Moments de vie

Chapitre 17

Idée de moi : Alice et Fred sont déjà ensemble quand Jacques organise le coup monté

« Ben, qu'est-ce que tu fais là ? » demanda Alice quand elle vit Fred à la table à laquelle le serveur l'avait amené.

« Je devais dîner avec le divisionnaire d'après Max mais j'ai eu un doute en arrivant. » répondit-il pendant qu'Alice laissait son manteau au serveur. « Je t'ai envoyé un message, tu n'as pas vu ? »

« Ah non, j'ai rien reçu. »

«Il faut vraiment que tu en achètes un autre. »

« Je sais. » soupira Alice en s'asseyant en face de lui. « Au fait pourquoi tu disais que tu avais des doutes sur le dîner avec le divisionnaire ? »

« Déjà Max m'a annoncé ça il y a une demi-heure, ça me paraissait très bizarre mais j'ai eu confirmation que quelque chose ne collait pas quand j'ai vu ton père dans sa voiture au bout de la rue. J'ai vu son reflet en regardant la carte du resto. »

« Sa voiture ? Mais il a pas de voiture. Il n'a même pas le permis. » dit Alice.

« Je sais, c'est ce qui m'a donné confirmation que quelque chose se tramait. » rit Fred en lui prenant la main. « J'ai l'impression qu'il veut vraiment qu'on finisse ensemble. »

« Oh ça je sais ! » rit Alice. « Il m'a limite fait une scène ce matin quand je donnais à manger à Paul. Paul voulait la photo où tu le portes et il avait les mains pleines de compote alors je la lui ai prise et ...disons que je me suis un peu laissé absorbée par la vue. » dit-elle en rougissant légèrement. « Et évidemment c'est à ce moment là que mon père est arrivé et il n'a pas arrêter de me charrier jusqu'à ce que tu m'appelles. »

« Paul voulait ma photo ? » demanda Fred , fier.

« Il te cherche partout depuis que mon père est là. » dit Alice en lui souriant.

« C'est vrai que depuis que je suis sorti de l'hôpital, j'ai passé plus de temps chez toi que chez moi. » dit Fred en caressant sa main. « D'ailleurs j'ai failli me faire griller hier matin en partant. Ton père revenait de je ne sais pas où, la boulangerie sans doute, juste quand je sortais de chez toi. »

« Et du coup, t'as fait quoi ? » demanda Alice, curieuse.

« J'ai monté les marches quatre à quatre jusqu'à l'étage suivant en espérant qu'il ne me voit pas. »

« Ça a dû marché parce qu'il ne m'a rien dit. Mais par contre j'étais déçu que tu ne sois pas là quand je me suis réveillée. »

« Je sais Alice mais ... »

« Mais quoi ? Fred, je ne comprends pas. Nous deux, c'est sérieux, non ? » demanda Alice, sentant la panique monter en elle.

« Mais bien sûr Alice que c'est du sérieux. »

« Mais alors pourquoi tu ne veux pas que tout le monde le sache ? »

« J'en sais rien. Quand les gens savent, ça devient tout de suite plus compliqué. » soupira Fred.

« Mais pourquoi tu veux que ça devienne compliqué ? Et puis, de toute façon, il y aura forcément des moments compliqués, dans tous les sens du terme. Tu vas me larguer au premier petit obstacle ? Parce que si c'est le cas, dit-le moi tout de suite, parce que je ne m'embarque pas là dedans, et je n'embarque pas Paul là dedans. » dit-elle, sentant les larmes lui monter aux yeux.

« Non, Alice, ce n'est pas du tout ce que je veux dire ! » s'empressa-t-il de dire, prenant ses deux mains dans les siennes. « C'est juste que ...j'ai la trouille, voilà. » finit-il par admettre.