Chapitre 1

112 4 1
                                    

Ce matin, c'est un peu comme d'habitude, toutes les journées se ressemble, à un tel point que nous pouvons la confondre avec une boucle, une boucle interminable. On est en juin, il fait beau, c'est les vacances d'été et surtout le baccalauréat est passé, une chance que ça se soit bien passé, c'est un sentiment de liberté qui s'offre à moi.

Je suis maintenant en vacances, et pour le moment, je m'ennuie un peu, même beaucoup trop. J'ai quand même prévu quelques sorties avec deux amis, Kenny et Elvina, de très bons amis, les meilleurs du monde mais ça ne pourra jamais compenser mon ennui omniprésent.

On est tous les trois un peu fous, on se connait depuis l'entrée en seconde l'an passé, mais j'ai l'impression de les connaître depuis toujours. Depuis le jour où j'ai croisé leurs regards, j'ai tout de suite su qu'on allait faire les quatre cent coup ensemble, leur manière de faire, de penser, de s'exprimer, de rigoler collait parfaitement avec la mienne, ça ne pouvait pas mieux tomber. Nous avons donc prévu de nous voir cet été avant de passer l'une des années les plus difficiles de nos vies, celle des examens de fin d'année. J'avoue être assez douée à l'école mais le talent ne me permettra pas d'obtenir mon diplôme ou de rentrer dans n'importe quelle université. Donc avant de me compliquer la vie avec tout ça et de commencer à stresser je vais bien profiter de mes vacances avec mes amis, ma famille et mes pinceaux.

Par ce que oui, je raffole des arts plastiques, des travaux manuels et de tout ce que l'on peut accomplir à l'aide de ses dix doigts, je suis également quelqu'un de très créatif, je suis très ambitieuse, ce qui est ma foi très difficile à vivre, je me plains peut-être mais être déçue tous les jours ne me met pas vraiment la pêche, je vise toujours beaucoup trop haut mais je ne suis pas là pour faire mon autobiographie.

J'ai un grand projet cet été, c'est d'enfin arriver à faire ma première peinture en m'entraînant et en m'entraînant encore et encore, ce qui justifie donc le fait que je sois ambitieuse.

Même trop, mais ça reste entre nous.

Je suis bien ce protocole en voulant toujours tout tester.

Aujourd'hui donc, comme je l'ai dit précédemment, c'est une journée un peu comme toutes les autres, une belle journée d'été ensoleillée, que ce soit par le soleil et la très bonne humeur de tout le monde, et oui, le soleil donne de la vitamine D qui apparemment, rend les gens heureux. Ce qui m'arrange, je n'aime pas trop les mauvaises ondes, alors j'adore cette période chaleureuse de l'année.

Aujourd'hui peut paraître comme hier sauf qu'il y a une différence. En ce jour, je fête mon entrée dans la dix-septième année de ma vie. Et oui, dix-sept années passée sur cette planète, dix-sept années vécues, le plus impressionnant c'est que ça passe tellement vite, je me rappelle encore la fois où je suis rentrée en première année de collège, j'ai l'impression que c'était la semaine dernière, que c'est étonnant comme le temps passe vite au fur et à mesure des années.
Je me lève donc avec excitation de voir mon père, ma belle-mère et mes frères, j'adore les entendre me complimenter, ce n'est qu'une seule fois dans l'année, ils ne sont pas très généreux au niveau des choses qui sont susceptibles de faire plaisir, mais on fait avec.

Vous demandez-vous pourquoi j'ai cité une belle-mère ? C'est par ce que je n'ai jamais connu ma mère, mon père dit qu'elle est morte à cause d'un accident de la route, je ne cherche pas à en savoir plus, ça m'attristerais davantage et je ne veux pas en parler, ça accablerait mon père de ressacer les souvenirs de mort, un sujet si chaotique et terrifiant.

Ceci dit, j'aimerai tant savoir, malgré cela.

Je me lève donc, ouvre mes volets, sors de ma chambre, et la première personne que je vois est l'un de mes frères, le plus petit - en sachant que j'aisept frères - , celui-là a 7 ans et s'appelle Nickolas, il est tellement adorable. Je n'ai jamais vu un ange sur terre mis à part lui, cette petite bouille serait capable de vous faire changer d'humeur en moins de cinq secondes, simplement à l'aide de son visage aux paumettes si généreuses. Cette petite tête toute ronde se trouvait derrière la porte au moment où j'ai osé enfin l'ouvrir afin de dire bonjour à tout le monde. Il était simplement là, planté derrière ma porte à attendre que je sorte de ma chambre. En l'ouvrant, il me fait part d'un immense sourire :

La Malédiction De Long IslandOù les histoires vivent. Découvrez maintenant