Chapitre 136

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idée de TonydaSilva2 : Après la mort de Fred en intervention, Alice découvre qu'elle est enceinte de lui.

Elle ne pouvait pas se lever. Elle avait réussi à faire face, plus ou moins, pour les enfants. Mais là elle ne pouvait pas. Dès qu'elle y pensait, elle se sentait tomber dans un puis sans fond. Elle entendait du bruit dans le couloir, elle savait que tout le monde se préparait ... mais elle ne pouvait pas les rejoindre. Rien que de penser à ce qui l'attendait, elle sentit les larmes dévaler ses joues. Elle essaya de se calmer quand elle entendit quelqu'un frapper doucement à la porte de la chambre. Elle ne répondit pas. Elle se retourna quand elle vit la porte s'ouvrir doucement. Elle ne voulait pas qu'on lui parle. Elle voulait juste qu'on la laisse tranquille ... toute seule.

« Alice, ma chérie, il faut te lever. » dit Jacques en entrant dans la chambre.

Voyant qu'elle ne répondrait pas, il referma la porte derrière lui et s'avança plus dans la chambre. Il fit le tour du lit pour s'asseoir à côté d'Alice. Il sentit son cœur se briser quand il vit l'état dans lequel était sa fille. Il lui caressa le visage doucement, cherchant à l'apaiser. Ce geste tendre eut le résultat inverse et Alice éclata en sanglots. Jacques la fit se redresser et la prit contre lui. Il la berça pendant de longues minutes, lui murmurant des mots doux.

« Tu vas y arriver, Alice. » dit-il quand elle se fut un peu calmée.

« Non ... je ... je ne vais pas pouvoir ... je peux pas y aller Papa. »

« Mais si tu peux. J'y suis arrivé et tu es tellement plus forte que moi ... tu vas surmonter tout ça. Alors oui ça va être dur ... ça va être horrible ... il y a des jours où tu vas avoir des idées très très noires ... mais tu vas t'en sortir. Parce que tu as deux beaux enfants qui ont besoin de toi, et que tu es une super maman et que tu ne vas pas les laisser. »

« Il y a des fois où je me dis qu'ils seraient presque mieux sans moi, je ne peux pas m'occuper d'eux correctement et ... »

« Stop. » dit Jacques sèchement. « Je t'interdis de dire ça. Tu m'entends ? Ils ont besoin de toi. Tu es la seule à pouvoir les consoler. »

« Tu parles. » souffla Alice en se laissant retomber sur le lit, prenant l'oreiller de Fred dans ses bras pour le serrer contre elle.

« Qui s'est occupé d'Ada l'autre jour ? Moi ? Non, parce qu'elle ne m'écoutait pas. La seule qui a réussi à la faire changer d'avis et à l'empêcher de partir c'est toi. Parce que tu l'as écoutée, parce que tu ne l'as pas laissé croire que c'est à cause d'elle si Fred est mort. »

Alice ne put s'empêcher de frissonner quand elle entendit son père le dire.

« D'ailleurs pourquoi elle voulait partir ? » demanda Jacques. « Tu ne m'as jamais expliqué. »

« Elle était persuadée de nous avoir porté la poisse. Elle s'est dit que comme c'est le deuxième père qu'elle perdait, c'était de sa faute, que si elle restait là, il allait arriver quelque chose à quelqu'un d'autre ... c'était complètement délirant. »

« Un peu comme toi qui dis que tes enfants seraient mieux sans toi ... » dit Jacques en se levant du lit. « Je te laisse dix minutes pour sortir de ton lit avant de venir te chercher. Je ne pense pas que d'assister à la cérémonie à la crim puis au cimetière en pyjama soit le meilleur moyen de lui rendre l'hommage qu'il mérite. » ajouta-t-il avant de sortir de la chambre.

Alice resta dans son lit à regarder le plafond, l'oreiller de Fred serré contre elle. Elle plongea sa tête dedans et prit une grande inspiration.

« Je vais le faire mon amour. Mon père à raison, tu mérites mieux que la loque que je suis depuis que je me suis réveillée. Je ne te promets pas d'être au top de ma forme, ça c'est vraiment trop me demander si tu n'es pas avec moi ... et tu ne seras plus jamais avec moi ... mais je te jure que je vais faire de mon mieux. » dit-elle en se tournant vers la photo qu'elle avait déposé sur sa table de nuit.

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