20~ Celle qui se sentait humiliée

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(PDV CHARLOTTE)

Il est parti. Il m'a laissé seule, à moitié nue dans son lit, alors que je viens de lui avouer que je l'aime.

Je comprends bien que cette révélation l'a choqué. Moi-même, je n'avais pas prévu de l'avouer comme ça. Pourtant, il arrive un moment où le cœur décide de se faire entendre. Moi, c'était ce soir.

Néanmoins, il n'avait pas à fuir comme il vient de le faire. Pour être franche, je me sens carrément comme une moins que rien.

Toute ma vie, je me suis humiliée moi-même par mes bêtises et mes maladresses, mais jamais encore je ne m'étais fait humiliée par quelqu'un d'autre.

Et je ne pensais pas que ça m'arriverait par la personne que j'aime.


Oui, il m'a dit qu'il reviendrait. Mais quand ?

Nous sommes des adultes après tout. Il aurait dû rester pour qu'on en discute. S'il voulait me rejeter, il fallait me le dire en face. Je ne suis pas une pauvre chose en sucre. J'aurais pu encaisser.

Mais non. Il m'a laissé là. Le cœur brisé.

Après 40 minutes à fixer le mur en face de moi sans bouger, je me décide enfin à me lever. Je touche mes joues toutes humides de larmes. Je ne me suis même pas rendue compte que je m'étais mise à pleurer.

Je me dirige à la salle de bain pour me rhabiller en vitesse, puis, j'attrape mon sac pour commencer à rassembler toutes mes affaires.

C'est fini. Je ne resterais pas une minute de plus dans cette maison.

Une fois tout bouclé, je soupire en reniflant bruyamment. Dans deux semaines je ne serais plus là, et je pourrais oublier Teddy et ce qui vient de se passer.

Mais là tout de suite, j'ai vraiment mal au cœur.


Quand je franchis la porte de la chambre, je récupère ma veste et mon sac sur le canapé. Au même moment, la porte d'entrée s'ouvre à la volée laissant apparaître Teddy à bout de souffle.

Quand il me voit, il sourit. Mais cela ne dure que quelques secondes, quand il remarque mon sac d'affaires, ainsi que mes joues trempées de larmes.

-Cha... qu'est-ce que tu fais ?

-Je m'en vais. C'est assez clair, non ?

-Pourquoi ?

Je n'en reviens pas qu'il me pose cette question. C'était bien lui pourtant il y a une heure, qui m'a laissé en plan !


C'est le monde à l'envers. Le simple fait qu'il me pose cette question me fait encore plus de mal, et surtout, me met deux fois plus en colère :

-Tu te moques de moi ? Tu m'as laissé là pendant plus d'une heure, Teddy. Alors que je viens de coucher avec toi et de te dire que je t'aimais.

-Oui... excuses-moi, ce n'était pas très classe... mais j'avais besoin de...

-Tu crois que je suis ta chose juste parce que j'ai signé un contrat qui me lie à toi ? Je ne me suis jamais sentie aussi mal de toute ma vie. Tu ne peux pas me sauter, et me laisser en plan comme si j'étais une pute que t'avais baisé pour te vider les couilles.


Teddy semble choqué devant ma vulgarité. C'est vrai que ce n'est pas mon genre de parler de la sorte, mais quand je suis en colère ou blessée, je peux devenir violente dans mes propos. Et là en l'occurrence, les deux émotions sont présentes.

-Cha... jamais de ma vie je ne t'ai vu comme ça. Comment tu peux penser une chose pareille, après ce qu'on vient de faire ?

-Justement, tu m'as laissé seule, Teddy. Au lieu de parler avec moi, tu m'as laissé comme une merde.

-Je sais, je suis tellement désolé... mais écoute-moi, tu sais que j'ai du mal à écouter mes sentiments, j'avais besoin de m'aérer, de comprendre et maintenant j'ai compris. J'ai compris que...

-STOP !

Il s'arrête net devant mon cri. J'en ai marre de cette conversation qui ne mène nulle part. J'inspire doucement pour me calmer, avant d'ajouter :

-Je ne veux pas entendre tes excuses débiles. C'est trop là. J'ai pris sur moi, mais je ne peux plus faire semblant. Tu as gagné le jeu, parce qu'au fond, j'ai arrêté de jouer il y a un moment déjà. Félicitation.

-Charlotte... je...

-Non, Teddy. C'est fini. Je m'en vais, et si tu as un minimum de respect pour moi encore, tu me laisseras tranquille. Je ne veux plus entendre parler de toi.

-Tu n'es pas sérieuse, là ?

-Si. Je te rembourserai chaque centime que tu m'as donné. Je te les enverrai dès que je pourrais. Mais s'il te plait, laisse-moi tranquille.

-Non... laisse-moi t'expliquer... s'il te plait chaton...

-Non. Au revoir, Teddy. Je suis fatiguée, et j'ai mal dans mon cœur.

Il me regarde en me suppliant du regard. Une part de moi voudrait rester pour l'écouter, mais je suis trop vexée et humiliée pour l'instant. C'est nouveau pour moi qu'une personne que j'aime me fasse du mal.

J'aurais dû rester dans ma campagne... avec mes parents et mes frères et sœurs. J'aurais moins souffert.


J'ai besoin de partir moi aussi. Tom m'avait prévenu... Teddy est vraiment compliqué quand il s'agit de confronter son cœur.

Mais je ne peux plus le regarder tous les jours et faire comme si ça ne me faisait rien. Encore plus après ce soir.

Je remonte mon sac sur mon épaule, et après un dernier regard rempli de larmes, je quitte la villa le cœur lourd.

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On se rapproche de la fin les amis ! :)

Ce chapitre est plus court que les autres mais je devais le couper comme ça.

#Lauraa

Mon amour de Créancier (1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant