Moments de vie

Chapitre 91

idée de TonydaSilva2: Alice se retrouve en garde à vue après avoir tabassé un homme qui a voulu l'agresser.

Fred se dépêcha d'éteindre son réveil pour ne pas déranger Alice. Il avait une manière bien plus agréable de la réveiller en tête. Il sourit et se tourna vers Alice, prêt à la câliner et à l'embrasser mais trouva son coté du lit vide. Il se redressa vraiment quand il se rendit compte que le lit était encore bordé de son côté. Il se tourna pour allumer la lumière et se rendit compte qu'effectivement le lit n'était pas défait du côté d'Alice. Il paniqua quelques secondes avant de se rappeler qu'elle avait la soirée d'anniversaire d'une amie la veille.

« Elle aurait pu prévenir qu'elle ne rentrerait pas. » grogna-t-il en prenant son portable pour voir si elle lui avait envoyé un message.

Rien. Il soupira en se levant. La journée ne commençait pas du tout comme il l'avait prévu. Il passa à la salle de bain avant d'aller réveiller Paul. Ada était déjà dans la cuisine à prendre son petit-déjeuner.

« Elle est où maman ? » demanda Paul en relevant la tête de son bol, du chocolat partout autour de la bouche.

« Chez sa copine Charlotte. » dit Fred en tartinant sa brioche. « Pourquoi tu rigoles ? » demanda-t-il à Paul qui avait éclaté de rire.

« Maman elle dort chez ses copines comme Ada. »répondit-il, faisant rire sa sœur.

« Sauf que Ada elle prévient. » râla Fred en mordant dans sa brioche. « Bon par contre il faut qu'on active sinon vous allez être en retard à l'école. » ajouta-t-il en regardant sa montre.

Tout le monde se dépêcha de terminer, de se laver les dents et ils sortirent en courant de la maison. Ada arrive pile à l'heure au collège et Fred dû négocier avec la directrice pour qu'elle laisse entrer Paul qui avait plus de quinze minutes de retard.

« Bon, tu travailles bien hein ? Et tu es super super sage, encore plus que d'habitude. Et surtout ... tu dis rien à maman quand elle viendra te chercher ce soir sinon je suis mort. » dit Fred en l'embrassant avant de courir vers sa voiture, lui aussi en retard.

Il arriva au bureau et Kadiri se fit une joie de lui faire remarquer son retard. Fred lui jeta un regard qui le fit taire rapidement pendant qu'il essayait de joindre Alice pour la dixième fois. Messagerie. Il appela à son bureau. Victor ne l'avait pas encore vue. Fred commença à vraiment s'inquiéter quand le greffier lui dit que lui aussi était invité à la soirée d'anniversaire et qu'Alice était partie avant lui, vers vingt-trois heures. Fred allait commencer à appeler les hôpitaux quand le divisionnaire arriva en trombe dans le bureau.

« Marquand ! Vous pouvez m'expliquer ? » demanda-t-il, clairement énervé.

« Euh ... vous expliquer quoi ? » demanda Fred, complètement perdu.

« Votre femme ! »

« Où est-elle ? Elle va bien ? » demanda Fred en se levant rapidement de sa chaise.

« Ah ben ça oui je pense qu'elle va bien. Elle fait de la musculation ou quoi ? »

« Hein ? »

« Elle a tabassé un agent en patrouille hier soir. »

« Pardon ? »

Fred se laissa retomber dans son fauteuil, complètement abasourdis.

« Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Elle est où ? »

« En bas, en cellule de garde à vue. »

Fred ne répondit même pas. Il se leva, bouscula presque le divisionnaire et sortit de son bureau en courant. Il n'attendit pas l'ascenseur et dévala les cinq étages par les escaliers. Il déboula dans le couloir et la vit tout de suite. Elle était assise sur un banc et semblait dormir, la tête renversée contre le mur. Il vit tout de suite les marques qu'elle avait autour du cou. Elle avait aussi des griffures sur l'épaule et sa robe avait visiblement été déchirée en bas. Au vu des bleus sur ses mains, elle ne s'était effectivement pas laissé faire.