Moments de vie

chapitre 58

idée de AliceFred17:Après leur premier baiser, Alice fait monter Fred chez elle et Mathieu n'est pas là.

Dès que ses lèvres touchèrent les siennes, elle regretta les mots qu'elle venait de prononcer. Sa peur s'envola dès qu'elle sentit sa main sur sa taille. Autant de douceur, autant d'évidence entre eux ...ça ne pouvait pas mal tourner. Quand ils se séparèrent, elle croisa son regard et resta scotchée.

«Je... je vais dire à la baby-sitter de descendre. » dit-elle sans le quitter des yeux.

Il ne dit rien, il se contenta de lui sourire. Un sourire qui en disait plus long que n'importe quelle phrase. Elle ne put pas s'empêcher de l'embrasser à nouveau avant de se diriger vers la porte de l'immeuble. Une fois à l'intérieur, elle se précipita dans les escaliers. Malheureusement pour elle, la nounou était en goût de lui expliquer dans le détail tout ce que Paul avait fait depuis qu'elle l'avait récupéré à la crèche. Quand elle partit enfin, Alice se dépêcha d'aller dans la salle de bain se recoiffer rapidement et se remettre un peu de parfum. Elle en ressortit avec le sourire quand elle l'entendit frapper doucement à la porte. Elle enleva ses chaussures et lui ouvrit la porte.

« Vous avez volé ça où. » demanda-t-elle en riant en prenant les trois fleurs que Fred lui tendait.

« Dans les jardinières de la cour. » répondit-il en souriant. « Mais j'ai laissé un mot. »

« Ah ben ça change tout alors. » rit Alice en le laissant entrer.

« Vous avez rapetissé depuis tout à l'heure, non ? »

« La magie des talons. »

« Ah, je croyais que vous vous étiez tassée vu le temps que j'ai attendu en bas ... »

« Je sais, je suis désolée, elle ne voulait pas partir. » soupira Alice.

« Hey, c'est pas grave, je plaisantais. » dit Fred en lui caressant la joue.

Quand elle releva la tête et croisa son regard, elle sut qu'elle ne pourrait pas résister. Elle n'en avait pas envie de toute façon. Elle l'attrapa par le col de sa veste, l'attira vers elle et l'embrassa passionnément, lâchant les fleurs pour lui passer une main dans les cheveux. Fred répondit à son baiser avec enthousiasme. Il lâcha sa canne, la prit par la taille et la colla contre lui. Alice le fit reculer doucement pour le diriger vers le canapé. Trop occupé à savourer les baisers de sa juge, Marquand tapa du pied dans un tabouret sur lequel se trouvait un vase. Vase qui vacilla avant de s'éclater sur le parquet, réveillant Paul qui se mit à pleurer. Alice se figea quelques secondes avant de soupirer en laissant reposer son front contre l'épaule de Fred.

« Je suis désolée, je reviens. » dit elle avant de s'éloigner pour aller dans la chambre de Paul.

Fred resta planté au milieu du salon. Il sortit de sa transe quand il entendit Alice parler à Paul et essayer de le calmer. Il ramassa les plus gros morceaux du vase et alla dans la cuisine les jeter. Il en profita pour attraper un balais et nettoyer le reste. Il vidait la pelle dans la poubelle quand Alice arriva dans la cuisine avec un Paul en larmes dans les bras, toujours dans sa turbulette.

« Tu... enfin vous ... »

« Tu c'est très bien. » dit Fred en lui souriant.

« Tu peux le prendre un peu ? Je vais lui préparer un petit biberon, la nounou m'a dit qu'il n'avait pas beaucoup mangé ce soir. »

« Bien sûr, on a plein de choses à se dire tous les deux, hein mon Paulo ? » dit Fred en le prenant dans ses bras.

Il l'amena dans le salon, s'asseyant dans le canapé avec le petit dans les bras. Depuis la cuisine, Alice les regardait tout en préparant le biberon. Elle n'entendait pas ce que Fred disait mais le petit semblait complètement absorbé par ce qu'il lui racontait. Il s'était complètement calmé et souriait même à Fred. Une fois le biberon chauffé, Alice les rejoignit dans le salon.