Samedi
Cela m'arrivait souvent d'aller au bureau pour travailler le weekend. Mais, j'avais surtout besoin de me changer les idées. Je tapai sur mon clavier, sans vraiment savoir ce que j'écrivais. Machinalement, je jetai un œil à la pendule accrochée sur le mur. Elle indiquait 11 h, il était temps pour moi de rentrer et de passer un peu de temps avec Tess. Un instant, je fermai les yeux pour de nouveau me repasser ses images, qui hantaient mon esprit, de Taylor glissant ses doigts sur ma peau. J'aurai voulu plus, tellement plus... Pourquoi m'avait-il suivi jusque dans le hall de mon immeuble ? Pourquoi avait-il fallu qu'il me voit pleurer ? Pourquoi avait-il fallu que je me retrouve dans la même ville que lui ?
Je roulai en direction de mon appart', arrivée à la hauteur de l'immeuble où travaillait Taylor, mon regard fut attiré par une voiture garée sur le parking, la sienne. Sans vraiment savoir pourquoi, je me garais prêt de celle-ci et je pus lire la plaque incrustée dans le mur, Taylor Cooper. Il était, lui aussi, en train de travailler. Je descendis de mon véhicule et me dirigeai vers l'entrée. La porte était fermée, ce qui paraissait logique. Je regardai autour de moi avant de faire demi-tour, puis un bourdonnement se fit entendre. La porte venait de s'ouvrir, je levai la tête, et vis la caméra de surveillance. Il m'avait vu.
Je marchai dans le hall en direction de l'ascenseur, je pus sentir son regard me suivre aux travers des caméras. Une fois devant le bureau de sa secrétaire, je me recoiffai et lissai mon manteau blanc avant d'entrer dans son bureau. Il ne releva pas la tête et continua ce qu'il était en train de faire. J'examinai la pièce, elle était spacieuse, avec un divan et deux fauteuils noirs dans un coin, une grande bibliothèque, où divers livres sur le droit reposaient, et son bureau, dos à la baie vitrée. Je m'avançai vers l'un des fauteuils et posai mon manteau dessus, puis je vins me placer sur le côté de son bureau.
-Bonjour.
-Que me vaut ta visite de si bon matin et qui plus est, un samedi ?
-J'ai des choses à te dire.
Il se leva et contourna son bureau. Il se mit face à moi. Son regard était menaçant, rempli de colère. Les mains dans les poches, il se pencha vers mon visage. J'avais beau avoir des talons, il était tout de même plus grand que moi quand même. Il portait une tenue décontractée, jean, pull, tout comme moi.
-Tu aurais dû le faire, il y a cinq ans.
-S'il te plait, écoute-moi.
-Ce n'est pas de t'écouter dont j'ai envie Cassandre... Mais de toi. J'ai envie de sentir ta peau sur la mienne... Mais, je ne peux pas faire ça.
-Je suis tellement désolée.
-Ça tu me l'as déjà dit hier soir. Tu sais quand tu as refusé de me dire pourquoi tu as disparu de ma vie du jour au lendemain.
-Je ne voulais pas gâcher la fin de soirée.
-Je ne comprends pas... murmura-t-il d'une voix douloureuse.
Je ne répondis rien et préférai baisser la tête. Il se pencha encore un peu plus. Je reculai d'un pas, mais le bureau m'arrêta. Il sortit une main de sa poche et la posai sur ma hanche. Je fermai les yeux à ce contact et un soupir sortit de ma bouche. Ma respiration devint de plus en plus rapide lorsque sa main remonta jusqu'à ma taille. À ce moment-là, j'aurai voulu le sentir contre moi, sa peau, ses mains...
-Taylor...
-Chut... souffla-t-il.
Il me fit asseoir sur son bureau. Il souleva mon pull, et glissa ses doigts dessous. J'aurai pu l'arrêter, mais je n'en avais pas envie. Mes muscles se détendirent au contact de ses doigts, il laissa échapper un gémissement quand sa tête vint se frotter doucement contre la mienne. Je posai mes mains à plat sur mon torse, et les remontaient jusqu'à son cou. Mes doigts s'emmêlèrent dans ses cheveux. Ses gestes devinrent plus doux, ses lèvres effleuraient mon cou, une de mes jambes remonta le long de sa cuisse, il attrapa celle-ci et en profita pour me caler un peu plus vers lui.
VOUS LISEZ
Huit ans après (TAD-MED Tome 2)
Romance"Il faut un cœur solide pour aimer, mais il faut un cœur encore plus fort pour continuer à aimer après avoir été blessé" -Taylor? Qu'est-ce qu'il t'arrive ? Il est quatre heures du mat'. -Tu le savais ? Hein ? Dis-moi que tu le savais !! -Quoi ? -Tu...