Moments de vie

Chapitre 113

idée de Moi : Paul passe son Bac.

Il soupira en entrant dans la maison. Ils étaient encore en train de se prendre la tête. Il enleva sa veste, ses chaussures, monta les escaliers et suivis les cris.

« Qu'est-ce qu'il se passe ici ? » demanda-t-il en entrant dans la chambre de Paul.

« Il se passe que Paul veut sortir ce soir. » dit Alice.

« Et alors, on est vendredi, ça fait trois semaines que tu me séquestres, j'ai le droit de vivre un peu aussi non ? » s'énerva Paul en mettant des affaires dans un sac à dos.

« Tu ne me parles pas comme ça ! » s'énerva Alice à son tour. « Tu as ton bac à passer et ... »

« Et ça je ne suis pas prêt de l'oublier, ça fait un an que tu le rabâches. Je crois que toute la rue est au courant que je passes mon bac la semaine prochaine là. »

« Paul ça suffit. » intervint Fred, sentant que ça allait dégénérer. « Va voir tes copains, tu rentres pour minuit grand max, demain midi on va chez Juliette pour le déménagement, et j'ai pas envie d'être aidé par un zombie. »

« Merci. » dit Paul, sortant de sa chambre en lançant un regard noir à sa mère en passant.

Quand Alice entendit la porte d'entrée claquer, elle voulut sortir de la chambre mais Fred l'en empêcha.

« Qu'est-ce qu'il se passe Alice ? » demanda-t-il.

« Laisse moi passer. »

« Pas avant que tu me dise ce qu'il y a. »

« Ce qu'il y a c'est que tu viens de le laisser partir passer la soirée avec ses copains alors qu'il a la première épreuve du bac lundi matin et qu'il faut qu'il révise ! »

« Mais tu vas le tuer à ce rythme là, Alice ! » dit Fred en la forçant à s'asseoir sur le lit. « Tu m'écoutes et quand j'ai fini tu me dis ce que tu en penses. »

« De quoi ? »

« De ce que je vais te dire. Donc, nous avons un ado de dix-huit ans qui bosse comme un taré depuis le mois de septembre pour ne pas décevoir sa maman chérie, qui a quinze de moyenne générale, qui n'a littéralement pas arrêter de réviser depuis les dernières semaines ... est-ce que tu ne crois pas qu'il mérite un peu de répit ? » demanda-t-il. « Plus fort, j'ai pas entendu. » ajouta-t-il quand il l'entendit grogner à côté de lui.

« Si. Voilà, t'es content ? »

« Très. Bon, maintenant tu vas prendre une douche, tu te changes et on y va. » dit Fred en se levant du lit de Paul.

« On va où ? »

« Je ne sais pas, on verra bien. Il fait beau, il fait chaud, on va en profiter. Nous aussi on a besoin de se détendre. »

Une heure plus tard, Alice et Fred marchaient sur les quais, main dans la main, détendus.

« Alors, on n'est pas bien là ? » demanda Fred en lui souriant.

« On est très bien. Merci de m'avoir remis les idées en place. » dit Alice en l'embrassant.

« Pourquoi tu es comme ça avec lui depuis la rentrée ? Tu n'étais pas stressée et stressante comme ça pour Ada ... » remarqua Fred.

« J'en sais rien. » soupira Alice. « C'est moins facile pour lui que pour Ada, c'est peut-être pour ça ... »

« Mais Alice, c'est facile pour lui aussi, il n'y a qu'à regarder ses résultats. » dit Fred en la prenant par les épaules. « Il est moins scolaire, c'est tout, mais il est tout aussi efficace. »