Chapitre 13

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Dimitri gara la voiture dans le parking souterrain de l'immeuble. Comme Léa ouvrait la portière pour descendre du véhicule, il lui posa la main sur le bras.

— Attends, Léa. Je vais te porter.

— Ça va aller, Dimitri. Je peux marcher jusqu'à l'appartement...

— Je vais te porter, Léa, répéta-t-il d'une voix douce, mais sans appel.

Léa attendit donc qu'il fasse le tour de la voiture, et la prenne dans ses bras. Elle lui passa les bras autour du cou, et il la souleva sans réel effort. D'un mouvement du coude, il referma la portière et prit la direction de l'ascenseur après avoir déclenché la fermeture automatique de son Audi.

Une fois dans la cabine, Léa appuya sur le bouton du dernier étage et regarda le profil de Dimitri à la dérobée.

Il est si beau, se dit-elle.

Elle ne put s'empêcher de poser la tête dans le creux de son épaule, la bouche à quelques millimètres de sa nuque robuste. Elle s'enivra de son odeur, et savoura le sentiment d'être à sa place que provoquaient, à chaque fois, les bras de Dimitri autour d'elle. Il resserra son étreinte, et lui posa un baiser dans ses cheveux. Son mouvement colla la bouche de Léa contre la peau de son cou, et il tressaillit légèrement à ce contact. Déposant maintenant un vrai baiser sur sa peau si douce, Léa sentit son cœur gonfler de bonheur dans sa poitrine...

Une fois dans l'appartement, il lui demanda si elle préférait se reposer dans la chambre, ou rester dans le salon.

— Je suis un peu fatiguée. Je crois qu'il vaut mieux que tu m'emmènes dans ma chambre.

Il se dirigea vers la chambre principale et Léa lui lança un regard interrogateur.

— Elle est plus confortable et ce sera plus pratique, expliqua-t-il. Je prendrais la chambre d'amis. Tu marcheras moins pour te rendre à la salle de bain. Vu que ces derniers temps, tu as l'air d'avoir besoin d'en faire l'usage... assez fréquemment..., ajouta-t-il de sa belle voix de baryton avec un sourire taquin sur ses lèvres sensuelles.

— Eh ! Mais, ça n'a rien de drôle ! s'esclaffa-t-elle pourtant. J'aimerais bien t'y voir avec le bébé qui appuie sur ta vessie...

— Ce serait cocasse en effet... un homme..., dit-il, léger, avant de s'interrompre brusquement, conscient que les heures chargées en émotions extrêmes qu'ils venaient de vivre étaient responsables de cet échange badin.

Dimitri allongea doucement Léa sur le lit et s'assit à côté d'elle. Celle-ci, se calant sur l'oreiller, s'installa confortablement, de trois quarts sur le côté, face à lui. Dimitri posa tendrement la main sur son ventre. Puis, il écarta les mèches de ses longs cheveux soyeux, qui étaient retombées sur son visage.

— As-tu besoin de quelque chose, glikia mou ? lui demanda-t-il doucement.

— Non. Merci. Je crois que je vais me reposer un peu, maintenant.

— Très bien. Si tu as besoin de quelque chose, n'hésite pas à m'appeler. Je serai dans le bureau.

Elle lui sourit en guise de réponse. Une caresse légère sur le bras de Léa et Dimitri sortit de la chambre en laissant la porte ouverte.

Environ une heure plus tard, Dimitri réapparut dans l'embrasure de la porte. Il fut surpris de trouver Léa parfaitement éveillée. Il était persuadé qu'épuisée, elle serait en train de dormir profondément...

En fait, les images du moment, où le médecin leur avait confirmé que le bébé allait bien tournaient en boucle dans la tête de la jeune femme.

Dans le regard de Léa...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant