Chapitre 23

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Idée de FanyBrunet :Alice et Fred divorcés mais ensemble en secret et personne ne doit savoir.


Sur le chemin, Fred avait l'impression d'être observé, suivi ... mal à l'aise, il pressa le pas. Il marcha encore pendant dix bonnes minutes avant de s'engouffrer dans le hall de l'hôtel. Il récupéra les clés et se dépêcha de rejoindre la chambre qu'il avait réservé pour la nuit. Quand il ouvrit la porte, elle était là, au téléphone, et clairement mécontente de ce que son interlocuteur lui disait. Il referma la porte doucement derrière lui et s'approcha d'elle silencieusement, l'attrapant par les hanches au moment où elle raccrochait.

« Qui vient de s'en prendre plein la tête comme ça ? » demanda Fred en l'embrassant dans le cou, ravi de la sentir frissonner au premier contact.

« Paul. Il veut rentrer. Ça fait à peine deux jours qu'il est à Dijon et il se plaint déjà qu'il s'ennuie ... »

« Bon c'est vrai que ton père n'est plus au meilleur de sa forme mais quand même... et puis de toute manière il est là bas pour réviser son bac,non ? »

« Pourquoi on a fait ça, Fred ? » demanda Alice en se retournant pour lui faire face. « On est en train de tout foutre en l'air là. Paul devient ingérable, Ada m'adresse à peine la parole ...j'en peux plus, j'y arrive plus sans toi ... » continua-t-elle en commençant à pleurer.

« Hey, ça va aller, c'est bientôt fini. » dit Fred en la serrant dans ses bras.

« Mais ce sera encore pire quand ça sera terminé ... ils vont tellement nous en vouloir. »

« On n'avait pas le choix Alice, c'était la seule solution de les coincer ...Quand tout sera terminé, on leur expliquera et tout rentrera dans l'ordre. » la rassura-t-il.

« J'en peux plus Fred. Ça fait deux semaines qu'on ne s'est pas vu et l'autre qui passe à la maison quasiment tous les soirs ... j'ai de plus en plus de mal à le mettre à la porte. L'autre soir heureusement qu'Ada est rentrée parce que ... »

« On arrête tout. » déclara Fred en relâchant son étreinte autour d'elle pour prendre son téléphone.

« Non Fred, c'est pas ce que je ... »

« Alice, si tu n'es pas en sécurité, on arrête tout. Il est hors de question que tu te mettes en danger en plus de tous les problèmes que cette enquête nous coûte. Si ce connard te ...Je ne veux même pas y penser. Je rentre à la maison. »

« Non Fred, ce serait vraiment trop bête de tout gâcher maintenant, si près du but. »

« On n'aurait jamais dû accepter. On aurait dû ... »

« C'est trop tard maintenant. Mais on ne va pas passer la nuit à en parler, si ? Parce que ce serait vraiment dommage de gâcher le peu de temps qu'on a ensemble à parler de ces ordures ... »

« Tu es sûre qu'il n'a pas ... »

« Certaine. J'ai refais des analyses ce matin et il n'y a rien. Je pense que pour l'instant il veut encore croire qu'il n'en a pas besoin et que son charme peut faire effet ... mais je lui fais régulièrement comprendre qu'il n'a aucune chance. » ajouta-t-elle quand elle vit le visage de Fred se décomposer. « Mais s'il te plaît, fait moi oublier tout ça. » lui chuchota-t-elle à l'oreille avant de l'embrasser dans le cou.

Fred ne se fit pas prier pour répondre. Il prit le visage d'Alice entre ses mains et l'embrassa passionnément. Lui aussi avait eu beaucoup de mal à tenir ces deux semaines sans elle. Tout seul dans un minuscule appartement, il n'avait emporté que le strict minimum, espérant que cette enquête ne durerait pas trop longtemps mais ça faisait déjà trois mois et plus le temps passait, plus il était difficile pour eux de se voir sans éveiller les soupçons. Il n'était pas question de gâcher le peu de temps qu'ils avaient tous les deux. Il la serra encore plus contre lui en la poussant doucement jusqu'à la faire tomber sur le lit. Il se dépêcha de la déshabiller pour enfin révéler ce corps qui lui manquait tant, ce corps qui hantait ses nuits depuis deux semaines ... et parfois ses jours aussi. Alice n'était pas en reste mais la patience n'étant pas son fort, elle finit par ouvrir la chemise de son mari un peu trop fortement, faisant voler quelques boutons.

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