Chapitre 160

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idée de Asmca13: Fred est en couple avec Dina. Alice ne peut pas supporter de le voir avec une autre femme et demande sa mutation à Dijon.


En sortant du Palais, elle les vit. Ils étaient là, tous les deux, à discuter, à se sourire ... elle secoua la tête et descendit les marches en prenant bien soin de rester le plus loin possible d'eux. Quand elle entra dans la voiture, elle soupira. Elle n'en pouvait plus de les voir tous les deux. Alors oui, quand ils s'étaient mis ensemble, elle était avec Mathieu. Mais il était parti, encore une fois. Et elle s'était retrouvée seule avec Paul. Fred ne venait plus la voir chez elle comme il le faisait quand elle était en congé. Il prenait des nouvelles de son filleul, mais sans plus. Depuis leur baiser échangé en bas de son immeuble, elle ne pensait plus qu'à lui. Il avait souffert quand Mathieu était revenu ... c'était à son tour maintenant. Elle sortit de sa rêverie quand l'alarme de son téléphone sonna. Il fallait qu'elle aille chercher Paul à la crèche. Une heure plus tard, elle rentrait chez elle, son fils babillant dans ses bras. Ce petit avait le don de lui faire oublier tout ce qui la tracassait avec un seul sourire. Elle s'occupa toute la soirée de son fils mais, une fois Paul couché, l'image de Fred et Dina revint dans son esprit. Elle soupira et s'installa devant la télé mais le téléphone sonna avant qu'elle n'ait eu le temps de se décider sur un programme. Elle sourit quand elle vit « papa » s'afficher sur l'écran du téléphone. Lui aussi allait lui changer les idées.

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Une semaine. Ça faisait une semaine que son père lui avait parlé de cette place qui s'était libéré à Dijon et plus elle voyait Fred et Dina ensemble, plus elle envisageait sérieusement de partir. Et puis son père n'y était pas allé de main morte sur les arguments pour qu'elle rentre à la maison. Elle serait plus proche de lui. Il pourrait plus facilement voir son petit-fils. La qualité de vie était vraiment meilleure à Dijon. Et puis elle pourrait avoir une maison avec un jardin pour le prix de son appartement. Elle ne pouvait s'empêcher de sourire en imaginant son fils apprendre à marcher dans un jardin qui serait à elle. Elle ne savait pas quoi faire. Quand elle descendit manger avec Lemonnier, elle vit Fred et Dina dans la cour du Palais... et sa décision fut prise. En remontant vers son bureau, elle s'arrêta à celui du Président du Tribunal pour lui parler de sa décision. Elle se rendit vraiment compte de ce qu'elle venait de faire quand elle se retrouva face à Lemonnier en entrant dans son bureau.

« Ça va Madame le Juge ? » demanda le greffier.

« Je ... il faut que je vous dise quelque chose. » dit Alice en s'asseyant sur la chaise en face de son bureau.

« Je vous écoute. Ce n'est pas grave au moins ? Vous n'êtes pas malade ? Paul va bien ? »

« Tout le monde va très bien, ne vous inquiétez pas. » dit Alice en lui souriant. « C'est juste que ... je vais partir. » ajouta-t-elle, sentant sa gorge se serrer.

« Partir mais où ? Et quand ? » demanda Édouard, très surpris.

« À Dijon. Un juge a demandé une mutation pour suivre sa femme et il y a un poste vacant. Je pars dans quinze jours. Le temps de boucler l'enquête en cours et de mettre de l'ordre dans tous mes dossiers pour mon remplaçant. »

« Je ... je peux vous poser une question ? » demanda Lemonnier presque timidement.

« Bien sûr. »

« C'est ... c'est à cause du Commandant que vous partez ? »

« Non. » dit Alice, les larmes aux yeux avant de se lever pour rejoindre son propre bureau.

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Il courrait. Comme tous les week-ends quand il ne travaillait pas. Il avait besoin de se vider la tête. Il était à peu près sûr que Dina allait le larguer. Les choses étaient de plus en plus tendues entre eux. Sans s'en rendre compte, ses pieds le menèrent dans le quartier d'Alice. L'air de rien, il leva les yeux quand il passa devant son immeuble. Il se stoppa net et manqua de rentrer dans une mamie qui sortait de la boulangerie. À VENDRE. Il y avait un panneau « À VENDRE » sur le balcon qui donnait sur son salon. Il traversa la rue en vitesse, pianota sur le digicode et monta les escaliers en courant. Il frappa. Il sonna. Il tambourina. Rien. La porte de la voisine s'ouvrit.

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