Ce chapitre est très sombre. Bon courage.
Clarke entendit des rires et pensa qu'il s'agissait de fêtards rentrant enfin chez eux. Mais elle se trompait lourdement et quand le groupe arriva à sa hauteur, il était trop tard pour fuir. Un coup de poing la prit par surprise. Elle qui essayait de calmer sa colère, cela ne fit que la décupler. Une colère vaine car cela ne l'aida pas à se défendre. Les deux acolytes de Gus, le chef de bande, attrapèrent Clarke et la maintinrent contre l'arbre.
- Qu'est-ce qui se passe Griffin ? Tu n'aimes pas qu'on te rende les coups ?
Clarke n'eut pas le temps de répondre, on lui colla un épais scotch noir sur la bouche.
- Tu sais ce que ça fait que de faire du mal, il serait peut-être temps qu'on t'apprenne ce que c'est de le recevoir.
La panique monta au visage de Clarke, ses yeux en débordaient. Elle leur aurait hurlé qu'elle n'y était pour rien dans ce qui était arrivé au père de Lexa, mais on lui avait retiré le droit de parole. On lui avait retiré le droit de se défendre. L'injustice lui donna de l'élan pour se débattre avec force. Elle envoya ses pieds valser mais Gus les esquiva. Il rit. Ses moqueries achevèrent Clarke qui ne parvint plus à se défendre. Cela aurait été bien difficile car les deux autres venaient de lui attacher les mains dans le dos.
- Tu as de la chance Griffin. De toutes les vengeances auxquelles on a pensé, on en a choisi une que tu apprécieras sûrement. Après tout... c'est dans ton sang, non ?
Sur ses propos, Gus craqua la chemise de Clarke et en arracha chaque bouton tandis que ses sbires lui ôtaient ses chaussures et lacéraient son pantalon. Une fois fait, ils la jetèrent au sol. Gus fut le premier à baisser son pantalon. Si Clarke avait pu hurler, elle l'aurait fait. Fort. Très fort. Avec l'espoir que quelqu'un l'entende et arrête ce calvaire. Mais cela continua. Chacun leur tour, ils lui assénaient de nouvelles douleurs, la déchiraient peu à peu, prenant le peu de dignité qu'elle avait pu conserver ces dernières années. Un poing s'abattit sur son visage. Elle entendit des rires. Son esprit tentait de l'éloigner de l'horreur de la réalité tandis qu'on la retournait. Le visage dans la terre. Les larmes se mêlant à la boue. Les feuilles mortes essuyant le sang qui s'écoulait de sa lèvre inférieure.
Combien de coups lui assenèrent-ils avant de la laisser semi-consciente dans le parc en pleine nuit ? Saignant, se transformant peu à peu en statue de glace. Clarke prit deux longues heures avant d'émerger. Avant de finalement bouger. Relever la tête. Se rendre compte que tout ceci était bien arrivé. Sentir la douleur se réveiller dans toutes les parties de son corps.
Elle s'adossa contre l'arbre. Les larmes coulaient encore sans qu'elle s'en rende compte. Clarke ne pleurait pas vraiment. Son esprit était trop embrumé, traumatisé, pour pouvoir exprimer cette détresse cinglante qui apparaissait en marques sombres sur son corps. Clarke voyait le monde tourner autour d'elle. La douleur était insupportable. Elle ne parvint pas à tenir assise. Elle se laissa vaciller, sombrant à nouveau.
Un chien la trouva en premier. Il avait senti l'odeur nauséabonde du drame qui s'était déroulé là la nuit dernière. Son maître s'approcha et prit le pouls de la jeune femme débraillée. Il fut soulagé de constater qu'elle était encore en vie. Il la secoua, libéra ses mains, et elle se réveilla en sursaut. La terreur dans son regard. Le promeneur saisit son téléphone dans le but d'appeler la police. Clarke l'arrêta dans son geste et le supplia de ne pas le faire. Tout allait bien. Elle l'affirmait. Elle se releva, avec peine, à l'encontre de la douleur, et essaya de réajuster ses vêtements déchirés du mieux qu'elle put pour cacher son corps. Elle lui assura une nouvelle fois qu'elle allait bien et qu'elle allait rentrer chez elle.
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De tous les maux
FanfictionIl peut en arriver des choses terribles en si peu de temps. Pour Clarke, tout a basculé quand son père a été incarcéré pour meurtre. Elle essaie d'oublier, mais cela devient de plus en plus difficile alors qu'elle est placée chez la famille touchée...