chapitre 30

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Il sortait à peine de son sommeil réparateur que l'on vint frapper fortement à sa porte, il prit le temps de s'étirer, faisant craquer son dos ainsi que ses épaules, avant de permettre à la personne de l'autre côté de la porte d'entrer.

Il était parti pour lui demander la raison de son agitation mais dès lors qu'il posa ses yeux sur l'homme en face de lui, une grosse boule naquit dans son ventre en voyant l'expression grave sur le visage de son interlocuteur.

- Nous avons un problème
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Trente minutes plus tôt

- Rina portico? Demanda-t-il en entrant dans la pièce.

Il vint s'asseoir sur le fauteuil en face du mien, mes tremblements avaient cessé mais mes envies de meurtre étaient encore bien présentes

- Je ne connais personne portant ce nom,

Il s'installa confortablement en posant sa jambe gauche sur la droite avant d'appeler le majordome.

- Vous prenez quelque chose, mi signorina?

Je fis non de la tête, je doutais simplement de cet homme en arrivant ici, mais maintenant que je l'avais vu avec le détenteur de mon père, ma méfiance avait accrue.

Il commanda quelque chose pour lui avant de reporter son attention sur moi.

- Je ne me rappelle pas de vous avoir déjà vu, mais je me dis que si vous êtes là... ce que, vous, vous me connaissez.

- Bonne déduction, Sherlock.

Il me sourit en me fixant droit dans les yeux, ça m'aurait plu de jouer à ce jeu de regard si je n'avais pas ces choses qui couvraient la profondeur de mes billes argentées. je parie gros qu'il n'aurait pas tenu longtemps.

- Marco Romano De costa. Je ne savais pas que vous aviez une aussi bonne entente.

- En effet, mais bon, je suis sûr que vous savez aussi bien que moi... Qu'il vaut mieux avoir des amis que des ennemis dans les affaires.

Il arborait un air presque hautain, un sourire voulut charmeur mais qui, au contraire, m'agaçait au plus haut point.

- Vous n'avez pas tort. Mais tout le monde ne peut pas être votre ami.

- Que voulez-vous dire par là ?

Je retirai doucement mes verres avant de fixer l'homme assis en face de moi, le scrutant profondément au point de le mettre mal à l'aise dans son siège.

- Les ennemis de vos amis... Ne peuvent pas être vos amis. Dites moi si je me trompes...

Un rictus vint déformer la commissure de mes lèvres en le voyant perdre spontanément son sourire, ce qui fit mon bonheur, il commençait vraiment à m'agacer.

Sourcils froncés, il se racla la gorge avant de se repositionner sur son siège.

- Je commence à avoir des doutes sur vous.

- Et vous faites bien de douter. Il est possible que je ne sois pas celle que vous croyiez et que je ne sois pas là dans le but que vous vous imaginiez.

Je crus voir, pendant un bref instant, un semblant de malaise sur son visage qu'il essaya de masquer en souriant, un sourire crispé.
On lui apporta un verre de rhume qu'il garda dans sa main.

- Ôtez moi donc ce doute. Qui êtes vous?

- Vous devrez le savoir puisque nous sommes là grâce à vous.

Traquée(mafia)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant