Le restaurant.

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Lorsqu'Aurélien vint chercher sa fille le lendemain en fin d'après-midi à l'école, celui-ci lui fit un petit signe de la main lui demandant de sortir de la salle afin de rester hors de vue de sa fille. Guillaume fronça les sourcils et se leva, pour le rejoindre dans le couloir. Quand il se retrouva face à face avec Aurélien, celui-ci lui sourit doucement d'une façon qui le fit fondre. Un sourire apparut sur ses lèvres, fortement attendri et incapable de retenir son attendrissement devant son air adorable. Il repensa à la veille quand lorsqu'il lui avait dit au revoir et l'avait raccompagné à la porte d'entrée de chez lui, le plus jeune s'était penché vers lui et avait déposé un minuscule baiser sur sa joue. Aurélien s'était reculé, les joues légèrement rouges, et avait froissé son nez pour rire doucement. Tu piques, Guillaume. Guillaume était rentré et s'était rasé légèrement pour désépaissir sa barbe avant d'aller se coucher.

« Bonjour, lui dit Aurélien en lui offrant un petit sourire timide, le sortant de ses pensées.

— Salut, toi... sourit Guillaume en sentant une douce aura de bien-être l'envahir en l'entendant. Comment tu vas ?

— Très bien, dit Aurélien dans un rire et cette vision le fascina. Tiens, c'est pour toi. » continua-t-il en lui tendant un bouquet de fleurs. 

Guillaume prit le bouquet dans ses mains et le fixa d'un air perplexe. Des fleurs ? C'était bien la première fois qu'on lui en offrait. Il releva le visage pour jeter un regard surpris au plus jeune et tomba sur son air embarrassé, Aurélien lui jetant un regard timide à travers sa frange noire.

« C'est... pour moi...? balbutia Guillaume, le dévisageant d'un air étonné.

— O-oui... C'était... pour te remercier... pour... pour tout ce que tu fais pour nous, bafouilla Aurélien en rougissant violemment. C'est pas grand chose... je sais... mais... je te remercie pour tout, Guillaume. »

Guillaume regarda Aurélien qui le regardait d'un air timide et hésitant à travers ses mèches rebelles et un fin sourire apparut sur ses lèvres, attendri par le plus jeune. Il fit un pas en avant et l'attira contre lui, pour l'enlacer dans une douce étreinte. Il entoura sa taille de ses bras, le bouquet de fleurs toujours dans une main, et ferma les yeux en sentant le plus jeune remonter doucement ses mains sur son torse, celles-ci étant coincées entre leurs deux corps. 

« Merci, Orel. T'as pas à me remercier, ça me fait plaisir. »

Le plus jeune ne répondit rien et Guillaume remonta une main dans ses cheveux noirs, puis déposa un léger baiser dans ses cheveux noirs.

« Est-ce que je peux vous inviter au restaurant ce soir ? »

Aurélien se recula lentement et lui lança un regard attristé.

« Non, Guillaume... je suis désolé mais j'ai pas vraiment l'argent en ce moment et...

— J'ai dit invité, Orel. Tu n'as rien à payer, je vous l'offre.

Invité ? Oh, Guillaume... souffla Aurélien en comprenant, et en secouant la tête lentement. Je ne peux pas te laisser dépenser ton argent pour nous...

— S'il-te-plaît, Orel. Ça me fait plaisir. Pense à Héloïse, ça lui ferait plaisir à elle aussi, non ? »

Aurélien le regarda d'un air hésitant avant de hocher la tête doucement et de lui offrir un petit sourire timide.

« D'accord... Merci, Guillaume. »

Guillaume lui sourit tendrement et baissa les yeux en apercevant son attelle. Il approcha sa main de son poignet et toucha celui-ci avec délicatesse, faisant légèrement sursauter Aurélien qui ne s'y attendait pas.

« Ça va mieux, ça te fait moins mal ?

— Oui, c'est presque guéri je pense, dit doucement Aurélien. Heureusement que tu m'as dit d'aller me faire soigner, Guillaume... »

Guillaume sourit et lâcha sa main, se tournant vers la salle de classe.

« On rentre ? Il reste encore deux enfants et on peut y aller. Tu peux t'asseoir avec Héloïse en m'attendant. »

Aurélien hocha la tête et ils entrèrent dans la petite pièce. La petite blonde se rua vers lui en apercevant son père, sa robe blanche virevoltant, et lui sauta dans les bras, manquant de le faire tomber. Guillaume posa une main doucement sur son dos pour le soutenir et se mit à rire :

« Du calme, Héloïse. Tu vas faire le tomber...! »

Héloïse se mit à rire et enfouit son visage dans le creux du cou de son père, se blottissant contre lui en fermant les yeux. Aurélien la serra contre lui et déposa un petit baiser sur son cuir chevelu.

« Mon amour... »

Il se tourna ensuite vers lui, un petit sourire sur les lèvres, et Guillaume lui rendit son sourire. La sensation de pureté qui semblait entourer Aurélien à chaque instant l'enveloppa alors et Guillaume se perdit dans son regard. Il commençait doucement, mais sûrement, à tomber fou amoureux de lui.

Fiction OrelxGringe - Sa fille.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant