des armes même si elle était une fille. Mais il n'en est rien.
Avant... Avant Erza était seule... Vraiment seule... Elle m'a confié sa terrible histoire un soir où elle avait terminé son service :

« Erza, je lui lance. Tu connais tout de moi mais je ne connais rien de toi, ne veux-tu point me parler de toi, me conter ta magnifique histoire ? »
Elle fronce les sourcils avant de me regarder avec une drôle d'expression et d'éclater d'un rire sans joie.
« Magnifique ?! rit-elle amèrement. Oui, si tu aimes les histoires d'horreur ! »
Je me fige. Comment ça d'horreur... ?
J'entoure ses épaules avec mon bras et l'attire à moi pour lui montrer que je suis là pour elle.
« Raconte-moi, parle-moi.
— Je devais avoir 6 ans... Je ne suis point d'origine noble, mes parents étaient de simples paysans vivant de leurs dures labeurs. Mais un jour, des hommes sont arrivés. Ils ont réduit mon village en cendres et ont enlevé les enfants dont je fais parti. J'ai vu mes parents brûler vifs sous mes yeux, gémit-elle. Je les ai vu mourir sans rien pouvoir faire... »
Une larme coule le long de sa joue et son poing ganté de fer s'écrase dans mon oreiller.
« Tu... Tu veux arrêter ? je lui demande, hésitante.
— Non, je dois le confier à quelqu'un, à toi... Pour moi, en la mémoire de mes parents.
Donc, les enfants se firent enlever et j'en faisais parti. Ils nous emmenèrent dans un chantier dans ses débuts. Je n'avais jamais vu un chantier de cette taille. Ils nous enfermèrent dans une geôle, moi et tous les autres enfants. Pendant des mois et des mois, je travaillais à construire cette tour... Cette tour... Cette chose maudite que l'on nommait pourtant Tour du paradis... Je n'ai jamais autant détesté une pauvre construction. Cette tour avait pour but d'invoquer un esprit maléfique, nos geôliers étaient des adeptes du mal. Leurs gestes devaient sûrement être guidés par la force de Satan. On travaillait sous la menace du fouet. À force d'être avec les mêmes personnes jour après jour, j'ai commencé à me lier d'amitié avec des enfants tandis que des personnes âgées nous prenaient sous leurs ailes. Je suis devenue amie avec Milliana, une fille très mignonne qui adore les chats, avec Wallis, un garçon vraiment très gentil, avec Shawn, lui c'était mon frère de cœur. Il y avait aussi Simon, il était toujours là pour moi et me réconfortait. Et... Et il y avait Jellal. Non, ne fais pas cette tête, c'est bien lui, c'est bien Jellal Fernandez. J'aimais aussi beaucoup un vieux monsieur qui nous racontait des histoires. On le surnommait papy Rob. Un jour, mes amis et moi avions tenté de nous enfuir. Nous ne supportions plus cette vie misérable. J'avais peur, mais Jellal ne cessait de me répéter : « Ça va aller, n'aie pas peur. On va retrouver notre liberté. En route vers notre rêve et notre avenir ! » Et je croyais en lui et en ce qu'il me disait. Malheureusement, nous avons été retrouvés. Les adeptes du diable nous entourèrent, leurs épées pointés sur nous. Ils nous demandèrent de qui était cette idée de fuite. Elle était de Shawn mais personne ne voulait le dénoncer. On ne voulait point vendre un ami. Mais les hommes attendaient une réponse alors Jellal se leva et dit : « C'est moi. C'est moi qui ai tout organisé ! » Mais les hommes ont éclaté de rire. Ils m'ont alors désigné. « C'est elle, n'est-ce pas ? » Ils m'ont saisit par les bras et m'ont entraîné. « Je vous dis que c'est moi ! a hurlé Jellal. Erza n'y est pour rien ! »   Mais ils ne l'écoutaient point et continuaient à me trainer derrière eux. J'ai relevé vers lui mon visage sur lequel coulaient de minuscules larmes que j'essayais de cacher. « Ça... Ça va aller... Tout va bien. , ai-je murmuré. C'est ce que tu m'as dit, Jellal ! Je n'ai absolument pas peur ! » C'était faux. Parfaitement faux. En réalité, j'étais morte de trouille oui. Mais je ne voulais point l'avouer. Je ne laissais jamais transparaître ma détresse devant Jellal. Alors, pendant des heures, je me suis faite frapper, fouetter, violenter. Je criais de toute la force de mes poumons. Et eux, ces hommes, ils rigolaient de me voir souffrir. Je les ai détesté, comme jamais je n'avais détester et ne détesterai jamais quelqu'un. Enfin... Sauf peut-être... Non rien. Enfin bref, je voulais qu'ils meurent, qu'ils payent pour nous avoir mal traité, enlevé à nos familles, tués nos proches, brûlés nos villages, à moi et à tout les autres. Et brusquement, j'ai vu une épée transpercée le cœur de mes trois bourreaux. Jellal se tenait derrière eux, son regard était fou, je ne l'avais jamais vu comme ça. Par je ne sais quel moyen, il avait déjoué la surveillance des adeptes. Il coupa précipitamment mes liens avant de me prendre par la main et de m'entraîner à sa suite. On courait à en perdre haleine. Il me disait qu'on ne pouvait plus reculer désormais... Qu'on allait devoir se battre ! Mais nous avons été intercepté par des adeptes. Ils assomèrent Jellal et l'emmenèrent loin de moi tandis qu'ils me ramenaient dans la prison avec tout le monde. J'étais épuisée, perdue. Je me suis écrasée face contre terre à peine m'avaient-ils lâché. Simon, Shawn, Milliana et Papy Rob se sont jeté sur moi, affolés.. Ils ont épongé mon sang avec des bouts de tissus et m'ont donné leurs maigres rations de nourriture et d'eau quotidienne pour que je puisse me remettre. Quand je fus assez en forme, ils m'interrogèrent. Où est Jellal ? Etait la question qui revenait le plus souvent. Mais je ne pouvais leurs répondre. J'ignorais où se trouvait Jellal. J'aurais dû être là pour lui, j'aurais dû rester avec lui... Si j'étais restée, tout ça ne serait pas arrivé... 
Shawn, voyant mon état désastreux, commença à pleurer. Il ne cessait de dire qu'il voulait sortir d'ici. Ses cris ont alors alertés les adeptes. Il sont arrivés, nous ont hurlé de nous faire voir. Il y avait trop de bruits autour de moi... Et je pensais à Jellal... J'ai poussé un hurlement et me suis alors saisie de la lance d'un des hommes et l'ai faite tournoyer dans les airs, tuant tous ceux qui étaient venus nous ordonner de nous faire. J'ai brandi ma nouvelle lance avant de me tourner vers mes amis et de leurs dire : « On ne gagnera pas notre liberté par l'obéissance ou la fuite... On va devoir se battre ! On doit se lever pour notre liberté ! » Nous avons pris les armes et les clés des autres cellules sur les cadavres des hommes. Simon fut blessé et Papy Rob se fit tuer en se prenant un coup mortel à ma place... Il est mort pour moi... Et je continue à vivre pour la vie qu'il a sacrifié pour moi. J'ai ensuite couru dans les étages, à la recherche de Jellal. Je l'ai retrouvé accroché tandis qu'on le torturait... Mais il ne criait point, se contentant de garder la tête baissée. J'ai accourue et aie tuée ses bourreaux. À mon tour, je l'ai libéré de ses liens, il s'est alors écroulé dans mes bras. Je l'ai serré contre mon cœur et il a fait de même... Je lui ai scandé qu'on avait réussi, qu'on s'était  battu, comme il  l'avait dit, qu'il y avait eu beaucoup de sacrifice mais que nous avions gagné, que nous étions libres ! Puis il m'a murmuré ces mots, ces simples mots, ces pauvres mots maudits, d'une voix qui ne lui appartenait point : « On n'a plus besoin de fuir... La vraie liberté est ici. » Je suis restée béate. Ce garçon n'était point mon ami. Il n'était point le Jellal que je connaissais, celui qui ne cessait de nous dire que le seul moyen d'avoir notre liberté était de nous enfuir de cette tour de malheur. Je lui ai demandé ce qu'il entendait par là, lui criant aussi que l'on n'attendait plus que lui avant de nous enfuir de cette tour... De la Tour du " Paradis". Il me répondit alors : « J'ai fini par le comprendre... On n'a pas besoin d'une liberté factice... La vraie liberté... se trouve dans le monde de Deliora. » Deliora, c'est un démon qui massacra des villes entières, dont celle de Grey. Oui, celle de Grey Fullbuster. J'ai tenté de raisonner Jellal, mais il ne m'écoutait point, commençant à me traiter de traîtresse. Alors, il m'envoya sur la terre ferme et détruisit tout les bateaux. Il me laissa partir, toute seule, affreusement seule, J'étais seule avec, en tête, les derniers mots du garçon dont j'étais tombée amoureuse. « Je n'ai plus besoin de toi ! Je te laisse la vie sauve car tu m'as aidé ! Pars de cette île ! Si une fausse liberté te suffit, tant mieux pour toi ! Tu ne dois parler de cette tour à personne !!! Si ça devait se savoir, je détruirai cette construction et tous ceux qui s'y trouveront !! Tu n'as pas non plus le droit de revenir ! Si tu le fais, je tuerai une personne... Et je commencerai par Shawn !!!!!! Tu vas vivre en étant responsable de la vie de tes amis Erza !!!! » J'ai marché pendant des jours, incapable de savoir où j'étais, où j'allais. Je n'avais plus de volonté. J'étais sale, le torchon qui me servait de robe était en lambeaux... Je volais pour survivre, je mendiais aussi. Un jour, un homme avec un garçon sont passé à cheval. J'ignorais tout du monde, je ne savais point qui se tenaient devant moi. La seule chose dont j'étais certaine c'est qu'ils étaient riches et que moi j'avais faim et avais besoin d'argent. Le garçon ne semblait point avoir de bourse mais à la ceinture de l'homme pendaient plein de petites besaces de cuire. J'ai voulu m'en emparées mais il m'a vu. Il s'est saisit de mon poignet et la serrer fortement. Il m'a alors hurlé de quel droit j'osais essayer de le voler. « Viens avec moi, que je te coupe la main pour ton insolence. » m'a-t-il dit. Je me suis violemment dégagée avant de partir en courant. Mais j'avais à peine fait trois pas que je me suis faite rattraper. Des soldats m'ont alors plaqué au sol et m'ont ramené près de l'homme. Celui-ci a tiré mon poignet en avant et a levé son épée qu'il venait de dégainer, près à me couper la main. J'ai fermé les yeux, attendant ce bruit horrible que fera ma main lorsqu'elle tombera au sol, ce liquide poisseux qui s'écoulera de mon moignon et cette douleur horrible, sans nom. Mais tout ce que j'ai senti, c'était un bras s'entourant autour de mes épaules. Le garçon était descendu de son cheval pour venir vers moi. Il a levé ses yeux vers son père pour lui dire : « Père, laissez-moi m'occuper d'elle. Je lui apprendrai le maniement des armes, le langage courtois, le bon maintien... » L'homme a tourné la tête vers son fils. Je n'ai jamais vu un regard aussi glacial que celui qu'il lui a adressé. Il s'est précipitamment détourné, comme si cela le faisait souffrir de contempler son fils, sa progéniture. « Tu fais ce que tu veux, mais si cela tourne mal, je t'en tiendrai personnellement responsable. » Le garçon a hoché froidement la tête avant de se tourner vers moi et de m'adresser un sourire qui lui faisait tout le pourtour du visage. « Salut ! Moi c'est Natsu Dragneel !!! » m'a-t-il lancé. »
*****

Coucou
Bon, je sais, le récit de l'histoire d'Erza n'est pas finit mais j'en suis à plus de 2000 mots et il m'en faut facile 1000 autres pour pouvoir la finir, alors je ne l'ai pas fait, je ne veux pas que vous finissez par vous ennuyer !!
Dans cette fanfiction, il n'y aura pas de magie. Je sais que là je parle d'un démon et qu'auparavant j'ai parlé de Kana la voyante mais au Moyen-Âge, les gens étaient très superstitieux. Voilà, donc ce n'est que de la superstition, les faits inexpliqués sont traduit par des entités magiques.
Bon, alors l'histoire d'Erza ? Aimez-vous l'histoire de son enfance tel que je l'ai écrite. Les dialogues entre Erza et Jellal sont les vrais, je les ai recopié sur le manga (le livre) donc désolée mais les dialogues ne sont pas de moi. Ils appartiennent à Hiro Mashima, tout comme les personnages.
Et alors, sa rencontre avec Natsu qui la reccueille, que cela va-t-il engendrer ?
Bah la suite dans le prochain chapitre !!
Sinon votez commentez ça fait toujours plaisir
Bisou bisou

1) Pour toujours à tes côtés [terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant