Chapitre 26

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FANTA

Mon fils a passé la nuit avec moi à l'hôpital, je sais que je ne pourrais pas le retenir encore longtemps, un jour ou l'autre il consommera le mariage avec cette pff .

- maman je vais prendre du café, j'arrive ! Dit mon fils

- d'accord mon fils, vas-y!

il me fait une bise puis s'en va

- bonjour docteur ! Entendis-je

- Monsieur Sylla, vous allez bien ? En forme? S'enquit le docteur Diop

Il rentre en fermant la porte derrière lui,

- En forme Fanta? Dit-il me faisant un large sourire

- oui Diop je vais très bien, merci pour tout! je ne sais pas ce que je ferai sans toi ! Souris-je

Me remémorant tout ce qu'il avait fait pour moi

Diarra venait de me chasser chez elle, je pris alors mes bagages pour faire ma route, je n'avais pas de destination ;
je ne connaissais personne dans cette grande ville.
Je n'aurais pas dû faire ça avec Kader mais c'était plus fort que nous ; et puis je ne voulais pas trahir Diarra mais on ne prévoit pas tout!
Je ne pouvais en vouloir qu'à moi même ; mais elle savait aussi que je n'avais nul part où aller, mais pourtant elle m'avait jeté hors de chez elle.
Je ne lui pardonnerai jamais cela; j'avais tellement la haine contre elle!
J'étais fatiguée , je n'en pouvais plus de marcher, je n'avais même plus la notion du temps.
Des maux de ventre me rappellent mon état, Diarra n'avais pas de cœur, et puis je n'étais pas la seule fautive, son fiancé y était pour quelque chose aussi, elle l'avait préféré à moi malgré que j'étais enceinte.

J'avais envie de pleurer, je ne versai aucune larme, il fallait rester forte,
«Je suis Fanta , rien ni personne ne doit me faire pleurer » me souffla ma conscience

La douleur s'amplifiait de plus en plus, je ne pouvais plus supporter .
Je m'avançai vers une voiture qui se trouvait à quelques mètres de moi pour m'adosser mais je n'en pouvais plus ; j'avais des vertiges, tout devenait flou je ne sentais plus mes jambes.
Je senti quelqu'un me rattraper !

- vous vous sentez bien Madame? Entendis-je une voix masculine

Je me sentais faible, mais je haussais quand même la tête.
Il m'aida à marcher jusqu'à un banc , je me repliai sur moi-même une fois sur le banc.

- madame?
je le regarde puis détourne mon regard de lui ,

- où est-ce que vous avez mal? Me questionna-t-il

Je mis instinctivement mes mains sur le ventre tout en gémissant de douleur !

Il enleva tout doucement mes mains puis commença à appuyer sur mon ventre

- Aï! Aï!! Grognai-je, je pris mon courage à deux mains et le repoussa avec force

- désolée madame si je vous ai fait mal! Je suis le docteur Diop et je travaille dans cet hôpital en face de toi! Désigna-t-il,

Je n'avais pas remarqué que j'étais devant l'hôpital ;

- Monsieur, j'ai trop mal au ventre! Soufflai-je tandis que la douleur devenait insupportable.

HONNEUR PERDUOù les histoires vivent. Découvrez maintenant