De sortie de la maternité, on avait organisé une fête avec Jihad pour que les amis et la famille puissent voir mes trois nouvelles princesses.
Il y avait mon père
Jihad
Amina
Sofiane
Merve, la copine de SofianeMa mère avait préféré ne pas venir, vu que mon père était là.
J'ai pas chercher à poser de questions pour pas gâter l'ambiance.J'avais fait 3 gâteaux pour représenter mes trois filles.
L'ambiance était cool.
Chacun avait ramener des cadeaux encore une fois, même si j'en avais déjà eu à la maternité.Jihad m'appelle pour venir dans la cuisine pour me dire quelque chose. Il a pas l'air bien.
- demain il faut qu'on aille voir ma mère dans son centre. Les médecins ils pensent qu'elle est vers la fin
- sérieux ?
- ouais, faudrait qu'on emmène les filles avec nous pour qu'elle puisse les voir une dernière fois
- je comprends, on ira demain. Ça va aller. Rappelles-toi ce qu'elle t'a dit. Ne pas pleurer si elle mourrait. Elle se sent prête pour partir
- ouais je sais
-ça va aller ?
- oui t'inquiètes
- je suis là si tu veux parler
- merci, je t'aime
- je t'aime aussiEt on est reparti dans la salle pour continuer la fête.
J'ai pu discuter avec Merve, la copine de Sofiane. Elle est super douce. Vraiment un sucre.
- alors, avec Sofiane, c'est comment ?
- je pouvais pas demander. Même s'il a fait de la prison, ça se voit pas et je l'aime quand même. J'ai grave attendu sa sortie de prison
- ça fait longtemps que vous vous connaissez ?
- oui mais entre-temps, y'avait eu des histoires et tout entre nous. Je le connais depuis le lycée mais c'était mon pire ennemi. Je l'aimais pas, il faisait trop le mec pour impressionner les autres et moi j'aimais pas ça. De la seconde jusqu'à la terminale, j'ai pas pu le supporter. Même en photo, je pouvais pas le voir. Un truc de fou. T'imagines même pas. Après, moi j'ai déménagé mais pas loin. Et tu sais comme tout se sait vite, j'ai su qu'il était en prison. Au début, je voulais pas aller le voir mais je sais pas pourquoi, j'avais de la peine pour lui. Au début, j'allais une fois au parloir, puis deux, puis trois, puis je venais le voir dès que je pouvais. Et il m'a avoué que j'étais la seule fille qui était venue le voir. Au début je pensais qu'il mentait, que son discours c'était du violon. Je pensais qu'il voulait juste se la péter. Mais il m'a juré que c'était vrai. Puis je sais pas ... plus j'allais le voir au parloir et plus on a commencé à ressentir des trucs l'un pour l'autre
- il a assumé d'être amoureux au moins lui ?
- non, il a grave pris du temps avant de me le dire. Il avait du mal pour me le dire. Alors que moi, pas du tout.
- c'est un peu comme Jihad
- lui aussi il assumait pas de t'aimer ?
- c'est quand on était jeunes et qu'il m'a quitté qu'il s'est rendu compte qu'il avait besoin de moi. Je l'ai fais galérer juste pour voir s'il voulait vraiment me récupérer. Et franchement, ça valait le coup de le faire ramer
- tu regrettes rien, ça se lit dans tes yeux
- pourtant j'ai pas l'air si expressive
- l'amour ça se voit et ça se sent à des kilomètres. Pas besoin d'en faire des tonnes pour voir que tu l'aimes.
- en vrai comment je l'aime trop. Je pensais jamais que je finirai ma vie avec lui. Mais ceux qui doivent se retrouver se retrouveront
- rien est fait par hasard. En tout cas, félicitations pour tes trois filles. Je sais pas comment t'as fait pour toutes les porter en même temps pendant neuf mois
- la patience, la force et grâce à mon mari. S'il m'aurait laissée toute seule, je sais pas si j'aurais réussi
- les personnes comme lui, faut les garder pour la vie
- obligéeEt on a continué la fête. Chacun a donné son cadeau et fait son discours ( sauf ma mère vu qu'elle n'était pas venue).
Tout s'est bien terminé et chacun est rentré chez soi.
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Jihad, le premier et le dernier amour de ma vie
Nonfiksi"Allah égare qui Il veut et guide qui Il veut. Et, c'est Lui le tout Puissant, le Sage." [Sourate 14,Verset 4] Je t'aime Jihad.