Chapitre 7: Taylor

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Samedi soir : Taylor

Je descendis les marches du parking souterrain, je marchai tel un robot qui connaissait le chemin par cœur. Je garai toujours ma voiture à la même place, quand celle-ci était libre, bien sûr. Les deux mains posées sur le volant, je réfléchissais. Je m'étonnai moi-même à vouloir effacer le passé. Quand, je l'avais embrassé tout à l'heure, je ne saurai décrire ce que j'avais ressenti. Tout ce que je savais, c'est qu'elle avait eu de la chance de se trouver dans un lieu public, sinon... Non, je n'aurais rien fait de plus.

Je sortis du parking. Je jetai un œil à gauche, puis à droite avant de m'engager sur la route. Elle était toujours là, sur le trottoir, transit de froid. Elle m'attendait. J'avançai doucement vers l'entrée du pub et m'arrêtai à sa hauteur. Elle s'avança, ouvrit la porte et s'installa à mes côté. Son parfum, doux et léger, envahit l'habitacle de la voiture. Sans la regarder, je m'engageai sur la route et pris le chemin de son domicile.

*****

Sa tête reposait sur l'appui-tête, elle regardait par la fenêtre en triturant ses doigts. J'aimai quand elle faisait ça, c'était signe d'une certaine angoisse, que quelque chose la tourmentait.

-Tu vis dans un appart' qui appartient au Feen ? demandai-je.

-Oui, tu les connais ?

-Je leur ai loué un appart' durant quelques temps.

-Ah ?

Je tournai dans sa rue et me garai juste devant l'entrée de l'immeuble. Elle descendit de la voiture sans un mot, je fis de même et m'appuyai sur ma berline, elle se trouvait en face de moi.

-Tu montes prendre un café ? me demanda-t-elle hésitante.

-Je ne voudrais pas vous déranger à trois heures du matin.

-Vous ?

-Ton mec et ta fille.

-Tess est chez mon père et... Je suis seule.

Elle était seule... Monter prendre un café chez elle... Je fronçai légèrement les sourcils, serai-je capable de juste discuter avec elle, sans arrière- pensée ou plutôt sans que ces arrière-pensées ne prennent effet réellement ? J'avais toujours eu du mal à résister à mes envies lorsque nous étions que tous les deux et elle aussi d'ailleurs.

-Tu es seule... Crois-tu que monter chez toi soit la meilleure idée ?

-Tu as raison. Je suis ridicule. Bonne nuit Taylor. Et merci de m'avoir raccompagné.

Elle poussa la porte et disparut dans le hall. Je remontai dans ma voiture, je levai la tête. La lumière venait de s'allumer dans le salon. Un café... Après tout, c'était elle qui me demandait de monter boire un café. Et, j'avais envie de passer encore un peu de temps avec elle, mais je ne voulais pas m'arrêter. Et puis, elle était fiancée, je ne pouvais pas aller plus loin... Bon, je pouvais bien juste boire un café et rentrer chez moi.

Je me trouvais devant sa porte, elle n'était pas couchée car la lumière passait encore sous la porte. Au lieu de sonner, je frappai doucement, comme si, je ne voulais pas qu'elle m'entende. Celle-ci s'ouvrit sur Cassandre. Elle avait quitté sa robe, et portait un joli peignoir en soie noir, qui laissait dévoiler la moitié de ses cuisses, elle était pieds nus. Pour le coup, résister allait être bien plus difficile que je ne le pensais. Je pouvais encore faire demi-tour, mais non !

-Le café est en train de couler.

Elle s'éloigna vers la cuisine, je refermai la porte derrière moi avant de la rejoindre. Elle posa deux tasses sur le bar, se tourna vers le réfrigérateur et en sortit une bouteille de lait.

Huit ans après (TAD-MED Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant