Comme d'habitude, enfin comme depuis deux mois, c'est-à-dire, le jour de la rentrée mais aussi six mois après le départ de Luna, j'arrivais en retard à chaque début du premier cours.
Professeur- Monsieur Balsano encore en retard.
Matteo- C'est bon j'ai compris...Je m'installais à ma place habituelle, c'est-à-dire à côté de Gaston, non loin de l'ancienne place de Luna. Putain...qu'est ce que cette fille hantait mes pensées encore aujourd'hui !
Je sortis une trousse, un cahier et je dormais.
Plus tard, je sentis des coups de coude qui me démangeaient. Je levai la tête et vis Gaston qui m'appelait.Gaston- Réveille toi. C'est la fin du cours. Tiens tes cours.
Je soupirais et prenais les notes qu'avaient prises Gaston pour moi. Il m'attendait et je m'empressais de ranger mes affaires dans mon sac pour aller dehors sauf que le professeur m'interpela. Je reculais alors d'un pas et Gaston me faisait signe qu'il m'attendait devant la classe. Je me dirigeais vers le bureau du professeur calmement.
Professeur- Monsieur Balsano, continuez comme ça et vous n'aurez pas votre bac, c'est votre avenir qui est en jeu.
Matteo - Ça n'a aucune importance.
Professeur- Bien je noterais que vous ne preniez pas conscience des conseils que vous donnent les professeurs. Et je vous en prie, soyez aimable demain, une nouvelle élève revient.Je m'en fichais complètement. Je sortais en fermant la porte puis alla dehors avec Gaston et Simon. Gaston et Simon discutaient de l'endroit où on allait bouffer.
Simon- Tu veux qu'on aille où Matteo ?
Gaston- Matteo ?
Matteo- N'importe.
Gaston- D'accord allons à celui-ci.Simon et Gaston m'entraînaient jusqu'à cette foutue cafétéria à quelques mètres de nous. On rentrait et je m'asseyais nonchalamment à une table autour de laquelle, je fus envahi par Simon et Gaston.
Serveur- Que voulez-vous ?
Simon- Je vais prendre un jus d'ananas.
Gaston- Je vais prendre un milkshake à la cerise.
Matteo- Vous avez de l'alcool ?
Gaston- Il va prendre un jus d'orange.
Matteo- Je vais prendre un café.Le serveur s'en alla en me regardant bizarrement. Qu'est ce qui voulait à la fin ? Je regardais par la fenêtre de la cafétéria. Soudain j'aperçus Benecio. Je me levais subitement.
Simon- Qu'est ce que tu fais ?
Matteo- Prenez mon café. Prenez tout votre temps.Je passais par dessus Simon et m'en allais de la cafétéria. J'allais à l'extérieur et rejoignis Benecio. Benecio était adossé contre un panneau, les bras croisés. Je croisais les bras m'attendant à sa question.
Benecio- Où est la drogue ?
Matteo- Je l'ai passé à Ramiro.
Benecio- Tu traines encore avec ces abrutis.
Matteo- Laisse-les.Je m'approchais brusquement en avertissement vers Benecio. Je regardais instinctivement vers la cafétéria où se trouvait Simon et Gaston.
Matteo- Ils ne t'ont rien fait.
Benecio- Mais ce sont des idiots. Bref tu viens à la fête avec Fer ?
Matteo- Comme d'habitude.
Benecio- D'ailleurs qu'est ce que tu fous dans ce coin ringard ?
Matteo- Je devrais te poser la même question.Benecio s'en alla et je restais planté au milieu du parking. Je me retournais pour voir si Simon et Gaston étaient toujours dans la cafétéria et ils l'étaient en train de discuter. Mon téléphone vibrait et je regardais, mon père m'appelait, je décidais de ne pas répondre comme à mon habitude et je rentrais de nouveau à l'intérieur de la cafétéria.
Matteo- Je dois rentrer, mon père m'appelle.
Gaston- Oh clairement c'est qui ce type ? Tu le vois souvent.
Matteo- Qu'est ce que ça peut vous faire ? Bon salut.Je rentrais chez moi et quand j'arrivais, mon père et Monica étaient là, à table entrain de me regarder arriver. Mon père se leva et s'approcha vers moi. Je balançais ma veste dans les escaliers, la récupérant plus tard.
Martin- Tu étais où ?
Matteo- Avec des potes. Ce soir, je serais pas là.
Martin- Comme d'habitude.
Matteo- T'as fini de faire des remarques à chaque fois que je parle ? Autant me dire que tu veux pas que j'y aille mais j'irais quand même.
Martin- Je sais. Mais j'ai le droit à mon avis aussi. Donc tu reviens avant deux heures et demie et demain matin je veux te voir réveiller à 8h30.
Matteo- C'est une blague j'espère ?
Martin- Ça t'apprendra à revenir tard.Je montais dans ma chambre en claquant la porte fortement derrière moi. Je m'allongeai sur mon lit et regardai le plafond. Oscar, mon chien, était contre la porte qui menait à SA chambre...
Matteo- Oscar.
Oscar ne faisait que de gratter à la porte donc je me levais péniblement et ouvris cette fameuse porte. Rien n'avait changé, sauf quelques emplacements vides mais rien n'avait bougé. Au cas où elle reviendrait, mais je m'étais fait allusion qu'elle ne reviendra jamais et qu'il fallait que je passe à autre chose.
Matteo- Allez Oscar ! Ça suffit maintenant !
Je restais quelques secondes à regarder la chambre, l'arpentant. Son lit était bien fait, j'arrangeais des éléments autour de son miroir pour je ne sais quelle raison. Je contemplais sa chambre, la lueur du soleil passait en travers ses rideaux. En entendant les pas de mon père qui montait les escaliers, je me précipitais pour fermer la porte et m'affalais dans mon lit avec mon téléphone. Mon père toquait à la porte et ouvrit la porte. Il me regardait.
Martin- Ça ne va plus Matteo...
Matteo- Si c'est pour me dire ça, tu peux dégager.Mon père s'en alla de ma chambre assez furieux. Je me levais péniblement et me changeais. Je descendis les escaliers à toute vitesse et sortis dehors. Je rejoignis Benecio non loin de chez moi.
Benecio- On va faire un peu de trajet à pied. Ramiro doit venir nous chercher avec des gars. Tu pourras ensuite foutre une galoche à Fer ou aux nanas.
Matteo- Dit j'espère que cette fois ci, ils seront pas en pénurie d'alcool.
Benecio- Je te rappelle que c'était pas eux qu'était en pénurie c'est toi qu'à pratiquement tout bu. Et d'ailleurs pourquoi Fer t'appelles le conducteur alcoolique ?
Matteo- C'est une longue histoire. J'ai déjà conduit raide ivre plusieurs fois sans faire de tonneaux.On continuait le trajet à pied, tout en discutant, jusqu'à ce que je percutais quelqu'un.
Matteo- Eh ! Tu peux pas faire gaffe !
Benecio- Mec c'est une meuf.Je levais la tête pour voir à quelle meuf j'avais à faire.
La fille réajusta sa veste avant de lever la tête et là, mon coeur s'arrêtait de battre un instant. Je n'entendais à peine Benecio m'appeler. Mon regard fut perdu dans son regard.Matteo- Luna...
Luna- Matteo...