Comme le vin, les légendes réjouissent le cœur de l'homme.

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Comme le vin, les légendes réjouissent le cœur de l'homme.

Le Talmud.



- Elle la détesterait.

- Y'a pas de doute là-dessus !

Le soleil ne s'était pas encore levé que deux hommes étaient déjà assis sur un banc en bois devant une immense statut. Ils avaient pris pour habitude de venir la veiller chaque à chaque levé du jour, depuis le début de sa construction. Faite en pierre blanche, plus haute encore que leur ancienne demeure, l'édifice surplombait tout le village. Ana, qu'elle soit faite de pierre ou de sang, continuait a veiller sur les siens.

Construite en guise de souvenir, pour les plus anciens ou en guise de rappel pour les plus jeune, elle avait surtout été faite pour les soldats et les humains. Noah, Sabryne et Anton n'en n'avaient pas voulu, ce fut Zoran qui leur fit entendre raison. Depuis, les deux hommes de la faucheuse, l'observaient chaque matin sans faute. Selon eux, elle ne lui ressemblait pas. Elle était bien trop imparfaite pour que ce soit elle, bien trop figé. Pourtant, les traits de là pierres étaient une parfaite copie de la jeune femme défunte.

Bien des siècles étaient passé depuis son sacrifice, et peu de chose avait changé. Le village s'autosuffisait toujours, bien sûr il avait pris en ampleur et la sentinelle remplissait son nouveau rôle du mieux qu'il le pouvait. Certains disaient que c'était à peine suffisant, qu'il n'arriverait jamais à la cheville de sa mère. Peut être avaient ils raison ? Noah s'en moquait , il voulait juste que les siens survivent assez longtemps pour qu'il ne serve à plus rien.

Un jour, son père lui avait dit que le peuple n'aurait plus besoin de lui quand il serait déchu. Depuis, il attendait ce jour avec impatience.

Dirach n'était pas encore revenue de la quette que la faucheuse lui avait confié, le jeune soldat avait quitté le village le soir même avec seulement deux amis qui partageaient son opinion. Et, depuis il arpentait le Mira de long en large pour rallier plus de gens à sa cause. Parfois, parler de la faucheuse suffisait alors que d'autre, il lui fallait avoir recours à des trésors de patience. Puis un jour, il eut la conviction d'avoir mené à bien sa mission.

Plus tard, un matin ou plus tard dans la journée, seul Sabryne se souvenait de cette journée dans les moindres détails. Le jeune soldat revient au village accompagné d'un bon nombre de visage inconnu.

Noah, son père et Zoran les accueillirent en premier. 

- Comment te portes tu soldat ?

- J'vais bien faucheur, merci, répondit Diarch avec un plaisir non feint. Les deux hommes avaient beaucoup changé depuis ces dernières années, ils prirent une minute pour s'observer.

- Tu as accompli ta mission. Tant de ravissement transpirait dans sa voix que le jeune soldat rougit. 

Pour le jeune faucheur, ce serment accomplit était le signe que sa mère ne s'était pas donné la mort pour rien. Et surtout si elle avait eut raison, une fois de plus, de leur faire confiance.

S'en suivit des salutations a n'en plus finir, puis la brune accueillit chacun d'entre eux un long moment. Puis, la vie reprit son court encore quelques siècles. Ce fut durant ce laps de temps qu'une étrange légende naquit, celle d'un ours épuisé et d'un serpent à la peau lisse. Elle disait que ces énormes bêtes veillaient sur la forêt, que grâce à eux aucun enfant ne s'y perdait jamais. Ils étaient aussi les garants de leur sécurité et apportaient de la viande régulièrement.

Archi et l'ours, les deux familiers, avaient pris la décision de s'exiler dans la forêt. Sans la malédiction des Kosilkas il n'y avait pratiquement plus de risque d'attaque, alors sans leur véritable maître ils n'avaient aucunes raisons de rester au village. Ils attendaient le moment divin de leur fin.

L'ami, chez Ana, remettait en place ce qu'il avait déranger un peu plus tôt. Le colosse avait prit pour habitude de dormir dans ses draps presqu'en tous les soirs sans pour autant vivre chez elle. Il ne se privait pas non plus de revivre les plus beaux souvenirs de son amour grâce aux palecs. Il avait prêté ce carnet à la sentinelle peu de temps après la disparition de sa mère. Le jeune homme prit conscience de l'ampleur de la nouvelle tâche qui lui incombait dorénavant.

Un soir, père et fils, étaient assis dans la pleine aux spleinirs. Ils partageaient un bon moment accompagné d'alkogol' et de pain. Parlant et partageant de bons souvenirs comme l'aurait fait deux vieux amis.

- La nature du Mira change mon fils, avait commencé le colosse en se laissant tomber sur le dos. Il ne pourrait jamais se lasser du nouveau ciel qui les couvait.

- Je sais, l'océan blanc n'est plus mortel et certains affirment voir de drôle de bâtiment flotter dessus.

- Je ne verrais pas les changements que ça va apporter, mais je compte sur toi pour ...

- Je sais, pour veiller sur le peuple, se permet de le couper le jeune homme avant de finir son bout de pain.

- Non, pour vivre ta vie mon vie.

Le jeune homme, surpris, dévisagea avec insistance son vieux père.

- Un jour ta mère viendra me chercher et j'espère que ça te libérera de ce fardeaux.

- Papa je...

- L'aire des Kosilkas est finit, continua Anton avec une douceur rare. Ta mère nous a amené jusqu'à là, il est temps de lui rendre honneur. Trouve toi une femme si le cœur t'en dit, explose de nouveau Mira. Fais tout ce que tu veux tant que ça te plaît.

Le vieille homme termina sa tirade avec un sourire serein.

- Quand tu dis que maman va venir te chercher, tu veux dire que tu vas la rejoindre ?

L'ami opina du chef sans abandonner son sourire.

- Embrasse la de ma part et dit lui que je l'aime. Conclut le jeune homme sans cacher son émotion.

Il ne servait à rien d'essayer de retenir le colosse, cet homme avait toujours été ainsi. Il faisait ce qu'il disait et savait ce qu'il disait. Puis, ne méritait il pas la paix lui aussi ? Le fils s'allongea a son tour et tout en posant sa tête sur le ventre de son protecteur il réalisa que bientôt il n'aurait plus aucun de ses parents à ses côtés.

Sabryne, était persuadée qu'elle avait encore beaucoup à faire alors elle retarda sa mort. Elle sût que le colosse avait rendu en dernier souffle quand Zoran vint à elle. Elle, Zoran et Noah, les trois derniers représentant d'une autre époque, se permirent de vivre pour eux. Dans leurs cœurs, brûleraient toujours la flamme de l'amour de la faucheuse et de celle de la bienveillance de son témoin.

À partir de ce moment là, plus personnes, à part ces trois personnes, auraient pu vous dire ce qu'il se passa.

Quand Anton partit rejoindre les cieux, la fin des faucheurs avaient sonné et avec toute une époque. Les plus vieux, aimaient raconter des histoires abracadabrantes aux plus jeunes et les plus jeunes aimaient se dire que leurs ancêtres étaient fou avant de se faire traiter de fou à leur tour.

Deux seules choses perduraient dans le temps. La conviction qu'une femme aux yeux blanc et à la chevelure noir accompagnée d'un serpent venait vous chercher au soir de votre vie, celle d' un homme au visage balafré vous accompagnait au matin de votre existence.

Et celle d'une époque pas si lointaine où la magie de l'amour existait.

Nda de fin ! Cette histoire est enfin finit ! Alors, je sais qu'elle est brouillon et tout et que je peux fr mieux. Elle m'obsédait et pour avancer il fallait que je me la sorte de l'esprit ! Donc elle est comme elle est et un jour, peut être, je me plongerai de nouveau dedans. En attendant Ana et Anton sont enfin partit rejoindre un monde plus doux pour eux. Merci pour les étoiles !!



Vybor Kosilki, le choix de la faucheuse. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant