Chapitre 5

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Léa retourna encore une fois tout ce qui se trouvait, en fait, pas grand-chose, dans son studio à la recherche de sa chaînette et de son pendentif.

Sentant la panique la gagner petit à petit, elle s'arrêta un instant pour fumer. Tirant sur sa cigarette, elle passa à nouveau dans sa tête le film de cette journée. Elle devait se rappeler quand elle avait eu en main son médaillon pour la dernière fois pour savoir où elle aurait pu le perdre. Ce n'était que la veille en sortant du travail qu'elle s'était rendu compte qu'elle ne l'avait plus.

Ces bijoux étaient les seules choses qui lui restaient de sa mère. La fine chaînette et le pendentif n'avaient jamais quitté son cou. Elle priait Dieu qu'ils ne soient pas tombés ailleurs que dans le studio. Parce que, si c'était effectivement le cas, ils seraient alors perdus à tout jamais pour elle !

Vers 7 h du matin, ne les ayant toujours pas retrouvés, elle accepta enfin la réalité. Les bijoux n'étaient pas dans l'appartement. Essayant de se raisonner, elle se dit qu'elle retenterait sa chance, et retournerait le chercher au travail. Tout en sachant au fond d'elle-même que ce serait peine perdue.

Pour l'heure, elle n'arrivait plus à réfléchir et ne tenait plus debout. Il fallait qu'elle dorme quelques heures.

Épuisée, elle décida de prendre une douche et de se mettre enfin au lit.

Un coup de sonnette à la porte d'entrée fit sursauter Léa.

Hébétée et désorientée, elle redressa la tête. Avait-elle rêvé ? Elle plissa soudain les yeux, comme le soleil, n'étant plus caché par les nuages, faisait brusquement son apparition. Elle avait oublié de fermer les volets en se couchant, constata-t-elle. Quelle heure était-il ? Elle jeta un coup d'œil à l'affichage digital.

10 h 32. Elle avait à peine dormi trois heures.

Seigneur ! pensa-t-elle en enfouissant son visage dans l'oreiller tout en gémissant de fatigue.

Au même moment, un autre coup de sonnette un peu plus insistant résonna dans le studio. Non, elle n'avait pas rêvé.

Qui pouvait bien venir sonner à sa porte ? Elle ne recevait jamais personne. Et, depuis qu'elle vivait dans cet appartement, seule sa voisine de palier, Mme Laverdi, une veuve d'environ quatre-vingts ans, était venue deux fois frapper à sa porte, pour lui demander de petits services. Peut-être était-ce elle ?

La jeune femme rejeta ses couvertures et frissonna. La température avait franchement chuté en quelques jours. Et le chauffage collectif était encore au minimum.

Se frottant vigoureusement les bras à travers les manches de son pyjama en pilou, elle chercha ses chaussons des yeux, sans les trouver.

La sonnette résonna à nouveau. Commençant quelque peu à être irritée par l'impatience de sa voisine, Léa abandonna alors l'idée de se chausser et, sur la pointe des pieds, tellement les dalles de lino étaient froides, alla vivement ouvrir la porte d'entrée. Le cerveau encore brumeux, les yeux ensommeillés, et persuadée que c'était Mme Laverdi qui sonnait ainsi à sa porte, Léa, jeta malgré tout un coup d'œil dans le judas.

Elle resta statufiée. Le cœur battant tout à coup à tout rompre, elle reconnut son ancien employeur.

Mais que diable faisait-il là ? Et comment avait-il eu son adresse ?

Après avoir ôté la chaîne de sécurité, elle ouvrit le battant.

Le jeune homme quitta aussitôt son air soucieux, et un doux sourire s'afficha sur ses lèvres.

Dans le regard de Léa...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant