Chapitre 11

2.4K 103 5
                                    

Lexa s'était réveillée quelques minutes plus tôt, mais elle ne voulait pas se lever maintenant et laisser Clarke se réveiller seule.

Octavia et Raven étaient sorties. Elles n'avaient certainement pas eu envie de les déranger, surtout quand elles les avaient vues ainsi l'une dans les bras de l'autre.

Lexa sentait le souffle de Clarke dans son cou. Clarke respirait. Clarke vivait. Ces signes ne cessaient de rassurer Lexa.

Une boule s'enflammait dans son ventre lorsqu'elle repensait à ce qu'elle lui avait dit hier.

Je t'aime, Clarke. Tu es magnifique, brillante, incroyablement forte... tu me rends folle, et j'adore ça.

Lexa n'avait jamais déclaré ses sentiments ainsi. Ce n'était pas dans ses habitudes. Pourtant, en voyant Clarke ainsi, penser au pire, ressentir le pire, Lexa avait eu peur qu'un événement l'empêche de le lui dire.

Car c'était vrai, elle aimait Clarke. Il lui avait été difficile, pendant l'absence de celle-ci, de ne pas penser à elle. De ne pas ressentir le manque de sa présence. Clarke qui avait passé des nuits contre elle.

Lexa s'était retrouvée longtemps seule, les yeux ouverts, envahie par l'odeur de Clarke dont son lit était imprégné. Et cette absence ne lui avait fait que réaliser d'autant plus à quel point elle avait besoin de Clarke. A quel point elle aimait tout à son sujet, même les petits détails agaçants comme le fait que Clarke aimait la contredire jusqu'à avoir raison, ou encore sa manière de lui faire perdre le contrôle en un quart de temps et ce dans n'importe quel endroit.

Oui, Lexa aimait tout au sujet de Clarke. Et cela la brisait de savoir Clarke en le moindre danger. Cela l'étouffait de voir apparaître parfois sur le visage de sa fiancée des marques de douleur, de tristesse, ou de terreur. Et cela, elle faisait tout pour les effacer.

C'est pourquoi elle resta allongée longtemps, Clarke encore endormie contre elle, à laisser ses pensées dériver. A fixer une fois le plafond pour finalement s'abandonner à la chevelure de Clarke dans laquelle elle passait doucement ses doigts.

Quand Clarke commença à bouger, Lexa redressa la tête, laissant Clarke relever doucement la sienne. Un courant d'air froid s'immisça dans le cou de la brune déjà marqué par l'absence du visage de Clarke.

- Hm... marmonna Clarke en reprenant conscience du monde extérieur.

- Bonjour à toi aussi, chuchota Lexa, amusée.

Clarke cligna des yeux et sourit, n'ayant pas besoin de voir clairement Lexa pour la reconnaître. Elle connaissait son odeur et, mieux encore, sa voix.

- Salut... souffla-t-elle, pas encore totalement réveillée.

Déjà prête à se rendormir, Clarke posa son front contre la tempe de Lexa, ses lèvres frôlant la joue de cette dernière.

Lexa tressaillit. Elle serait restée ainsi encore longtemps mais un détail lui fit glisser sa main sur le visage de Clarke pour la réveiller doucement.

- Tu n'as pas mangé hier soir Clarke...

Clarke redressa la tête et dévisagea Lexa, les yeux marqués par le sommeil.

- Je n'avais pas faim... marmonna-t-elle.

Lexa ne put s'empêcher de sourire face à l'expression de Clarke. Elle repoussa une mèche de cheveux rebelle.

- Tu vas manger ce matin, faim ou non, affirma-t-elle. Allez viens, on va aller prendre un petit-déjeuner.

Clarke gémit lorsque Lexa quitta le lit. Sans son confort et radiateur personnel, Clarke fut contrainte de se lever.

De tous les mauxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant