Moments de vie

Chapitre 29

Idée de moi : Alice et Fred sont convoqués au collège pour Paul.

Alice marchait sur les quais de Seine pour aller rejoindre son mari sur leur banc pour déjeuner quand son téléphone sonna.

« Allô ? Oui, c'est moi. Il a fait QUOI ?! » s'exclama-t-elle. « Très bien. On arrive. On est là dans trente minutes. »

« Qu'est-ce qu'il se passe ? » demanda Fred en se levant, voyant la colère monter chez sa femme.

« Il se passe que ton fils s'est battu à la cantine et il a cassé le nez d'un gamin. Il faut qu'on y aille, le principal nous attend. » dit Alice en tournant les talons pour rejoindre la voiture.

Pendant le trajet, Alice essayait de se contrôler mais elle n'y arrivait pas, la colère montait au fur et à mesure qu'ils approchaient du collège.

« Mais qu'est-ce qui lui a prit ? » demanda-t-elle. « Il n'est pas violent comme enfant, je ne comprends pas. »

« Peut-être qu'il n'a fait que se défendre. » essaya de temporiser Fred.

« Ce n'est pas ce que m'a dit la secrétaire au téléphone. Apparemment il s'est jeté sur le gamin ! »

« Et bien on va mettre les choses au clair tout de suite. » dit Fred en se garant devant le collège.

Ils passèrent par l'accueil avant de se diriger vers le couloir de l'administration. Paul était assis sur une chaise en face du bureau du principal.

« Il a exploser mon record. Une semaine et trois jours et déjà chez le principal ... moi au moins j'avais attendu un mois. »

« C'est pas drôle Fred ! »

« Pardon. » dit-il en voyant le visage d'Alice complètement fermé.

Il se dépêcha de s'asseoir entre Paul et sa mère. Il n'aimerait vraiment pas être à la place du petit en ce moment même. Il n'avait vu Alice aussi énervé qu'une seule fois et il s'en souvenait encore. Il allait devoir temporiser entre la mère et le fils s'il ne voulait pas qu'il y ait un meurtre à la maison ce soir. Alice s'était assise à côté de lui et n'avait même pas jeté un regard sur son fils. Paul, lui, la regardait, la peur claire dans ses yeux. Fred prit Paul contre lui pour essayer de le réconforter. Quand la porte du bureau s'ouvrit et que l'autre élève en sorti avec ses parents, Alice se tourna vers Paul, le regard noir.

« Non mais tu as vu dans quel état tu l'a mis ! » s'exclama Alice en voyant le nez tordu du gamin.

« Ne fais pas le malin, toi, tu l'as bien cherché. » dit le père du jeune homme en lui mettant une tape derrière la tête quand il vit le sourire satisfait de son fils devant la détresse de Paul.

« Monsieur et Madame Marquand ? C'est à nous. Paul, tu viens avec nous. » dit le principal en les faisant entrer dans son bureau. « Bon, Paul, tu peux expliquer à tes parents ce qu'il s'est passé ? » demanda-t-il en s'installant à son bureau.

Paul baissa la tête et regarda ses chaussures.

« Bon, et bien je vais vous lire le rapport qui a été rédigé par le surveillant qui était en charge de la cantine à ce moment là. » annonça le principal.« Paul Nevers-Marquand, élève en classe de 6ème5 était en train de manger avec ses amis quand Bruno Rousseau, élève en 3ème7, est arrivé avec ses amis et s'est installé à la table derrière Paul. Au bout de quelques minutes, Paul s'est levé de sa chaise et s'est jeté sur Bruno et l'a frappé plusieurs fois au visage en hurlant « Arrête, t'as pas le droit de dire ça. Laisse la tranquille. Elle t'a rien fait. » Paul ne s'est calmé que quand Ada Kano-Marquand, élève en 1èreL2 et sœur de Paul, a réussi à le séparer de Bruno. Paul a été immédiatement amené chez le principal pendant que Bruno était conduit à l'infirmerie. »