Jour 48

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Je plane. Le levé de Lune de ce soir était incroyable. Le Soleil venait à peine dedisparaître à l'horizon, que ce disque d'argent a étincelé dans le cielchatoyant. Mon quart de travail venait de se terminer et j'admirai la beauté dece paysage. J'étais là, adossé le long du mat à réfléchir, ou plutôt à faire levide, à ne penser à rien quand soudain elles ont surgi, surgi de nulle part. La merétait calme quand d'immenses masses noires ont jailli à quelques mètres denotre embarcation. Une, puis deux, puis bientôt cinq baleines ont commencé àdanser devant nos regards, émerveillés. Elles sautaient, plongeaient,soufflaient et nageaient tout autour de la coque. C'était magique de voir cesimmenses ombres virevolter sur cet océan doré par les derniers rayons du soleilcouchant. Elles se mouvaient avec grâce au-dessus des vagues, un boléroextraordinaire, des mouvements tout en souplesse sous le ciel étoilé. Momentsirréels. La beauté à l'état pur s'offrait à nous. Ce spectacle a duré quelquesminutes, un petit moment d'éternité. Aucune photographie, aucun mot, aucun poème ne peutretranscrire ce ballet nautique. Privilégiés, nous en avons pris plein lesyeux. Cette nuit, je vais rêver de grands espaces bleus. Je plane. 

60 jours en mer - on est tous dans le même bateauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant