chapitre 8

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Idée de moi: Fred est de retour après un mois de stage commando.


« Bon Paul, ça suffit maintenant, tu sors de ta chambre tout de suite ! » hurla Alice.

« Non ! Je veux pas aller chez Papy ! Je veux rester là pour quand papa il va revenir ! » hurla Paul derrière la porte.

« Tu sais quoi ? Fait comme tu veux ! » cria-t-elle avant de rentrer dans sa chambre en claquant la porte derrière elle.

Paul, n'ayant jamais vu sa mère réagir de cette façon, ouvrit la porte de sa chambre et passa la tête dans le couloir.

« T'es content de toi ? Je suis sûre qu'elle est partie pleurer à cause de toi. » dit Ada qui avait assisté à la scène depuis le salon.

« Bon, tout le monde se calme maintenant. Les enfants, vous allez préparer vos sacs pour la semaine, je vais voir votre mère. » dit Jacques en descendant le couloir vers la chambre de sa fille.

Il frappa doucement à la porte.

« Laissez moi tranquille ! » cria Alice.

Son père n'était pas dupe. Il sut au son de sa voix qu'elle pleurait. Il entra doucement et s'assit sur le lit à côté d'elle.

« Ça va aller ma chérie, Paul va se calmer. Il lui manque, c'est tout. »

« Et moi ? Il me manque pas à moi peut-être ? » demanda Alice en se redressant pour faire face à son père. « Il est partit depuis trois semaines papa, trois semaines et j'ai l'impression de devenir folle ! Je ne peux même pas l'appeler, lui écrire, rien ... je ne sais même pas s'il est toujours vivant ! »

« Mais bien sûr qu'il est vivant Alice, il est partit en stage commando à Beyne, pas en Guyane enfin ! »

« C'est ça, fout toi de moi, ça va arranger les choses. » grogna Alice.

« Je ne me moque pas ma chérie mais dans une semaine il sera rentré et tout rentrera dans l'ordre. Ne te mets pas dans des états pareils. Tu as fait peur aux enfants là. »

« Je sais. Je sais mais j'y arrive plus là ... j'ai l'impression d'être comme une droguée en manque. Je ne me contrôle plus. Hier j'ai tellement mal parlé à Victor qu'il avait les larmes aux yeux. Je deviens odieuse avec tout le monde, Kadiri m'évite au maximum, même des collègues de Fred que je ne connais pas s'écartent quand ils me voient arriver. »

« Tu es ... tu n'es pas ... »

« Je ne suis pas quoi ? »

« Tu es sûre que tu n'es pas enceinte ? » demanda Jacques.

« Non. »

« Non quoi ? Non tu n'es pas sûre ou non tu n'es pas enceinte ? »

« Non je ne suis pas enceinte. C'est plus de mon âge ça papa. »

« Mais si c'est encore de ton âge. » lui dit Jacques. « Bon, je vais prendre les enfants cette semaine, comme prévu. Mais si ça ne va pas tu m'appelles d'accord ? Et on reviendra. Ou alors c'est toi qui vient nous rejoindre plus tôt que le week-end prochain. »

Jacques ressortit de la chambre, trouvant un petit Paul les yeux pleins de larmes dans le couloir.

« Allez, va lui faire un gros câlin. » l'encouragea Jacques.

« Tu es sûr ? Elle est pas en colère ? »

« Peut-être un petit peu. Mais elle est surtout très triste que ton papa soit loin. Alors va lui faire un câlin, ça va la faire se sentir mieux. »

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