Moments de vie

Chapitre 26

Idée de moi : incendie chez Alice.

Les choses se mettaient en place doucement entre eux. Ils étaient de plus en plus proche physiquement, prenant toutes les excuses possibles pour se frôler, se toucher quand personne ne les regardait. Chaque dossier tendu, chaque tasse de café donnée prenait de plus en plus de temps. Les regards se faisaient plus longs et plus appuyés. Ce midi, pour changer un peu et profiter du soleil, Fred décida d'aller pique-niquer dans un parc non loin du palais. Alors qu'il sortait de la brigade avec Alice, il la rattrapa par la main quand celle-ci se dirigea vers les quais.

« Non, aujourd'hui on change. » dit Fred en la tirant par la main dans la direction opposée.

Alice le suivit en souriant, serrant sa main dans la sienne et ils marchèrent ainsi main dans la main pendant quelques minutes, jusqu'à arriver au parc. Fred ne lâcha la main d'Alice que pour commander leurs sandwiches au vendeur ambulant.

« Vous voulez une couverture ? » demanda le vendeur. « Si vous voulez pique-niquer ce sera plus facile dans l'herbe. »

« Euh ... oui, merci. » dit Fred en récupérant les sandwiches et la couverture que le vendeur lui tendit.

« Tu le connais ? » demanda Alice quand il repartirent vers le parc.

« Non, pas du tout. C'est bizarre non ? »

« Un peu oui. »

« Après, peut-être qu'il a juste vu ta magnifique robe beige et qu'il s'est dit que ce serait dommage de la salir. » dit Fred en regardant Alice avec un regard appréciateur.

« Tu aimes ? Je l'ai vue dans une boutique et ... »

« Et ? »

« Et je me suis dit que peut-être qu'elle te plairait. » avoua Alice en rougissant.

« Elle me plaît beaucoup, tout comme sa propriétaire. » dit Fred en dépliant la couverture sous un arbre.

Ils s'installèrent et mangèrent leurs sandwiches tout en discutant et en se regardant. Quand ils eurent terminé, Alice s'allongea sur la couverture en soupirant.

« Ça ne va pas ? » demanda Fred, inquiet.

« Oh si, ça va très bien. Parfaitement bien. Il me manque juste une chose et cette pause sera absolument parfaite. »

« Et qu'est-ce que c'est ? » demanda Fred en s'allongeant à côté d'elle, appuyé sur son coude.

« Un beau commandant de police qui se déciderait enfin à m'embrasser. » répondit Alice en le regardant droit dans les yeux.

« J'espère vraiment que tu parles de moi. » murmura Fred en se rapprochant d'elle.

« Qui d'autre ? » demanda-t-elle en l'attrapant par le col de sa chemise.

Quand leur lèvres se rencontrèrent enfin, les deux soupirèrent de plaisir ... et aussi de soulagement. Ce n'était pas la première fois qu'ils s'embrassaient mais c'était tout comme.

« Juste une chose. Si jamais Brémon apparaît dans la journée, s'il te plaît, ne change pas d'avis. »

« Pas de risque. Je me suis fait avoir une fois, je ne ferai pas la même erreur deux fois. » dit Alice en lui attrapant le visage pour l'embrasser à nouveau.

Ils restèrent ainsi quelques minutes à profiter de leurs retrouvailles. Ils ne se séparèrent que quand le téléphone d'Alice sonna. Elle se redressa pour le récupérer et fut étonnée de voir qui l'appelait.