L'avion.

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« Eh, mon amour. »

Héloïse avait sauté de ses genoux pour sauter dans les bras de son père et Guillaume les observa avec énormément de tendresse. Il caressa Aurélien du regard un instant, un fin sourire sur les lèvres. Sa fille, c'était sa vie. Aurélien partait tôt le matin pour aller travailler et déposait sa fille à l'accueil de l'école primaire dès son ouverture, à 7h. Il finissait le travail à 18h et venait la chercher, puis enchaînait la douche, le repas, l'histoire et le bisou du soir, avant de pouvoir avoir, enfin, une seconde à lui. Guillaume repensa à leur conversation de la veille et sourit tristement. C'était agréable. Aurélien devait se sentir seul. Il travaillait toute la journée et hormis sa fille, il n'avait pas le temps de rencontrer et de parler à d'autres personnes. Ni le temps, ni l'énergie d'ailleurs. Il avait l'air d'avoir aucun instant pour lui-même, si ce n'est arrivé le soir, après le coucher de la petite à 21h. Guillaume le vit grimacer légèrement et reposer sa fille au sol, avant d'enrouler ses doigts autour de son attelle au poignet droit.

« Désolé ma princesse, j'ai encore un peu mal. Je ne peux pas encore te porter. »

Guillaume se leva et s'approcha de lui, un fin sourire sur les lèvres.

« Mais moi je le peux. Hein, Héloïse ? Ça te dit un tour d'avion ? »

La petite fille rit et s'élança vers lui d'un air enthousiaste. Elle grimpa sur son dos et il se baissa pour l'aider. Il attrapa ses jambes et se mit à courir dans la salle de classe en faisant le bruit d'un avion, Héloïse riant sur son dos. Quand il revint vers Aurélien, celui-ci lui lança un regard larmoyant accompagné d'un petit sourire reconnaissant et il fit descendre la petite.

« Comment tu vas, Orel ?

— Très bien Guillaume, merci. Et toi ?

— Comme tu vois. On ne peut mieux ! »

Il passa une main dans les cheveux dorées d'Héloïse et Aurélien rit doucement, le faisant fondre intérieurement.

« On y va ? » demanda Héloïse en prenant sa main dans la sienne, après avoir mit son cartable sur ses épaules.

Guillaume sourit à Aurélien et se tourna vers elle, un sourire attendri sur les lèvres :

« On y va ma puce. C'est toi qui mène la marche. »

Héloïse se mit en marche, l'entraînant derrière elle, et Aurélien se mit à marcher une fois à son niveau. Ils se lancèrent un regard amusé et Guillaume sentit son cœur battre plus fort en sentant Aurélien le frôler en marchant. Il se concentra sur les différentes sensations qui m'envahirent alors : bien-être, sérénité, bonheur, pureté, amour.

Fiction OrelxGringe - Sa fille.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant