Chapitre 28

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 On chassait même ensemble pendant quelques années avant qu'il ne part fait un tour du monde. Je pense que c'est comme ça qu'il a pu avoir plus d'information que moi puisqu'il a rencontré beaucoup plus de gens que moi. S'il y a une explication à mon problème, seul lui peut l'avoir.   

PDV Jimin 

Le froid qui d'habitude ne m'atteint  pas me paralyse actuellement. Je ne sais pas ou je suis, ni ce qu'il se passe. J'ai froid, j'ai faim et je suis attaché par des chaines à un mur. Je me suis réveillé il y a peu par un bruit. Enfin par un cri strident, un cri de terreur de quelqu'un que je ne vois pas. Je suis plongé dans le noir complet, mes sens sont en alerte mais je ne ressens rien à par de la douleur dans mes bras. 

Un autre hurlement se fait entendre pas si loin de moi, je relève la tête  mais je ne vois que du noir et toujours que du noir.  C'était un cri humain, l'odeur du sang atteint mes narines et mes crocs ressortent instantanément. J'ai soif, mes instincts tentent de prendre le dessus sur mon esprit. Je dois les combattre.

Une voix retentit près de moi, à moins d'un mètre "Alors mon Jiminie, tu te sens seul". Ma mâchoire s'approche de cet ennemis pour lui arraché la carotide mais il a immédiatement disparu ou il est hors de porté du aux liens qui me retiennent.  

Un rire diabolique me parvient mais s'éloigne de plus en plus. J'essaie de reconnaître ce psychopathe par sa voix mais rien n'y fait. Je n'ai aucune idée de qui cela peut-être. 

Le silence revient prendre ses droits sur ce lieu.

Plusieurs jours plus tard.

Je ne tiens plus, je veux manger. Je veux sucer du sang, du sang humain. Ce liquide rougeâtre, je veux me régaler de ce liquide chaud qui circule dans les veines de ces humains.  Je veux assouvir mes pulsions et le cadavre dans la pièce à dix mètres de moi ne m'aide pas à me contrôler. Je me demande toujours pourquoi me contrôler, pourquoi penser que ces êtres inférieurs doivent avoir ma considération? 

Ils ne sont là que pour nous délecter, nous, les démons ne sommes que leurs maîtres, ils nous doivent le respect et l'obéissance. Ce ne sont que des chiens pour nous. 

Ce type réapparais enfin, sa voix se fait de nouveau entendre. "Alors Jiminie, comment vas-tu aujourd'hui?" 

"Du sang, je veux du sang."  Le même rire que la dernière fois se distingue du silence. Il continu de s'esclaffer pendant quelques minutes, ou secondes, je n'ai plus conscience du temps qui passe. 

Il tape trois fois dans ces mains et une odeur de pucelle insinue dans mes narines, comme elle a l'air délicieuse. 

"Je t'ai amené ce qu'il te faut Jiminie. Approche esclave!" Après ces paroles, des pas se font entendre ainsi que des sanglots camoufler.

C'est à cet instant que j'ai compris que j'avais un bandeau sur les yeux. Un humain n'aurait jamais pu se guider dans le noir complet comme elle l'a fait. 

Ces sanglots s'intensifient et je comprend qu'elle avait un bâillon dans la bouche. Elle demande de l'aide par sa voix aiguë qui me perce les tympans si sensible du au silence prolongé que j'ai subis depuis plusieurs jours.  

"Tais toi ! Hurlais-je dans la pièce. Le rire de ce psychopathe réapparaît et je grimace. 

"Sois gentil, Jiminie. Tu vois pas que tu fais peur à notre invité."  Il poursuit en s'adressant à l'humaine "Comment t'appelle tu?". Je ressens le sourire non dissimulé de ce type.

Elle répond en bégayant "Hani". "Sois heureuse Hani, tu vas servir de repas à Jiminie." Elle recommence à pleurer. Je ressens mon plaisir se fait de plus en plus grand quand je comprend la phrase qu'il a proposé. Je me lèche la lèvre inférieure et ressent un corps projeté sur moi et mord immédiatement ma victime et aspire son essence vitale. 

J'avais oublié le gout du sang sur ma langue depuis le temps que je n'ai pas bu, un an, deux ans, un jours ou même dix, je ne le sais point.  Je suis heureux à cet instant, ressentir ce liquide couler au fond de ma gorge. La vie de cette gamine s'évapore aussi vite que je la suce. 

Son corps tombe au sol alors que je me lèche les lèvres avec plaisir pour ne pas en laisser une goutte. Il rigole à coté de moi "Alors, elle était bonne ?". Un sourire s'affiche sur mon visage et je lui répond calmement "Oui, tu en as d'autres comme ça?" 

Son rire continue à résonner dans le bâtiment, c'est ainsi qu'une petite discussion forte amusante a débuté. 

PDV Exterieur

Une ombre file à toute allure dans les rues sombres de la capitale, affolée, l'ombre court. Elle s'essouffle au fur et à mesure que le temps passe. Elle ne peut s'arrêter, sa survit en dépend et elle le sait. Son cœur bat comme jamais. Son organe vital a du mal à suivre la cadence de ses jambes. Celles-ci risque de céder sous son poids. Seule l'adrénaline la fait continuer son chemin, la peur au ventre. 

La bête derrière elle le sait et s'amuse de sa victime. Il n'attend qu'un instant de faiblesse de sa proie pour attaquer. Ce n'est qu'un animal qui n'attend rien d'autre, à part que sa proie s'abandonne à lui.  Il ne veut que voir la dernière étincelle de vie disparaître de son regard. Seulement regarder l'âme de sa victime se faire aspirer par lui. Il se joue d'elle comme un chat avec une souris et quand celui-ci ne la trouve plus assez drôle, il met fin à ces jours.

Cette course n'est une chasse où le prédateur est toujours gagnant. 

Un rire strident se fait entendre dans la ville, celui-ci annonce la fin du jeu. Le jeu a assez duré. L'ombre le sait, c'est la fin pour elle. Sa course s'arrête là et ce à jamais. Pour la bête, ce n'est que le début d'une nouvelle chasse prochaine.







L'innocence liée aux impurs  (Jungkook)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant