Jour 59

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Du crépuscule à l'aube, la lumière du phare me transperce le cœur de sa lumière froide. L'apercevoir dans la nuit noire me rend si triste, si nostalgique. Le fond de l'air est frais la nuit, mais je regrette déjà tellement le froid glaciale d'il y a quelques nuits, je regrette les tempêtes que nous avons dues traverser, je regrette mes moments de doutes, mes peurs et nos fous-rires. Je n'ai aucune envie de me rapprocher de ces côtes... Je voudrais faire demi-tour et me retrouver à nouveau au milieu de l'océan, avec la ligne bleuté de l'horizon pour seule limite, sans aucun repère, perdue au milieu de l'immensité, perdue sur l'infini de l'eau. Mais déjà la brume du petit matin se dissipe pour nous laisser entrevoir les constructions humaines les plus imposantes. Nous croisons de plus en plus de bateaux. Je ne veux pas pleurer demain. Je ne veux pas être demain. Je ne veux pas penser à demain...et pourtant, je sais que ce jour arrivera, irrémédiablement. Les adieux seront tellement difficiles... je ne veux pas y penser mais mon esprit nostalgique ne peut pas faire autrement... 

60 jours en mer - on est tous dans le même bateauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant