chapitre 26

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Il est 18h, le soleil est entrain de se coucher alors je reste plantée devant la grande fenêtre de ma chambre, à observer le ciel teinté et le grand astre du jour disparaître pour laisser place au soleil des loups.

Une brise froide vient effleurer mon visage, me provoquant un agréable frisson. Il va faire froid cette nuit, un petit sourire vient s'installer sur mes lèvres.
J'aime quand il fait frais, j'aime quand c'est froid, doux et humide.
J'aime la pluie, mais il ne risque pas de pleuvoir ce soir.

Perdue dans mes pensées, je ne remarque pas que le soleil a totalement disparu et que le ciel s'est déjà un peu assombri.
Je souffle en fermant les yeux et au même moment j'entends quelqu'un toquer à ma porte.
Je me retourne et autorise la personne à entrer. La porte s'ouvre mais je ne vois qu'une masse sombre devant celle-ci, un effet dû à la lumière dans le couloir derrière lui et le manque d'éclairage dans ma chambre, mais pas besoin d'éclairage pour reconnaître la morphologie de mon oncle.

Il entre et active l'interrupteur incrusté dans le mur près de la porte avant de s'avancer en fermant la porte derrière lui.
Il s'approche en me souriant, sourire que je rends malgré moi.

Riley: Alors?

Willo: Mission Accomplie. La planque n'existe plus.

Riley: Personne n'est blessé j'espère?

Willo: Heum...y a des blessés oui. Mais bon, ce sont les risques du métier ma belle. Le plus important c'est le résultat et je peux t'assurer qu'il n'y a plus rien dans cette zone.

Riley: Comment ça? Qu'avez-vous fait?

Willo: On a brûlé la petite bâtisse.

Riley: Et les corps? Vous en avez fait quoi?

Willo: Bah ils ont cramé avec leur machin. Faut pas laisser de trace hein.

Riley: C'est pas possible. Dis-je presque dans un murmure et ébahie par ce qu'il vient de dire.

Mon esprit illustre la scène dans ma tête et un frisson, désagréable cette fois, me traverse l'échine.
Je mime le dégoût avant de le regarder, il a un sourire moqueur sur les lèvres.

Willo: Faut toujours penser à faire le ménage après un massacre. Me dit-il comme pour justifier son acte.

Riley: Anyway, j'en ai rien à cirer. Dis-moi plutôt, toujours aucune piste?

Willo: Nos informaticiens travaillent sur ça et j'ai contacté quelques alliés de ton père, ils vont nous contacter s'il trouve quelque chose. Toi reste calme, ne t'inquiète pas on le retrouvera. Je te promets de te ramener ton Père. Dit-il en me regardant droit dans les yeux.

J'acquiesce avant de me blottir dans ses bras, ses doigts se perdent dans ma crinière sombre et pendant un instant j'ai retrouvé de l'assurance dans les bras chauds et réconfortants de mon oncle.
On est resté comme ça un moment avant qu'il me murmure d'aller me reposer.

J'hésite à lui parler de mes insomnies, à lui dire que ça fait un moment que je ne dors plus, j'ai du mal à dormir.
J'ai constamment cette peur qui me ronge les entrailles, une énorme boule au ventre, qui semble ne pas vouloir partir.
J'hésite tellement que finalement je me décide de ne rien lui dire pour ne pas qu'il s'inquiète encore plus et acquiesce en me dirigeant vers mon lit après avoir déposé un baiser sur sa joue et lui avoir souhaité "bonne nuit".

Traquée(mafia)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant