Quand j'me suis réveillé, Maxime n'était plus là, probablement parti se coucher dans un lieu plus confortable, peut-être rentré chez lui même, probablement. J'regarde autour de moi, et j'le vois revenir vers moi, j'sais pas pourquoi, mais j'veux pas qu'il sache que j'suis réveillé, j'ai envie de voir ce qu'il va faire. J'sens sa main venir se poser sur mon épaule, puis je l'entend murmurer mon prénom.
"-Val, Valentin réveille toi.."
J'ouvre les yeux doucement, il me sourie et me propose qu'on aille dormir dans un lieu plus adapté. J'aquiesce doucement, alors il m'aide à me relever, et j'le vois se diriger vers ma chambre. C'est vrai qu'une chambre c'est un bon endroit pour dormir.
Lentement, j'avance vers mon lit, j'commence à enlever mon pantalon, ma tête tourne toujours un peu, une fois un peu déssapé, j'soulève la couette afin d'me glisser à l'intérieur de mon lit. Je sais pas pourquoi, mais mon coeur est toujours aussi lourd et c'est dommage parce que j'suis presque content. J'ferme les yeux, j'attends. Je ne sais pas ce que j'attends, sûrement que Maxime fasse de même, qu'il se glisse avec moi dans le lit, pour avoir un minimum de chaleur humaine. Pour me rappeller ce que ça fait, de dormir avec quelqu'un, pour n'être plus seul. Mais évidemment il ne viendra pas ; parce que c'est un ami, parce que c'est étrange sinon. Parce qu'il à déjà fait tellement pour moi, ce soir et même bien avant. Sans l'vouloir, lorsque j'me rend compte qu'il ne viendra pas, j'lâche un soupir. Un petit soupir, à peine audible mais qu'il entend quand même. J'entends sa voix inquiète me parler, mes yeux sont toujours fermés, pas la peine de les ouvrir.
"-T-tu.. Tu préfère que je parte ?"
Hein ? Ben non, justement, je veux pas qu'il s'en aille, absolument pas, au contraire, bien au contraire !
"-Non.. Non..
-Tu.. T'es sûr ?"
J'ouvre les yeux, il est en t-shirt et il a ses chaussures dans la main, j'ai peut-être fait une boulette. J'ai dû soupirer alors qu'il avait l'intention de me rejoindre.
"-Oui oui je suis sûr, reste, je.. J'ai pas soupirer pour toi je.. J'ai soupirer parce que.. Euh.. Enfin je sais pas, mais reste, reste avec moi s'il te plaît."
J'le vois retrouver son petit sourire et j'entends mon coeur se réanimer doucement, juste parce que il est content. Je sais pas trop c'qui s'passe, je sais juste qu'il vient se glisser sous la couette tout comme je l'ai fait précédemment et que ça me rassure. J'ferme à nouveau les yeux, avant de murmurer un petit "merci", auquel il ne répondra pas, puisqu'il s'est déjà endormi.
J'me tourne face au mur, dans la pénombre, grâce à la lumière de la lune diffusée par mon volet mal fermé, j'vois notre ombre légèrement déformée, j'm'amuse à levé un bras, pour faire coucou à la silhouette de mon moi. J'fais un papillon avec mes mains, un oiseau, un chien, je sais pas comment faire en réalité, alors ça ressemble juste à rien, en fait, ça fait des formes abstraites et c'est mon imagination qui crée c'que j'veux y voir. Je souris, c'est drôle, parce que si j'veux, avec mes mains, j'peux faire un Cyril, tellement mon imagination déborde, tellement son souvenir est encré dans mon crâne. Mais je m'abstient, parce que ça pourrait me rendre triste alors que pour l'instant je suis amusé. Je fais un coeur avec mes doigts, et cette fois ça y ressemble vraiment. Tandis que je m'apprête à cesser ce jeu plutôt enfantin, je vois l'ombre d'un autre bras se lever derrière la mienne. Je devine que c'est Maxime, et je l'espère sinon c'est étrange. Je vois ce bras grossir dans son ombre, signifiant qu'il se rapproche de moi. Et je sursaute lorsque l'ombre se confond avec mon bras, signifiant qu'elle m'a touchée.
Mais je ne ressens rien, et quand je me retourne, Maxime dort à point fermé. J'frisonne un peu, j'me retourne, j'veux plus voir le mur, j'ai un peu peur en vérité. J'ai presque envie de réveiller le brun mais, il dort à point fermé, j'veux pas le déranger le pauvre. Cependant, mon coeur bat très vite, c'est l'adrénaline, et j'arrive pas à me rendormir. Je m'avance un peu plus vers Max, il est dos à moi. J'pose une main sur son épaule, espérant secrètement le réveiller, mais ça n'a pas l'effet escompté, ou peut-être bien, parce qu'il se tourne quand même, se positionnant sur le dos. J'le regarde un peu, ça m'apaise, mais j'flippe toujours, parce que j'comprends pas ce qu'il vient d'se passer. Sur le coup, j'pense pas à rationaliser, parce que je suis trop perturbé, j'suis en train de batailler contre moi même pour savoir si j'réveil le p'tit brun à côté de moi ou non. Finalement, il se réveil de lui même, peut-être parce que je me retourne dans tout les sens, peut-être parce que j'arrête pas de bouger, parce que j'flippe ma race. Quand j'l'entends m'apeller je sursaute comme jamais, parce que sa voix est éraillé par la fatigue, et super grave pour le coup.
"-Qu'est ce qui t'arrives ?"
Soudain, soudain j'ouvre les yeux. Et j'comprend que l'ombre sur le mur n'était qu'un cauchemars, j'comprends que c'est moi qui me suis endormi jurste après avoir remercier Maxime. Et donc, lorsque j'ouvre mes yeux, je tombe face à face avec Max, en effet, j'ai dû bien m'agiter car le pauvre a à peine assez de place. Je m'excuse rapidement et puis je me décale, sans lui répondre réellement. Mais il comprends que j'ai fais un cauchemar, sûrement à cause de ma respiration saccadé, sûrement parce que malgré mes efforts j'ai du mal à me calmer.
"-Raconte moi..
-Non je veux dormir.
-Bon.."
J'sens son bras passer par dessus mon ventre, il me rapproche de lui, je n'bouge pas. Même si ce n'est pas l'envie qui manque. J'me sens un peu plus en sécurité.
"-ça va comme ça ?
-Oui oui..
-Bon alors rendors toi maintenant."
Il m'embrasse le front avant de s'allonger à nouveau sur le ventre, et j'suis presque coller à lui, sa main toujours par dessus mon ventre, touchant ma hanche.
Et à aucuns moment j'me dit que cette proximité est étrange et j'finis par me rendormir, apaisé.
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Hurt
RomanceUne rupture, ça bousille un coeur, ça brise les esprits, ou l'inverse, je n'sais plus. Mais si j'n'avais pas mal agis, peut-être qu'il n'en serais pas là, qu'on serait toujours ce qu'on était. Qu'on serait heureux, mais qui suis-je pour avoir détrui...