Chapitre 4

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COUMBA

Arrivée à la maison je rejoins directement ma chambre, j'ai le cœur meurtri. Pourquoi ces souvenirs ne me laissent pas vivre en paix.
Une chose est sûre mon passé me bousillera la vie à jamais. Je ne connaîtrais plus jamais le bonheur, je suis condamnée à souffrir.

- SALUT!!

Je sursaute sur mon lit suite au cri de Zeynab

- t'es sérieuse là! Tu m'a fais peur! Dis-je les mains sur ma poitrine

- tapette vas!! J'ai oublié de frapper à la porte.
Je roule des yeux, une vrai folle cette fille.

- bref devines quoi tu vas pouvoir passer ton bac! S'exclama-t-elle excitée

-....hey t'as pleuré? Fit-elle confuse en s'approchant de moi

- non non ce n'est rien , j'étais juste euh.... Bref tu disais je vais passer le bac! Répondis-je

- Ne changes pas de sujet, tu as les yeux rouges. aller dis moi qu'est ce qui ne va pas? On ne te traite pas assez bien ici ?ou bien il y a un autre soucis? Insista-t-elle

- c'est bon puisque je te dis qu'il n'y a rien ! La Répliquai-je d'un ton agacé

- comme tu veux! Si tu as besoin de parler tu peux te confier à moi tu sais! se résigna-t-elle,

Je lui souris en signe de reconnaissance. C'est fou elle ne se fâche jamais cette fille.

Elle enchaîna :
- je disais que j'ai discuté avec mon père pour tes études, vu qu'on est à deux mois de cours tu as encore la possibilité de rattraper l'année.

- dommage je n'ai pas mes papiers avec moi. Répondis-je tristement

- ne te fais pas de soucis pour les papiers, mon père pourra sûrement arranger cela. Rétorqua-t-elle

- De toute les façons, je dois me trouver un travail d'abord! Je n'ai plus besoin d'étudier ! Avouai-je

- tu n'as pas oublié cette idée? Dit-elle en roulant des yeux

- Je suis obligée, je ne peux pas rester éternellement ici! Prononçai-je pensive

- Laisses tomber, tu es jeune, tu as toute la vie devant toi,  d'abord les études après le travail. Tenta-elle de me convaincre.

- Normalement, on se donne à fond aux études pour rendre fiers les parents! On se sacrifie durant notre cursus scolaire, en passant des nuits blanches en périodes d'examen pour se procurer des diplômes, en espérant qu'à l'avenir les parents puissent dire « nous sommes fiers de toi !» ou encore « nos efforts ont payé !»....; Confessai-je, en fixant un point dans le vide;

-....A quoi sert les études si on a plus de famille? qui rendre fier? ou encore quel nom de famille vais-je porter à l'école? Continuai-je, me rappelant de ma situation critique

Je n'ai pas envie de retourner au lycée pour qu'on m'appelle « mademoiselle Sall ». Je suis Coumba, Coumba tout court, et si la police me retrouvait? Pensais-je intérieurement

- Je ne connais pas ton vécu, mais j'imagine que ça a été difficile.
saches Juste que tu as une famille maintenant, nous sommes là pour toi Coumba! En plus ce serait un plaisir pour mon père de te donner son nom de famille tu sais, Sourit-elle ,
-...Laisses toi aller, tu as la chance d'aller de l'avant, alors saisis la et mets ta fierté et tes problèmes de côté, tu es encore jeune ! Plaida-t-elle

Facile à dire qu'à faire , pensai-je

- Ce bac tu le feras que tu le veuilles ou non, rigola-t-elle.

HONNEUR PERDUOù les histoires vivent. Découvrez maintenant