Chapitre 8

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COUMBA

« Je marchais sans savoir vers  où, le cœur meurtri, le ventre vide, la gorge sèche. J'avais l'impression que ma tête me jouait des tours.
Serai-je devenue folle parmi les folles? Me demandai-je à moi même.

J'étais dans une cité où les maisons reflétaient la richesse; pourquoi ne pas tenter ma chance pour bénéficier de leur bonté.

je rassemblai alors mon courage en main et sonnai cette belle maison peinte en beige; une petite fille m'ouvrit la porte, elle ecarquilla des yeux à ma vue.

- j'ai soif! Plaidai-je en espérant qu'elle m'offre de l'eau.

Pour mon grand bonheur, elle hocha de la tête et partit, quelques minutes plus tard elle revint avec un verre  d'eau à la main, un verre qui m'offrit une très belle vue de l'eau, je n'ai jamais été aussi heureuse en voyant de l'eau.
La petite me tendit le verre , ma tête n'arrivait pas à croire que c'est de l'eau que j'ai en face de moi , je prend du temps pour mieux contempler cette belle vue qui s'offra à moi! Le createur de cette création est extraordinairement le plus  puissant par excellence, on peut vivre sans rien mais pas sans eau, sans eau le monde serait certainement un blanc vide !

- Anita qu'est ce que tu fais? Retentit une voix féminine qui attira mon attention, une dame élégante, avec un teint noir éclatant reflétant une reine africaine pressa le pas vers nous.
Elle est belle cette dame .

- maman c'est cette femme qui quémande de l'eau. Dit-elle de sa petite voix inonçante.
Je tendis ma main tout doucement vers le verre pour le saisir

Elle me jeta un regard méfiant et menaça la petite fille d'un regard que seule les mamans africaines savaient bien faire.

- je ne t'avais pas interdit de parler aux inconnus hein? Et toi dégages de là ! Sortit-elle en furie

Elle claqua en même temps la porte en me laissant dans ma soif, la main tendue en l'air.
Mon cerveau ne capta pas toute de suite l'information, je restai scotcher plusieurs minutes devant la porte espérant qu'elle la rouvrirait et me donnerait à boire.
Étais-je dans un rêve?

comment qualifier un tel act? Donc je contemplais cette eau pour ne pas la boire à la fin! Un sentiment de désespoir s'empara de moi; l' envie de pleurer prend le dessus; mes larmes coulaient sans que je ne puisse les retenir.

Après des minutes de marche où je fus passée par des résidences sécurisée, soit un gardien soit un chien posté à la porte; je n'osais pas me rapprocher par frayeur.

J'étais fatiguée, je n'en pouvais plus, je me sentais de plus en plus faible sans compter sur mes larmes qui menaçaient de couler.
Je tentais encore une fois ma chance en frappant un portail noir, J'entendis des pas se rapprochés et je me mis à prier en mon fort intérieur.

Une jeune dame qui sembla être une bonne vu son accoutrement m'ouvrit la porte et me toisa du regard

-j'ai soif s'il v.....
Avant même de terminer ma chanson préférée "j'ai soif", elle me claqua la porte au nez. Une larme traitresse  perla sur ma joue
Quoi? Elle vaut mieux que moi?

C'est vrai que je fus sale, je puai peut-être mais est-ce une raison de ne pas me donner à boire, à quoi ça leur coûterait?

Ça c'était au début de mon aventure, je n'avais pas encore compris la loi de la rue!

Ce n'était pas en frappant à des portes que je survivrai, je n'avais  pas non plus de sou, que faire? Après une profonde réflexion, j'avais compris que la seule solution c'est qu'il n'y avait  point de solution.

HONNEUR PERDUOù les histoires vivent. Découvrez maintenant