« Papa !! »
Guillaume ferma la porte en souriant en voyant Héloïse se précipiter dans les bras de son père. Celui-ci était assis sur le canapé, à la même place où il l'avait laissé tout à l'heure, sauf qu'il avait désormais les cheveux mouillés. Il avait prit une douche.
« Tu dégoulines des cheveux ! rit la petite fille en reculant son visage de celui de son père, comme si elle voulait s'éloigner de lui.
— Ah oui ? rigola Aurélien en secouant ses cheveux mouillés sur le visage de sa fille.
— Arrêtes ! Papa ! » le supplia Héloïse.
Guillaume les regarda se chamailler un instant, un sourire sur les lèvres. Aurélien se tourna à un moment donné vers lui et le regard tendre qu'il lui lança lui fit l'effet d'une explosion de chaleur dans le corps. Il lui rendit son sourire, s'avançant doucement vers lui pour s'asseoir à ses côtés sur le canapé.
***
« Bisous princesse, chuchota-t-il à la petite fille en déposant un doux baiser dans sa chevelure blonde. Dors bien, Héloïse. »
Cette dernière lui offrit un petit sourire fatigué, les yeux déjà fermés sous la fatigue. Il passa une dernière fois sa main dans ses cheveux avant de s'éloigner du petit lit et de rejoindre Aurélien, qui l'attendait dans l'encadrement de la porte. Celui-ci lui sourit doucement et Guillaume posa une main sur le haut de son dos, l'entraînant jusqu'au salon.
Une fois là-bas, il s'assit sur le canapé et Aurélien en fit de même, avant de fermer les yeux et de poser sa tête sur son épaule :
« Tu fais un bon père, Guillaume, dit-il dans un petit sourire.
— Vraiment ? rit-il, en glissant une main dans ses cheveux et au contact, Aurélien bougea imperceptiblement, laissant reposer son front contre son épaule.
— Oui, vraiment. »
Guillaume laissa passer un petit silence, où il se concentra sur le souffle régulier du plus jeune sur son tee-shirt, avant de se remettre à parler.
« On a reçu les papiers, Orel. Pour pouvoir se pacser. Il suffit de les remplir et dès demain, ça peut être fini. »
Aurélien ne dit rien pendant de longues secondes avant de se redresser légèrement contre lui :
« Et après... il ne m'arrivera plus rien ? Héloïse sera en sécurité ? demanda-t-il en lui jetant un petit regard hésitant.
— Vous serez en sécurité, mon chat. Toi aussi, il ne t'arrivera plus rien, j'en fais le serment. »
Aurélien resta silencieux avant de s'allonger sur le canapé et de poser sa tête sur ses genoux. Il se tourna vers lui et enfouit son visage dans son ventre, entourant sa taille de ses bras. Il murmura quelque chose contre son tee-shirt et Guillaume fronça les sourcils, ne l'ayant pas entendu :
« Pardon ? demanda-t-il en glissant une main dans ses cheveux humides.
— Ya lyublyu tebe, répéta Aurélien.
— Moi... aussi, Aurélien. Je t'aime plus que tout au monde. »
Aurélien resta silencieux un instant, le visage enfouit dans son tee-shirt, avant de relever le visage vers lui pour le regarder. Guillaume lui sourit et le plus jeune se redressa sur le canapé, le fixant d'un air hésitant. Guillaume lui lança un regard interrogateur, un petit sourire sur les lèvres, et soudain le plus jeune se pencha vers lui pour déposer tendrement un baiser sur ses lèvres. Guillaume plaqua sa main contre sa nuque pour le maintenir près de lui et approfondit le baiser. Quand Aurélien se recula, après de longues secondes, il vint déposer son front sur le sien et souffla contre ses lèvres : Ya lyublyu tebe. Guillaume sourit et se décala sur le canapé pour pouvoir se lever. Il attrapa la main du plus jeune dans la sienne et l'entraîna jusqu'à la chambre. Ce soir-là, et pour la première fois, ils firent l'amour. Tendrement, amoureusement, poétiquement. Ce fut doux et jamais Guillaume n'aurait pu rêver de plus belle première fois avec lui. Il lui demanda de se marier avec lui en se sentant près de venir et lorsqu'Aurélien accepta, lui disant oui dans un gémissement, il jouit, ce bonheur lui provoquant le meilleur orgasme de sa vie. Quand Aurélien s'endormit contre lui, un bras en travers de sa taille, il caressa pendant de très longues minutes ses cheveux avant de sombrer dans le sommeil à son tour. Ils allaient se marier. La vie était plus belle qu'elle ne l'avait jamais été.
