« Ah Aurélien ! C'est bon alors, tu es allé chez le médecin ? »
Guillaume s'était levé de son bureau à l'arrivée du père d'Heloïse le lendemain matin, en le voyant lui sourire et lui faire un signe de la main en restant dans l'embrasure de la porte. Il n'était pas en retard et n'était en conséquent pas le dernier parent à venir chercher son enfant.
« Hum... Non... Je n'ai pas pu y aller encore... balbutia l'autre homme en le voyant lui serrer la main.
— Comment ça ? C'est important je t'ai dit, non ?
— Je sais, je sais... Mais je ne sais pas quand y aller, Guillaume. Je travaille toute la journée et quand ma journée de travail est terminée, je dois venir chercher ma fille et m'occuper d'elle. Je n'ai pas une seconde de libre, soupira Aurélien qui ne semblait pas pour autant se plaindre.
— Et bien, viens la chercher un peu plus tard. Je m'occupe d'elle à l'étude et ça te laisse le temps d'aller chez le médecin... proposa Guillaume.
— Non, Guillaume. Je finis déjà à 18h, et je ne travaille pas à côté, je ne peux pas faire ça...
— Alors, je sais pas moi... balbutia Guillaume en fronçant les sourcils. Demande une demie-journée ? Ils sont obligés de te l'accorder si t'es malade. Et là, tu l'es. »
Guillaume vit le regard sceptique que lui lança Aurélien et ce dernier se tourna soudain vers sa fille, qui lui tirait sur la manche. Ils ne l'avaient pas vu venir vers eux, absorbés par leur discussion.
« T'es malade, papa ? demanda-t-elle d'un air inquiet et Aurélien lui sourit doucement.
— Non, ma chérie, ne t'en fais pas. J'ai seulement un peu mal au poignet, tu sais... »
Héloïse hocha la tête doucement et Aurélien lui sourit, avant de faire un petit signe de tête vers le couloir signifiant On peut y aller ? Héloïse hocha la tête et mit son cartable sur ses épaules, avant de faire un câlin à Guillaume qui lui ébouriffa les cheveux, attendri.
« Au revoir, Guillaume. » lui sourit doucement Aurélien et Guillaume lui fit un signe de tête accompagné d'un petit sourire.
Il les regarda disparaître au coin du couloir, main dans la main et Aurélien écoutant sa fille lui parler en riant doucement, et il soupira, un poids invisible venant se loger dans sa poitrine, sans qu'il ne sache pourquoi.