Arrogant et alors? {JINYOUNG FF}

vingt-six

Flashback
Siyeon

Je rentre et claque la porte pour la verrouiller ensuite. Comment est-ce que j'en suis arrivée là. Je pourrais donner ma vie à quelqu'un qui ne m'a jamais vu. Je le connais si bien, je connais toutes ses habitudes, tout ses goûts, ses répliques, et pourtant lui ne sait rien de moi, pas même mon existence.

Les larmes commencent à couler. Je jette mon sac à travers la pièce principale de mon appartement. Dans ma précipitation et mon trop-plein d'émotions je shoote dans une bouteille d'eau et trébuche. La bouteille se déverse sur le plancher, me trempant en même temps.

Je ne veux pas faire l'effort de me lever, je rampe jusqu'au mur à a peine un mètre de moi et m'adosse à celui-ci. Ma gorge se serre et je laisse mes émotions couler avec mes larmes. C'est presque une libération. Avoir un moment juste à moi pour me soulager. Je souris à cette pensée.

Je suis comme son ange gardien, je le protège et veille sur lui. Seulement la seule chose que je ne peux pas faire c'est lui partager mon affection, mon amour. Car oui, je ne l'apprécie pas seulement, je l'aime.

Je continue à déverser mes larmes, sans pouvoir m'arrêter ni le vouloir.
La poignée de la porte s'agite soudain. Des bruits de coups contre la porte s'enchaînent. Je remarque alors que l'eau que contenait la bouteille coule sous la porte.

C'est ce qui a dû alerter la personne qui s'acharne sur la porte. Je retiens mon souffle. Les coups s'arrêtent. Le temps s'arrête-t-il aussi? Non. Quelqu'un débarque en trombe dans mon salon, ayant forcé la porte avec l'épaule.

Je n'ose pas la regarder, le regarder, c'est lui. Il s'agenouille à côté de moi. « Êtes vous blessée? » Pourquoi s'inquiète-t-il? Je ne répond pas. Il ne doit pas savoir. Il allume la lumière.

Son parfum fait couler mes larmes plus vite encore. « Je ne suis pas là pour vous faire du mal, êtes vous blessée? » Il murmure doucement et ses paroles font office de serviette et épongent le liquide sur mes joues.

« Physiquement non.

Avez vous mangé?

Non.

Avez vous faim?

Oui. » je ne supporte pas ce « vous », il accentue l'inconnue que je suis à ses yeux.

« Arrêtez de me vouvoyer et n'ayez pas pitié de moi je vous en prie. Je ne suis qu'une jeune fille pas spécialement belle qui ne se sent pas bien dans sa peau, il n'y a pas de quoi s'inquiéter.

Hey, je ne te permet pas de dire ça. Personne ne mérite d'être délaissé et encore moins de ne pas s'aimer. Viens!»

Sa main est tendue vers moi. Comme une invitation à entrer dans sa vie, pour de vrai.